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vendredi 26 septembre 2025

12.20 - MON AVIS SUR LE FILM LES 4 FANTASTIQUES LES PREMIERS PAS DE MATT SHKAMANN (2025)


 Avis sur le film Les 4 Fantastiques Les Premiers Pas de Matt Shakmann (2025) ave Pedro Pascal Vanessa Kirby Joseph Quinn Julia Garner Natasha Lyonne Ralph Ineson Paul Walter Hauser Robert Downey Jr Matthew Wood 

Avec pour toile de fond un monde rétro-futuriste inspiré des années 1960, “ Les 4 Fantastiques : Premiers pas ” de Marvel Studios présente la première Famille Marvel : Reed Richards/M. Fantastique, Sue Storm/La Femme Invisible, Johnny Storm/La Torche Humaine et Ben Grimm/La Chose alors qu'ils affrontent leur plus grand défi. 

Depuis que j’étais ado, les BD des 4 Fantastiques ont toujours eu une place particulière. Mais chaque adaptation ciné m’a souvent déçu, soit trop caricaturale, soit trop plate, soit sans souffle. Ce reboot, je l’ai abordé avec une certaine méfiance. Et pourtant, j’ai trouvé que Matt Shakman livrait ici un film plus solide, plus sincère, avec enfin une vraie personnalité. Ce n’est pas une révolution du cinéma de super-héros, mais c’est un film qui fait du bien à l’univers Marvel et qui rend justice à ces personnages. 

L’histoire prend place dans une ambiance rétro-futuriste très réussie. On ne nous ressert pas pour la énième fois l’origine des pouvoirs : les Fantastiques sont déjà connus, déjà transformés par leur voyage spatial et leur exposition aux radiations cosmiques. Mister Fantastic, la Femme Invisible, la Torche Humaine et la Chose vivent déjà leur vie de super-héros, mais aussi de famille. Le film insiste sur ce point : c’est l’unité familiale qui fait leur force, et pas seulement leurs capacités extraordinaires. 

Reed Richards (Pedro Pascal) est présenté comme un génie visionnaire, mais marqué par ses doutes. Il sait que ses décisions peuvent sauver ou détruire, et porte un poids qui le rend attachant. Sue Storm (Vanessa Kirby) est la véritable colonne vertébrale du groupe, à la fois protectrice et déterminée, capable de tenir tête à Reed autant qu’aux menaces extérieures. Johnny Storm (Joseph Quinn) garde son côté flamboyant, impulsif, drôle, mais derrière ses blagues se cache un besoin de reconnaissance, un désir de prouver sa valeur. Ben Grimm (Ebon Moss-Bachrach) incarne la tragédie de l’homme transformé en monstre, coincé dans ce corps de pierre, mais toujours loyal, courageux et profondément humain. 

Le récit s’articule autour de la menace de Galactus, le dévoreur de mondes, qui surgit pour avaler la Terre. Avant lui apparaît son héraut, le Silver Surfer (Julia Garner), qui amène une aura mystérieuse et tragique. L’arrivée de ce personnage est l’un des grands atouts du film, annonçant une menace qui dépasse largement les héros eux-mêmes. Galactus est une présence colossale, impressionnante, qui plane sur tout le récit comme une fatalité cosmique. 

Ce qui surprend, c’est la manière dont le film dose ses ingrédients. Les scènes d’action sont spectaculaires, mais pas envahissantes. Les combats sont lisibles, intenses, portés par de belles trouvailles visuelles, mais la narration prend toujours le temps de respirer. On passe sans brutalité de l’intime à l’épique, d’un échange tendre entre Reed et Sue à une bataille titanesque contre la menace venue de l’espace. Ce rythme maîtrisé rend l’expérience agréable et donne du relief à chaque séquence. 

Visuellement, le film est un régal. Le mélange entre rétro et futurisme crée un univers unique, avec ses laboratoires élégants, ses costumes colorés, ses décors stylisés. On sent l’influence des années 60 dans l’esthétique, mais réinventée avec une modernité qui évite le kitsch. C’est une belle réussite artistique, qui se démarque des autres productions Marvel parfois trop uniformes. 

L’autre grande force du film, c’est l’émotion. Les Fantastiques ne sont pas seulement des super-héros, ce sont avant tout une famille. L’annonce de la grossesse de Sue donne un enjeu personnel et humain au récit. On ressent la peur, les doutes, mais aussi la force de rester soudés malgré la menace cosmique. Cette dimension intime manquait cruellement aux précédentes adaptations et redonne tout son sens à leur surnom de « première famille Marvel ». 

Alors bien sûr, tout n’est pas parfait. Galactus, aussi imposant soit-il, aurait mérité encore plus de profondeur, plus de développement dramatique. On ressent la menace, mais elle aurait pu être exploitée avec davantage de souffle tragique. Certains personnages, notamment Johnny, restent parfois en retrait dans la progression dramatique, même si chacun a son moment fort. Et le rythme, bien que globalement équilibré, donne parfois l’impression de vouloir tout dire en un seul film. 

Mais malgré ces limites, j’ai été pris, captivé, séduit. Ce n’est pas seulement du spectacle, c’est une histoire qui m’a donné envie de retrouver les Fantastiques au cinéma, et ce, pour la première fois depuis longtemps. J’ai retrouvé un peu de la magie des BD de mon adolescence, ce mélange de danger cosmique, d’aventure spatiale et de liens familiaux qui font que les 4 Fantastiques sont uniques. 

La scène post-générique, enfin, termine le film sur une vraie apothéose. Elle ouvre des pistes, relance l’excitation, et dans la salle où j’étais, tout le monde a réagi vivement. C’est exactement ce que j’attendais d’un Marvel : pas seulement des effets spéciaux, mais l’envie d’attendre la suite, de spéculer, de rêver. 

Les 4 Fantastiques : Les Premiers Pas est un film solide, fun et émouvant. Un vrai reboot qui redonne de la crédibilité à cette équipe longtemps malmenée au cinéma. J’y ai trouvé un équilibre entre spectacle et émotion, entre fidélité et modernité, qui m’a fait renouer avec ce que j’aimais dans la BD. Pas parfait, mais une vraie réussite et un beau coup de cœur. 

NOTE 12.20

FICHE TECHNIQUE 

 


DISTRIBUTION

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