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jeudi 2 octobre 2025

14.10 - MON AVIS SUR LE FILM WAR GA%ES DE JOHN BADHAM (-1983)


 Vu le film War Games de John Badham (1983) avec Matthew Broderick Ally Sheedy Dabney Coleman Barry Corbin Juanin Clay John Wood Dennis Liscomb Kent Williams Michael Madsen Art la Fleur 

Au début des années 1980, alors que la guerre froide entre les deux « blocs  bat son plein, David Lightman, un jeune lycéen américainmène également des activités de pirate informatique pendant son temps libre, notamment pour corriger ses mauvaises notes sur l’ordinateur de son lycée ou bien pour s’introduire dans des systèmes informatiques d’entreprises. 

Un jour, Lightman accède à distance (et sans le savoir) au serveur informatique du NORAD (qui fait partie du réseau de Défense américainalors qu'il croyait avoir piraté le serveur de Protovisionune compagnie de jeux vidéo. Pour ce faire, Lightman a usurpé l'identité de Stephen Falken, un chercheur américain en informatique qui travaillait pour le NORAD et dont il a deviné le login et le mot de passe pour entrer dans le système. 

WarGames de John Badham, sorti en 1983, c’est un pur concentré d’ADN eighties. Le film appartient à cette grande famille des teen movies qui ont marqué l’époquemais en décalant la focale : ici, pas de lycée avec son lot de fêtes et de blagues potachesmais un adolescent qui flirte avec la fin du monde en pianotant sur son ordinateurC’est ça la magie des années 80 : croire qu’un gamin pouvait brancher son modem, se connecter à un super-ordinateur militaire et lancer la Troisième Guerre mondiale… tout en draguant sa copine de classe. 

Au centre du récit, il y a David Lightman (Matthew Broderick), ce "glandeursympathique qui triche en coursbidouille son micro-ordinateur et sait surtout comment se sortir des situations les plus absurdes grâce à son bagout. On retrouve déjà dans ce rôle l’esquisse du Ferris Bueller qu’on adore dans La Folle Journée de Ferris Bueller : un ado insolent, beau parleur, pas très studieux mais incroyablement attachant. Broderick incarne à merveille ce charme faussement désinvolte, et c’est sans doute pour ça que son Lightman reste si mémorable. 

L’histoire démarre comme une farce d’ado : pirater pour accéder à des jeux vidéo. Mais la blague prend un tournant terrifiant lorsqu’il tombe sur WOPR (War Operation Plan Response), le super-ordinateur de la Défense américaine. Pensant déclencher une simple partie de stratégie, il met en branle une simulation de guerre nucléaire qui, vue de l’extérieurressemble à une vraie attaque soviétiqueRésultat : la planète est au bord du chaos parce qu’un teenager s’ennuyait dans sa chambre ! 

À ses côtés, on retrouve Ally Sheedy dans le rôle de Jennifer, la copine qui incarne à la fois la fraîcheur et l’œil du spectateur. Elle est incréduleeffrayée mais fidèle à David, ce qui donne au film une vraie dynamique de duo. Leur complicité fonctionne bien, et Badham injecte dans leur relation une touche légère et drôlemême quand les enjeux deviennent apocalyptiques. 

Côté adultesDabney Coleman est impeccable en McKittrick, bureaucrate arrogant et dépassé par la situation, pendant que John Wood incarne Falken, le scientifique reclus qui a créé WOPR et qui revient dans le jeu comme une sorte de conscience morale. Ces personnages donnent du relief, et rappellent que derrière la science-fiction et l’aventure adolescente, il y a une vraie réflexion sur la course aux armements. 

Ce qui rend WarGames unique, c’est son mélange de tons : à la fois thriller paranoïaquecomédie de teenager et anticipation technologique. John Badham réussit à rendre palpitant le spectacle d’écrans verts qui clignotent et de lignes de code qui défilent. Ce qui pourrait sembler absurde aujourd’hui reste terriblement efficace, car tout est filmé avec un vrai sens du suspense : la fameuse séquence finale  WOPR apprend que la guerre nucléaire est un jeu sans gagnant est encore culte. 

Et puisoui, le film a vieillimais dans le bon sens : il transpire la nostalgie des années 80, ces modems stridentsces écrans monochromes, ces ordinateurs qui ressemblaient à des coffres-forts. Face à nos drones, satellites et IA militaires d’aujourd’huil’histoire semble presque naïve, mais c’est précisément cette naïveté qui la rend irrésistibleC’est un film qui nous ramène à une époque  la technologie était mystérieusepresque magique, et  un ado pouvait jouer avec le destin du monde en tapant deux ou trois commandes. 

WarGamesc’est un film-doudou générationnel : drôlemalinhaletantporté par un Matthew Broderick au sommet de son charme de teenager. Il cristallise cette vision des années 80  les jeunes pouvaient être plus rusés que les adultes et sauver la planète entre deux rendez-vous amoureux. Un film qui appartient à la fois à la culture geek naissante, au cinéma de suspense et à la grande famille des teen movies… bref, un classique indémodable. 

NOTE : 14.10

FICHE TECHNIQUE


NOTE : 14.10

FICHE TECHNIQUE

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