Pages

samedi 8 mars 2025

6.10 - MON AVIS SUR LE FILM LES DECIMALES DU FUTUR DE ROBERT FUEST (1973)


Vu le Film Les Décimales du Futur de Robert Fuest (1973) avec Jon Finch Sterling Hayden Jenny Runacre Harry Andrews Hugh Griffith Patrick MacGee Sandy Ratcliff Julie Ege Basil Henson

En 3102, de retour de Laponie après l'enterrement de son père, Jerry Cornelius arrive à Londres avec la ferme intention de se venger de son frère Frank et de lui arracher sa soeur Catherine.

L'aventurier prix Nobel Jerry Cornelius (Finch) s'oppose à son frère Frank (O'Connor), qui a enlevé sa sœur Catherine (Douglas). Tous deux meurent tandis que Jerry se retrouve mêlé aux plans de Miss Brunner (Runacre) visant à créer l'homme parfait en fusionnant leurs deux corps...

Plongé dans un univers psychédélique, Les Décimales du Futur (titre original : The Final Programme, 1973) est un film de science-fiction atypique, adapté du roman de Michael Moorcock. Réalisé par Robert Fuest, connu pour Le Retour du docteur Phibes, le film baigne dans une esthétique baroque, saturée de couleurs vives, d'effets visuels hallucinatoires et d'une atmosphère désabusée typique des années 70. L'action se déroule en 3102, une époque hors du temps où la société s'effondre dans un chaos absurde.

Ce genre de film aurait parfaitement trouvé sa place dans les cinémas de quartier, où les conditions de projection étaient parfois aussi chaotiques que son tournage. On imagine aisément le scénariste réfléchissant à son intrigue en fumant des cigarettes douteuses, un flipper clignotant en fond sonore. Comme lui, Les Décimales du Futur fait TILT.

Le film suit Jerry Cornelius, un antihéros désinvolte et décadent, interprété par Jon Finch, cherchant un programme informatique capable de régénérer l'humanité. Mais le voyage est truffé d'illogismes assumés, de dialogues absurdes et de personnages extravagants, parmi lesquels Sterling Hayden, seule vraie star du casting. Son charisme fatigué apporte un écho nostalgique à ce délire visuel.

Mélange d'humour noir, de satire sociale et d'anticipation déjantée, le film s'inspire autant de la contre-culture que de l'esthétique pop-art. Mais son rythme erratique et son scénario volontairement déstructuré en font une curiosité inclassable, souvent incomprise. Il reste cependant un témoignage fascinant d'une époque où la science-fiction osait tout, quitte à perdre une partie de son public.

NOTE : 6.10

FICHE TECHNIQUE

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire