Vu le film Chair de Poule de Julien Duvivier (1963) avec Robert Hossein Jean Sorel Catherine Rouvel Georges Wilson Lucien Raimbourg Nicole Berger Sophie Grimaldi Jacques Bertrand Jean Lefebvre Robert Dalban
À Paris, les deux complices Daniel Boisset et Paul Genest
sont surpris lors d’une tentative de cambriolage par le propriétaire qui rentre
trop tôt chez lui, lors de la bagarre qui s'ensuit, Paul tue l'homme et réussit
à s'enfuir. Daniel a moins de chance et est arrêté et accusé du meurtre. Il ne
dénonce pas son complice et un an plus tard réussit à s’évader. Il trouve
refuge dans un coin perdu des Alpes-Maritimes où
il est embauché par Thomas, un brave garagiste. La jeune femme de Thomas, la
pulpeuse et vénale Maria, découvre sa véritable identité et le contraint à
ouvrir le coffre-fort de son mari pour s’approprier son magot, mais ce dernier
les prend sur le fait et la femme tue son mari, Daniel se trouve à nouveau mêlé
à une histoire de meurtre dont il n'est pas responsable et les choses vont
encore se compliquer pour lui.
Julien Duvivier adapte James Hadley Chase en déplaçant
l’intrigue dans une France provinciale poisseuse, où un fugitif (Robert
Hossein) trouve refuge dans une station-service perdue des Alpes-Maritimes.
Recueilli par un garagiste (Georges Wilson) et sa femme (Catherine Rouvel), il
devient vite l’objet de convoitises et de tensions, surtout quand son ancien
complice (Jean Sorel) refait surface.
L’atmosphère lourde et pesante est l’un des points forts
du film, renforcée par une photographie travaillée qui rappelle le film noir
américain. La mise en scène de Duvivier est soignée, distillant une angoisse
latente, mais le suspense ne parvient jamais à exploser réellement. Le récit
souffre d’un certain manque de rythme, ce qui atténue l’impact dramatique des
trahisons et des désillusions qui s’enchaînent.
Catherine Rouvel, en femme fatale sensuelle et
manipulatrice, apporte du relief à un trio infernal où Robert Hossein incarne
un criminel à la fois froid et fragile, tandis que Jean Sorel joue un complice
plus insaisissable. Georges Wilson, en mari trompé et dépassé, ajoute une
touche de pathétisme bienvenue.
Malgré une ambiance poisseuse réussie et une distribution
solide, Chair de Poule peine à captiver pleinement. La tension se dilue,
et l’ensemble manque d’un véritable élan pour marquer les esprits. Un polar
intéressant mais en demi-teinte.
Le film ne nous donne pas de frissons malgré le titre
NOTE ; 12.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Julien Duvivier
- Scénario : Julien Duvivier et René Barjavel d’après le roman de James Hadley Chase, Tirez la chevillette (Come Easy - Go Easy, 1960)
- Dialogues : René Barjavel
- Décors : François de Lamothe
- Costumes : Janine Autrey
- Photographie : Léonce-Henri Burel
- Son : Louis Giaume
- Montage : Suzanne de Troeye
- Musique : Georges Delerue
- Photographe de plateau : Yves Mirkine
- Producteurs : Raymond Hakim, Robert Hakim
- Sociétés de production : Paris Film Production (France), Pathé Consortium Cinéma (France), Pans-Interopa Film (Italie)
- Sociétés de distribution : Pathé (France), CFDC (Compagnie française de distribution cinématographique, distributeur d'origine), Tamasa Distribution1 (France), 20th Century Fox (Belgique), Lumière International (vente à l'étranger
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