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mardi 10 juin 2025

15.50 - MON AVIS SUR LE FILM HARRY POTTER A L'ECOLE DES SORCIERS (2001)

 


Vu le film Le Film Harry Potter et à l’Ecole des Sorciers de Chris Columbus (2001) avec Daniel Radcliffe Emma Watson Rupert Grint Tom Felton Robbie Coltrane Richard Harris Maggie Smith David Thewlis Alan Rickman 

Harry Potter, un jeune orphelin, est élevé par son oncle et sa tante qui le détestent. Alors qu'il était haut comme trois pommes, ces derniers lui ont raconté que ses parents étaient morts dans un accident de voiture. 

Harry Potter à l’École des Sorciers : un rêve éveillé pour enfants et adolescents 

Avec ce premier opus de la saga mondialement connue, Harry Potter à l’École des Sorciers, Chris Columbus pose les fondations d’un univers cinématographique qui a marqué toute une génération. Adapté du roman de J.K. Rowling, le film nous plonge dans le quotidien extraordinaire d’un orphelin maltraité par son oncle et sa tante, relégué dans un placard sous l’escalier – un détail qui résonne dès l’ouverture comme une métaphore de sa condition sociale et affective. 

Mais à l’aube de ses onze ans, tout bascule : Harry découvre qu’il est un sorcier, célèbre à son insu dans un monde magique qu’il n’a jamais connu. À partir de là, le spectateur embarque avec lui à bord du mythique Poudlard Express pour une rentrée des classes inoubliable à l’école de sorcellerie Poudlard. Là-bas, rien n’est comme ailleurs : les tableaux parlent, les escaliers bougent, les professeurs sont aussi étranges qu’imposants, et chaque couloir dissimule mystère ou enchantement. 

Columbus, dont la mise en scène est souvent jugée classique, trouve ici un équilibre parfait entre émerveillement et lisibilité. Il déploie une réalisation rythmée, claire, inventive par moments, jamais confuse, qui sert avant tout le plaisir du récit. Il sait capter la naïveté et l’émerveillement de l’enfance face à un monde inconnu mais régi par des règles claires. L’univers visuel est foisonnant sans être trop chargé, porté par la photographie douce de John Seale et les inoubliables thèmes musicaux de John Williams, dont le « Hedwig’s Theme » est devenu emblématique. 

Le film regorge de figures archétypales qui parlent à tous : les bons (Harry, Hermione, Ron), les méchants (Voldemort, bien sûr, mais aussi Drago Malefoy, autre adolescent), les figures d’autorité ambivalentes (Dumbledore, Rogue). Tout adolescent peut s’y projeter : dans la soif de justice d’Harry, dans l’intelligence et la rigueur d’Hermione, dans la loyauté de Ron, dans les rivalités qui s’expriment même entre élèves. Rupert Grint (le « rouquin ») mérite d’ailleurs plus d’attention : il apporte une chaleur comique et humaine essentielle, qu’on aurait aimé voir plus exploitée dès ce premier épisode. 

Emma Watson et Daniel Radcliffe forment un duo solide, la première déjà très affirmée, le second encore un peu fragile mais parfaitement en accord avec son personnage. Quant à Tom Felton, il campe un Drago Malefoy tout en morgue glaciale, déjà promesse d’un vrai comédien. 

La symbolique des escaliers est particulièrement intéressante. Le film s’ouvre sur l’enfermement d’Harry dans un placard coincé sous une volée de marches : il est littéralement au bas de tout. À Poudlard, au contraire, les escaliers sont vivants, mouvants, imprévisibles – ils sont un chemin vers la découverte, vers la connaissance, mais aussi vers le danger. Ils reflètent le passage d’un monde restreint et normatif à un univers de possibilités infinies. Monter ces escaliers, c’est s’élever vers sa destinée, mais aussi accepter le vertige de l’inconnu. 

Ce premier Harry Potter remplit donc à merveille son contrat : il propose aux jeunes (et aux grands enfants) un film d’aventures comme on en rêvait, avec tout ce qu’il faut de magie, de peur, de rires et d’amitié. C’est une initiation dans tous les sens du terme, un rite de passage aussi bien pour le héros que pour le spectateur. La réussite de Columbus est d’avoir su poser un cadre solide et accessible pour une saga appelée à devenir plus sombre et plus complexe. 

En attendant la future série télévisée qui pourrait redéployer ces histoires avec plus de profondeur, ce premier film conserve un charme intact, celui des débuts, des premières fois, du moment où tout devient possible. Et c’est sans doute cela qui touche encore aujourd’hui : cette idée qu’un enfant coincé sous l’escalier peut devenir un héros. 

NOTE : 15.50

FICHE TECHNIQUE

DISTRIBUTION

Étudiants de Poudlard


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