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jeudi 6 mars 2025

5.30 - MON AVIS SUR LE FILM BASTION 36 DE OLIVIER MARCHAL (2025)


 Vu le film Bastion 36 de Olivier Marchal (2025) sur Netflix avec Victor Belmondo Tewfik Jallab Juliette Doll Yvan Attal Soufiane Guerrab Lydia Andréi Moussa Mansaly Jean Michel Correia Erika Sainte

Capitaine à la B.R.I., Antoine Cerda est muté à la B.A.C. à la suite d'une sanction de l'Inspection générale. Il s'éloigne de ses coéquipiers et de son groupe de la B.R.I., commandé par le capitaine Sami Belkaïm. Environ un an plus tard, deux membres de son ancienne équipe sont tués, alors qu'un troisième est porté disparu. Antoine va alors enquêter et se retrouver malgré lui en pleine « guerre des polices ».

 Le film est une adaptation du roman Flics Requiem de Michel Tourscher, grand prix VSD du polar 2013

Bastion 36 réalisé par Olivier Marchal, souffre de nombreux défauts malgré un cadre qui aurait pu être propice à un polar intéressant. L’idée de départ, celle d’un flic muté suite à une sanction, prête à un développement poignant. Mais, à mesure que le film avance, on constate que le réalisateur, pourtant ancien policier et auteur de films comme 36 Quai des Orfèvres, semble s’être perdu dans un style d’action un peu trop anodin, bien loin des intrigues et de la tension de ses premiers films (le film aurait dû s’appeler Baston 36)

L’une des premières faiblesses de Bastion 36 réside dans son scénario. L’intrigue manque cruellement de profondeur et semble tirer plus vers le film d’action qu’un véritable polar noir. Si Marchal avait l’intention de revisiter les arcanes de la police avec son expérience de terrain, cela ne se ressent pas vraiment à l’écran. Le film se perd dans des clichés et des scènes d’action presque mécaniques, alors qu’il aurait pu offrir une vision plus intime et plus sombre de son personnage principal, incarné par le jeune Victor Belmondo.

Malheureusement, même si l’intention est là, la réalisation semble avoir perdu en créativité. La mise en scène est plate, sans la touche originale qui caractérisait les premiers films de Marchal. Là où un film comme Quai des Orfèvres réussissait à captiver par son atmosphère tendue et ses personnages complexes, Bastion 36 donne l’impression de tourner en rond, sans véritable innovation.

Le plus grand tort du film réside dans ses personnages et leurs interprétations. Les comédiens, et notamment Victor Belmondo, semblent réciter leurs répliques sans conviction. Loin de capter l’essence du rôle, il semble trop mal à l’aise dans un personnage qui exige plus de profondeur et de nuances. De plus, son physique, bien qu’il soit prometteur, ne correspond pas vraiment à l’image du flic dur à cuire qu’il essaie de représenter. Son interprétation manque de crédibilité, et son manque de présence à l’écran nuit gravement à l’immersion du spectateur.

Bastion 36 donne l’impression d’un film qui n’a pas trouvé son ton. Ni un vrai polar haletant, ni un film d’action à la hauteur de ses ambitions. Ce mélange bancal de genres finit par donner un résultat sans saveur. L’absence de créativité, la faiblesse de la mise en scène et le manque de conviction des acteurs laissent le film sur un sentiment d’inachevé. Un film à oublier rapidement, comme un mauvais rêve qu’on effacerait d’un coup de Men In Black.

NOTE : 5.30

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Olivier Marchal
  • Scénario : Olivier Marchal, d'après le roman Flics Requiem de Michel Tourscher
  • Sociétés de production : Gaumont Production et Netflix France
  • Société de distribution : Netflix

DISTRIBUTION

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