Avis sur le Film Highest 2 Lowest de Spike Lee (2025) avec Denzel Washington Ilfenesh Hadera ASAP Rocky Ice Spice Dean Winters Jeffrey Wright Aubrey Jones
Un magnat de la musique, réputé pour avoir "les meilleures oreilles de la profession", est la cible d'une demande de rançon qui l’accule à un dilemme moral, entre vie et mort.
Alors là, quelle déception ! Je suis allé voir ce film sans trop de préjugés, mais en sortant de la salle, je me suis demandé : Qu'est-ce qui est arrivé à Spike Lee ? Ce réalisateur audacieux, connu pour ses films engagés et sa mise en scène nerveuse, semble s'être assagi ou embourgeoisé. Le film, une adaptation libre du chef-d'œuvre de Kurosawa High and Low, se déroule dans un New York aseptisé, avec des plans trop propres et une direction artistique qui manque de la fougue qui faisait la force de ses précédents films.
David King (Denzel Washington), magnat de la musique, voit sa vie bouleversée lorsqu'un kidnappeur prend son fils. Mais, twist : c'est le fils de son chauffeur qui est en réalité la victime. Le kidnappeur, un rappeur en herbe nommé Yung Felon (interprété par A$AP Rocky), exige une rançon. Ce scénario, inspiré de High and Low, promettait une tension palpable, mais le traitement laisse à désirer.
Spike Lee, d'habitude maître dans l'art de la narration visuelle, semble ici avoir perdu son mojo. Les plans sont trop léchés, trop polis, manquant de l'énergie brute qui caractérisait ses œuvres précédentes. Quant à la bande originale, c'est un faux pas monumental. Au lieu de soutenir l'émotion du film, elle l'entrave, avec des morceaux qui semblent choisis au hasard, sans lien avec l'ambiance ou l'intensité de l'histoire.
Denzel Washington, acteur que j'admire profondément, semble ici en roue libre. Son jeu est exagéré, presque caricatural par moments. Je me demande comment il a accepté ce rôle et, surtout, comment il a pu être dirigé de la sorte. La scène de rap entre lui et le kidnappeur est particulièrement gênante, un moment où le ridicule prend le dessus sur le sérieux.
Highest 2 Lowest est une déception cuisante. Un film qui part d'une bonne idée mais qui échoue à la concrétiser à cause d'une mise en scène molle, d'une bande-son inappropriée et de performances en demi-teinte. Je ne peux que me demander si Spike Lee a besoin d'argent pour payer ses impôts ou s'il s'est embourgeoisé avec le temps. Quoi qu'il en soit, ce film ne rend pas hommage à son héritage cinématographique.
NOTE : 7.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Spike Lee
- Scénario : William Alan Fox, d'après le roman Rançon sur un thème mineur d'Ed McBain
- Musique : Howard Drossin (en)
- Décors : Mark Friedberg
- Costumes : Francine Jamison-Tanchuck
- Photographie : Matthew Libatique
- Montage : Barry Alexander Brown et Allyson C. Johnson
- Production : Jason Michael Berman et Todd Black
- Producteurs délégués : Chris Brigham, Peter Guber, Spike Lee, Matthew Lindner et Katia Washington
- Coproducteur : Jordan Moldo
- Sociétés de production : A24, Apple Studios, Mandalay Pictures, Escape Artists, 40 Acres & A Mule Filmworks et Juniper Productions
- Sociétés de distribution : A24 (États-Unis), Apple TV+ (monde)
- Denzel Washington (VF : Emmanuel Jacomy) : David King
- Jeffrey Wright (VF : Frantz Confiac) : Paul Christopher
- Ilfenesh Hadera (VF : Fily Keita) : Pam King
- ASAP Rocky (VF : Sourou Ouadodji) : Yung Felon
- Ice Spice (VF : Amélia Ewu) : Marisol Cepeda
- Frederick Weller : Alex Cordova
- Dean Winters (VF : Yann Sundberg) : l'inspecteur Higgins
- John Douglas Thompson (en) : l'inspecteur Earl Bridges
- LaChanze (VF : Virginie Emane) : l'inspectrice Bell
- Aubrey Joseph (VF : Geoffrey Loval) : Trey King
- Michael Potts : Patrick Bethea
- Princess Nokia : Rosa Fuentas
- Wendell Pierce (VF : Guillaume Orsat) : Gabe
- Elijah Wright : Kyle Christopher
- Nicholas Turturro : Frankie Da Lunatic
- Jensen McRae : June York
- Andy McQueen : Larry Friday
- Aiyana-Lee : Sula
- Rick Fox (VF : Thierry Desroses) : lui-même
- Rod Strickland : lui-même
- Don Lemon : lui-même
- Eddie Palmieri : lui-même
- Anthony Ramos : lui-même
- Rosie Perez : elle-même

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