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vendredi 23 mai 2025

8.20 - MON AVIS SUR LE FILM VOISINS DU TROISIEME TYPE DE AKIVA SCHAFFER (2012)


Vu le film Voisins du Troisième Type de Akiva Schaffer (2012) avec Ben Stiller Jonah Hill Vincent Vaughn Richard Ayoade Erin Moriarty Rosemarie Dewitt  

 

Quatre hommes d'une banlieue tranquille décident de former un comité de surveillance de quartier. Et s'il s'agit surtout d'un prétexte pour échapper à leur morne existence une soirée par semaine, ... 

Quand la comédie de science-fiction touche le fond, elle creuse. 

Voilà à peu près ce qu’on se dit en sortant de Voisins du Troisième Type, réalisé par Akiva Schaffer, ex-membre du trio comique The Lonely Island. Un film censé mixer humour potache et invasion extraterrestre, mais qui ne trouve jamais ni son ton, ni son rythme, ni son public. 

 
Dans une banlieue américaine aussi tranquille qu’ennuyeuse, Evan (Ben Stiller), manager d’un supermarché et citoyen modèle, décide de monter une "voisine vigilance" après la mort suspecte d’un de ses employés. Il est rejoint par trois autres bras cassés : Bob (Vince Vaughn), papa fêtard et vulgaire, Franklin (Jonah Hill), adolescent attardé armé jusqu’aux dents, et Jamarcus (Richard Ayoade), Britannique aux mœurs étranges. 
Mais très vite, leur ronde de quartier les mène à une découverte explosive : leur banlieue est infiltrée… par des aliens. 

L’idée aurait pu donner lieu à une comédie déjantée dans le style des Ghostbusters ou même Paul. Mais ici, rien ne prend. Tout sonne creux. Le scénario part dans tous les sens, avec des ruptures de ton permanentes, un humour d’ado mal digéré, et des personnages qui ne sont que des archétypes crétins. 

Le casting ? Sur le papier, il promet. Ben Stiller, Vince Vaughn, Jonah Hill, et même Richard Ayoade, génie comique britannique… Mais tous semblent en pilotage automatique, prisonniers d’un script indigent. Vaughn recycle son rôle de beauf hystérique, Hill surjoue le débile nerveux, et Stiller… fait du Stiller en mode corporate. Aucun n’évolue. Aucun ne surprend. 

La mise en scène ? Plate. Le film n’a aucun sens du rythme, ni pour l’humour, ni pour l’action. Les scènes s’enchaînent sans lien, souvent rallongées inutilement (le passage dans le sous-sol du voisin est d’un vide abyssal). Les blagues ? Elles visent bas. Très bas. On navigue entre sperme fluorescent, vannes sexuelles douteuses, et gags de pets. Même un adolescent post-pubère aurait levé les yeux au ciel. 

Le vrai problème, c’est l’intention : The Watch ne sait jamais s’il veut être un pastiche, une comédie de potes, un film de genre, ou une parodie d’invasion alien. Résultat : un gloubi-boulga indigeste, qui ne fait ni rire, ni peur, ni rien du tout. 

Certes, quelques rares moments percent le marasme : une ou deux lignes bien envoyées par Ayoade, et une idée de créature pas totalement ratée. Mais c’est trop peu pour surnager dans ce marécage de médiocrité. 

Le plus triste, c’est qu’il y avait matière à satire : paranoïa sécuritaire post-11 septembre, obsession de la surveillance, angoisse de la communauté blanche face à l’inconnu… Rien de tout ça n’est exploité. Ou alors, à la truelle. 

On assiste à une caricature lourdingue du cinéma comique américain des années 2010, un mélange paresseux entre Very Bad Trip et Men in Black, sans l’intelligence de l’un ni le fun de l’autre. 

Ce navet galactique rejoint la grande tradition des légumes cinématographiques : ceux qu’on oublie dès le générique de fin, sauf si on les note pour les éviter. 

 
La fin du film est son meilleur moment : elle signifie que c’est terminé. 

NOTE ; 8.20

FICHE TECHNIQUE



DISTRIBUTION

 

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