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dimanche 2 mars 2025

12.20 - MON AVIS SUR LE FILM ANTOINE ET ANTOINETTE DE FRANCOIS TRUFFAUT (1962)


Vu le film Antoine et Colette de François Truffaut (1962) avec Jean Pierre Leaud Marie France Pisier Rosy Varte François Darbon Patrick Auffay Jean François Adam Henri Serre

Antoine Doinel a 17 ans et vit place de Clichy, au deuxième étage du 1 rue Forest. Il travaille chez Philips, dans une usine de fabrication de disques. Lors d'un concert aux Jeunesses musicales, il est attiré par une jeune fille. Antoine s'approche d'elle et obtient son numéro de téléphone. Elle s'appelle Colette. Ils se rencontrent plusieurs fois aux concerts et bavardent. Antoine lui rend visite chez ses parents, qui l'invitent à dîner et semblent contents du nouveau soupirant de leur fille. Pour être plus près d'elle, Antoine emménage dans un studio en face de la famille de Colette. Il lui envoie une déclaration d'amour, mais Colette ne partage pas ses sentiments. Très blessé, Antoine se terre dans son studio et ne sort plus. Colette passe chez lui pour l'inviter à dîner. Toute la famille croit que les jeunes gens iront au concert ensemble. Mais c'est alors qu'arrive Albert, un jeune homme plus mûr et plus sûr de lui, auprès de qui Antoine dépité paraît encore un adolescent ; il sort avec Colette (« On s‘tire ! » dit-elle). Les parents, déçus, s'installent pour regarder la télévision avec Antoine…

 

Antoine et Colette est une transition douce entre Les 400 coups et Baisers volés, une parenthèse où Doinel, devenu adolescent, découvre les premiers élans de l’amour et les désillusions qui l’accompagnent.

La première image du film, avec le Gaumont Palace (qui projette Le Comte de Monte Cristo)  donne le ton : Truffaut ancre son récit dans un Paris révolu, celui des grandes salles de cinéma, des quartiers populaires encore accessibles. Il y a dans cette ouverture une nostalgie implicite, une déclaration d’amour à un monde qui se transforme et qui, comme Antoine, cherche sa place.

On retrouve un Doinel toujours un peu rêveur, toujours fasciné par les femmes, tiraillé entre l’innocence de l’enfance et la complexité des sentiments. Son obsession pour les jupons est ici plus maladroite, moins dramatique que dans Les 400 coups. On le sent encore enfant dans son approche des relations : il idéalise Colette, croit naïvement à une romance possible, sans voir qu’elle le cantonne dans le rôle du bon ami.

Ce qui frappe aussi, c’est la mise en scène plus légère de Truffaut. Moins brut que Les 400 coups, moins construit que Baisers volés, Antoine et Colette est un instantané, une tranche de vie qui capte avec délicatesse l’apprentissage de la frustration sentimentale. Doinel n’est plus un enfant rebelle, mais un jeune homme qui se cogne contre la réalité des sentiments.

Un épisode touchant, qui garde ce charme à la fois naïf et mélancolique, où l’on sent déjà l’empreinte de ce qui fera l’essence de Doinel adulte : un personnage toujours un peu à côté de ses rêves, perpétuellement en quête d’un amour idéal.

NOTE : 12.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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