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mardi 4 mars 2025

17.10 - MON AVIS SUR LE FILM HIBERNATIUS DE EDOUARD MOLINARO (1969)


 Vu le film Hibernatus de d'Edouard Molinaro une comédie de 1969 avec le maître Louis de Funes Claude Gensac, Michael Lonsdale, Bernard Alane, Olivier de Funès, Yves Vincent, Paul Preboist ,Harry Max

En 1970 un homme Paul Fournier est retrouvé dans les glaces de l'Antarctique et il est vivant. Cet hommage âgé de 25 ans à bien évidemment une famille et l'état fait tout pour la retrouver. Et pas de chance pour Hubert de Tartas (De Funes) Ce jeune homme n'est autre que le grand-père de sa femme Edmée, Edmée, Edmée (Gensac). Pour pouvoir avoir une rééducation normale, les médecins décident de mettre Fournier dans la demeure des Tartas qui était la sienne avant. Mais le problème Fournier se croit à son . Epoque et tout le monde doit jouer l le jeu.

Hibernatus est bien plus qu’une simple comédie : c’est une mécanique de précision où tout est minutieusement agencé pour provoquer un enchaînement d’effets comiques implacables. L’idée de départ est en elle-même un ressort parfait pour De Funès : un vieillard congelé en 1905 est miraculeusement ramené à la vie en 1970, forçant sa famille à simuler un retour au passé pour éviter un choc psychologique fatal. Un prétexte en or pour un comique de situation où l’absurde et la panique s’entremêlent dans un rythme endiablé.

De Funès excelle ici dans son registre favori : un bourgeois excentrique, colérique et dépassé par les événements. Son personnage, Hubert de Tartas, est pris à son propre piège, obligé de voir sa maison transformée en décor Belle Époque et son autorité sans cesse bafouée. Il est en duel permanent avec un Michel Lonsdale impassible en médecin imperturbable, qui contraste superbement avec son hystérie. Claude Gensac, toujours parfaite en épouse faussement soumise, temporise avec son calme ironique. Olivier de Funès apporte une touche de jeunesse, tandis que Paul Preboist, Bernard Alane et Harry Max enrichissent la galerie de seconds rôles farfelus qui donnent au film son esprit théâtral, avec ses portes qui claquent et ses situations absurdes et bien sûr Yves Vincent dans le rôle de Édouard Crépin-Jaujard dont De Funès convoite plus son argent que sa fille pour son fils

Le film fonctionne comme un ballet où chaque détail compte : les décors rétro, les dialogues ciselés, et cette scène culte où tout un quartier se transforme en Paris 1900, avec des postiers jouant la comédie pour ne pas éveiller les soupçons d’Hibernatus. Ce jeu sur le temps, sur l’anachronisme, donne un charme particulier à l’ensemble et renforce le décalage comique.

Mais au-delà du burlesque et du génie de De Funès, ce film a pour moi une résonance toute particulière. Je l’ai découvert dans des circonstances qui ont marqué mon enfance : en 1970, alors que ma mère était malade, mon frère et moi avons été placés aux Orphelins d’Auteuil à Paris. C’est là, un dimanche matin avant la messe, que j’ai vu Hibernatus pour la première fois. Ce fut mon premier film de De Funès, et il m’a bouleversé. Le rire, dans ce moment difficile, m’a fait un bien immense.

Depuis, il est resté un repère, un film que je revois chaque fois que je peux en hommage à cette première vision et aux émotions qu’il m’a procurées. À chaque projection, je retrouve cette même énergie, ce même plaisir devant un De Funès en état de grâce, et cette ville qui se transforme en décor Belle Époque, comme un écho à ma propre mémoire. Un classique intemporel, à la fois hilarant et profondément ancré dans mon histoire personnelle.

Pour moi DE Funes est un génie de la comédie à qui il donna un rythme fou comme un Charlot ou un Keaton, il est un personnage à « Louis » tout seul, car on va voir un De Funes pour lui avant tout. Des répliques qui font mouche sans vulgarité, des acteurs de seconds rôles.

NOTE : 17.10

FICHE TECHNIQUE

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