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mardi 3 décembre 2024

12.30 - MON AVIS SUR LE FILM FOOTLOOSE DE HERBERT ROSS (1984)

 


Vu le film Footloose de Herbert Ross (1984) avec Kevin Bacon Lori Singer Chris Penn John Lightow Sarah Jessica Parker Dianne Wiest John Laughlin Jim Youngs Elizabeth Gorcey Linda MacEwen Lynn Marta

 La petite ville de Bomont est sous le joug d'une loi dure. La danse, et les musiques qui mènent au mal sont proscrites, depuis l'accident de voiture qui a emporté le fils du révérend Shaw Moore. C'est dans ce contexte que Ren McCormick, jeune homme de Chicago et danseur, débarque un jour. Essayant d'abord d'ignorer la loi, il va finalement décider de la combattre, avec ses amis Willard et Ariel, en essayant de prouver au révérend que la danse ne mène pas nécessairement à la dépravation.

Footloose de Herbert Ross est une plongée fascinante dans l’Amérique puritaine des années 80, où la danse est diabolisée et la jeunesse bâillonnée par une morale austère, incarnée par le pasteur Shaw Moore (John Lithgow). Le film plante son décor dans une petite ville fictive, Bomont, véritable caricature de la Bible Belt, où l’arrivée de Ren McCormack (Kevin Bacon), ado rebelle venu de Chicago, fait l’effet d’un électrochoc. L’intrigue, aussi simple qu’efficace, repose sur un affrontement générationnel entre la jeunesse assoiffée de liberté et une communauté corsetée par ses interdits.

Kevin Bacon, alors inconnu, illumine l’écran par sa présence magnétique. Ses déhanchés, combinés à un charisme juvénile, en font l’âme du film. Sa célèbre scène de danse solitaire dans une usine abandonnée est une déclaration de rage adolescente et une démonstration athlétique qui reste culte. Difficile de résister à ce mélange de révolte et de sensualité, bien qu’on puisse sourire à la naïveté de certains moments aujourd’hui.

Le film, cependant, ne brille pas autant par sa mise en scène ou son scénario parfois caricatural. Les seconds rôles sont plus anecdotiques qu’attachants, malgré les efforts de Chris Penn (le frère moins connu de Sean), qui apprend à danser dans une scène aussi drôle que maladroite. Quant à Lori Singer, qui incarne Ariel, la fille du pasteur, elle est surtout là pour mettre en valeur les tensions entre Ren et son père autoritaire.

Ce qui sauve véritablement Footloose, c’est sa bande-son. La chanson titre de Kenny Loggins est un hymne fédérateur, aussi entraînant qu’inoubliable. Elle résume à elle seule l’esprit du film : libérateur, naïf, mais terriblement efficace. D’autres titres, comme Let’s Hear It for the Boy de Deniece Williams, amplifient cette ambiance festive et rebelle.

Si le film s’aventure parfois dans le cliché – l’opposition ville/campagne, modernité/tradition, liberté/restriction –, il le fait avec une sincérité désarmante. Herbert Ross ne signe pas ici une œuvre révolutionnaire, mais un divertissement qui capte l’air du temps et célèbre la danse comme un acte de rébellion douce. Et si le fond idéologique peut paraître caricatural, voire rétrograde, il reste fascinant à analyser comme reflet d’une Amérique tiraillée entre ses valeurs conservatrices et son désir de modernité.

En résumé, Footloose vaut surtout pour le charme électrique de Kevin Bacon, les pas de danse maladroits de Chris Penn et la puissance de sa bande originale. Pas un chef-d'œuvre, mais une capsule temporelle délicieusement kitsch et inoubliable pour ses fans.

NOTE : 12.30

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