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mercredi 27 août 2025

16.10 - MON AVIS SUR LE FILM GEANT DE GEORGE STEVENS (1957)


 Vu le film Géant de George Stevens (1957) avec James Dean Elizabeth Taylor Rock Hudson Carroll Baker Jane Whiters Sal Minéo Chill Wills Mercedes McCambridge Dennis Hopper Rod Taylor Earl Holliman Paul Fix Pilar Del Rey 

Leslie, jeune femme du Maryland, se marie avec Jordan Benedict, jeune et très riche propriétaire texan. Le film narre l'histoire de leur famille sur près de trente ans en insistant sur les particularités de la culture texane, que découvre la jeune femme aux idées progressistes (tolérance, droits des femmes, etc.) et sur la discrimination envers les Mexicains dans cet État. Les époux apprennent à se connaître et à s'adapter progressivement l'un à l'autre, malgré leurs différences culturelles et politiques. L'émergence de l'économie du pétrole, qui prend le pas sur celle des grands ranchs, est traitée à travers la figure de Jett Rink, parti de rien et devenu l'empereur du pétrole au Texas. 

Géant de George Stevens est un monument du cinéma américain. Pas seulement par sa durée (près de trois heures), ni par son ambition de couvrir trente ans de l’histoire d’une famille texane, mais surtout parce qu’il est marqué à jamais par la présence fantomatique de James Dean. Sorti quelques mois après sa mort tragique, le film a pris une dimension quasi-mythologique : c’est son ultime apparition, et quelle apparition ! James Dean est mon idole absolu au cinéma , alors un film avec lui je les regarde avec les yeux de Chimène; 

L’histoire suit la riche famille Benedict, propriétaire de vastes terres consacrées à l’élevage de chevaux. Rock Hudson incarne Jordan Benedict, patriarche fier et un peu raide, qui épouse Leslie (Elizabeth Taylor), une femme moderne, indépendante, qui va secouer les traditions texanes avec son intelligence et son sens de la justice. Ensemble, ils construisent un empire, traversent les épreuves, vieillissent et se confrontent aux mutations de leur époque. Mais tout bascule quand le pétrole jaillit : une petite parcelle de terre, cédée à Jett Rink (James Dean), ce garçon presque marginal, devient le moteur d’une nouvelle ère. 

Et là, Dallas n’a qu’à bien se tenir : bien avant J.R. et compagnie, Géant invente la saga pétrolière texane, avec ses rancunes familiales, ses amours contrariées, ses conflits de générations. Le film est conçu comme une fresque : Stevens filme en très large, donne au vent, au sable et aux chevaux la place de véritables personnages. Hudson est impeccable en patriarche coincé entre tradition et modernité, Taylor en épouse combative et progressiste, belle et intelligente tout au long des décennies. 

Mais… soyons honnêtes : si on revoit Géant aujourd’hui, c’est avant tout pour James Dean. Certes, son rôle est secondaire par rapport au couple Hudson/Taylor, mais il magnétise chaque plan où il apparaît. Sa démarche nonchalante, son regard bleu sous l’ombre du chapeau, son corps couvert de pétrole dans la fameuse scène de l’éruption… Tout en lui est électrisant. Il a ce don rare de rendre charismatique un personnage qui aurait pu n’être qu’un opportuniste caricatural. Jett Rink devient une icône : cow-boy rebelle, outsider sexy, mélange de fragilité et de défi. 

Stevens filme Dean comme s’il devinait qu’il allait disparaître : chaque pose devient une image pour l’éternité. On en vient à scruter ses moindres gestes, ses regards en coin, comme si le film contenait un message secret venu d’outre-tombe. Son rôle est court mais il écrase le souvenir du spectateur. Rock Hudson et Elizabeth Taylor étaient les grandes stars de l’époque, mais Dean est celui qui a fait chavirer les cœurs, garçons comme filles, d’un simple sourire. 

Le film lui-même alterne entre grandeur et mélodrame. On y trouve des séquences bouleversantes : l’enfant Benedict pleurant sur un cheval, scène qui serre le cœur de son père ; la découverte du pétrole qui noircit hommes et terres ; les dîners de famille où les rancunes explosent. C’est une œuvre qui veut embrasser trop de choses, mais qui garde toujours un souffle épique. 

On pourrait sourire aujourd’hui devant certaines longueurs, ou devant Rock Hudson en Texan pur et dur (alors que lui-même avait le raffinement d’un dandy hollywoodien), mais c’est précisément ce mélange de sérieux et d’artifice qui donne à Géant son charme. Un film grandiloquent, parfois maladroit, mais qui sait capturer l’esprit d’un pays en mutation. 

Et puis, soyons honnêtes : James Dean recouvert de pétrole, c’est un choc érotique et cinéphile à la fois. On a envie de crier "Stop, Georges Stevens, tu vas nous tuer avec ça !" Si Dean avait survécu, peut-être aurait-il déçu. Peut-être serait-il devenu une star parmi d’autres. Mais sa mort l’a figé en mythe. Dans Géant, il est l’étalon sauvage, l’ombre qui plane sur le film, la promesse de ce que le cinéma aurait pu encore nous donner. 

Alors oui, Géant est un grand film d’aventures humaines, une saga texane, une fresque sociale et familiale. Mais pour beaucoup, c’est surtout le tombeau flamboyant de James Dean. Le voir une dernière fois, sexy en diable, couvert de pétrole, nous brise et nous ravit. Notre cœur bat trop fort, et on se dit qu’il n’y avait sans doute pas de plus belle sortie pour une idole immortelle. 

Au casting on retrouve le jeune Sal Minéo grand copain de James Dean , et Dennis Hopper pour son premier film 

NOTE : 16.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Acteurs non crédités

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