Pages

mercredi 8 octobre 2025

7.30 - VU LE FILM SPERMAGGEDON DE RASMUS A.SILVERTSEN ET TOMMY WIRKOLA (2025)

 


Vu le film Spermageddon de Rasmus A. Sivertsen et Tommy Wirkola (2025)  

on suit un couple d'adolescent un peu obsédé par la chose (même beaucoup) et les spermatoides (ceux qui finissent pas dans le mouchoir) à la recherche de la lumière de sortie (l'ovule). ce qui était drôle et trash dans The Sauvage Party , l'es bcp moins ici  

Spermageddon se présente comme une aventure animée autour de la sexualité adolescente, mais dès les premières minutes, on comprend que le film se prend à la fois trop au sérieux et pas assez. On suit un jeune couple d’adolescents, obsédés par la chose — ou plutôt par la reproduction, dans son sens le plus littéral et le plus ridicule. L’idée aurait pu être originale : plonger dans un monde microscopique où les spermatozoïdes deviennent des héros en quête de l’ovule. Mais là où un film comme The Sauvage Party réussissait à mêler trash et humour avec une inventivité jubilatoire, Spermageddon se plante magistralement. 

L’histoire est d’une naïveté affligeante. On a l’impression que le scénario a été conçu par un enfant de cinq ans. Les spermatozoïdes, censés être drôles ou intrigants, sont caricaturaux et sans la moindre nuance. Leur quête de la « lumière de sortie » (l’ovule) n’a rien d’épique, ni même d’intéressant. C’est plat, répétitif et lourd. Chaque gag est prévisible, et la vulgarité, omniprésente, n’a aucun sel. On se demande constamment : mais pourquoi ? Pourquoi insister sur ce registre si bas de gamme alors que le concept aurait pu donner lieu à quelque chose de vraiment intelligent ou de subversif. 

L’animation, qui aurait pu sauver l’ensemble, est au contraire un autre point noir. Elle est grossière, rigide et manque totalement de style ou de personnalité. Là où d’autres films d’animation trash utilisent leur technique pour surprendre ou épater, ici, on sent que c’est bâclé. Les mouvements des personnages sont maladroits, les décors inexistants ou incohérents, et le rendu général fait penser à une production de studio qui aurait été réalisée en hâte par des débutants. 

Le couple d’adolescents censé porter le film est transparent. Leur obsession sexuelle est caricaturale, leur psychologie inexistante. On ne ressent aucune connexion avec eux, ni aucun intérêt pour leur aventure. Quant aux spermatozoïdes, censés être les vrais protagonistes de cette odyssée microscopique, ils ne suscitent aucune empathie. Tout est cliché : le héros courageux, le sceptique, le dragueur… On dirait un manuel pour enfants de cinq ans, mais version vulgaire et grotesque. 

Le film échoue complètement sur le registre de l’humour. Tout est lourd, grossier et prévisible. Aucune subtilité, aucune originalité, aucun jeu de mots ou double lecture. Chaque scène tente d’être provocante, mais finit par être juste agaçante. On sent une volonté de choquer, mais sans la moindre imagination derrière. Résultat : une succession de gags basiques, vulgaires et… vides. 

Même la structure narrative est défaillante. L’histoire ne décolle jamais vraiment, et le spectateur est ballotté entre des scènes inutiles et des séquences d’action microscopiques qui ne fonctionnent jamais. Il n’y a aucune tension, aucune surprise, aucune émotion. On suit des spermatozoïdes dans une quête qui n’a ni enjeu ni intérêt, et l’on se demande pourquoi on est là. 

Bref, Spermageddon est un film raté de bout en bout. L’idée de départ, pourtant intrigante, est massacrée par un scénario digne d’un enfant de cinq ans, une animation médiocre, des personnages caricaturaux et un humour vulgaire et insipide. Le film est une « éjaculation précoce » de cinéma, sans durée, sans saveur, sans rien à retenir. 

À éviter absolument. Sauf si l’on cherche un exemple de ce qu’un mauvais concept associé à une mauvaise exécution peut donner. Ce navet ne laissera aucun souvenir, aucun rire, aucune réflexion. C’est lourd, c’est vide, c’est grotesque. Et surtout, il ne doit surtout pas être montré à un enfant, malgré son apparence d’animation. 

Spermageddon est un ratage complet. Une expérience frustrante, ennuyeuse, vulgaire et grotesque. Une idée de départ qui aurait pu être drôle, trash et inventif est ici réduite à un film qui fait passer les spermatozoïdes pour des idiots et le spectateur pour un témoin de la bêtise. Aucun plaisir, aucune créativité, aucun intérêt. Passez votre chemin, il n’y a rien à sauver. 

NOTE : 7.30

FICHE TECHNIQUE

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire