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mercredi 19 mars 2025

12.10 - MON AVIS SUR LE FILM LA FANFARE DE EMMANUEL COURCOL (2024)


Vu le film En Fanfare de Emmanuel Courcol (2024) avec Benjamin Lavernhe Pierre Lottin Sarah Suco Jacques Bonnafé Ludmila Mikael Anne Loiret Yvon Martin Antonin Lartaud Clémence Massart Charlie Nelson Nicolas Ducron Anne  Sophie Lapix

Thibaut est un chef d'orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu'il apprend qu'il a été́ adopté, il découvre l'existence d'un frère, Jimmy, employé́ de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France.

En fanfare d'Emmanuel Courcol s’inscrit dans cette lignée de films calibrés pour émouvoir un large public, souvent portés par des histoires de résilience, de rédemption et de retrouvailles familiales. Rien de fondamentalement mauvais dans l’approche, mais on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine mécanique bien huilée, une recette éprouvée qui fonctionne sans surprise.

Le film coche en effet toutes les cases du "cinéma émotion" : un personnage central cabossé par la vie, une trajectoire de réconciliation, une petite touche d’authenticité régionale, un comédien avec un petit truc en plus , et bien sûr, une bande-son qui vient souligner chaque moment clé pour garantir l’effet lacrymal. L’histoire d’un homme qui retrouve un lien avec son fils via une fanfare de province n’est pas inintéressante sur le papier, mais l’exécution reste sage, sans aspérités notables.

Le parallèle avec La Famille Bélier est évident. Même simplicité dans l’écriture, même approche bienveillante mais sans profondeur, même volonté de toucher un public populaire en mettant en avant des personnages attachants dans un cadre provincial. Le problème n’est pas tant le choix du sujet que le manque d’ambition dans sa mise en scène et son écriture. Tout semble conçu pour fonctionner à un niveau émotionnel primaire, mais sans réel travail cinématographique derrière.

Les comédiens (Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin) quant à eux, font le job. On retrouve des visages sympathiques, qui apportent une dose de naturel bienvenue. Mais là encore, le scénario ne leur permet pas de transcender le matériau de base. Chaque situation, chaque dialogue semble prévisible, et l’émotion ne naît pas d’un travail subtil sur les personnages mais d’une construction dramatique appuyée, qui force la corde sensible.

Si En fanfare n’est pas désagréable à regarder, il reste du cinéma du "Bingo", un film qui aligne les poncifs du genre pour assurer son effet. La maladie rédemptrice, les retrouvailles, le cadre provincial "authentique", la figure paternelle en quête de rédemption : tout y est. Il ne manque plus qu’Aznavour et le Boléro de Ravel pour compléter le tableau ah si ça y est aussi

Un succès public, peut-être, mais un film qui laisse peu de traces cinématographiques. Sympathique, sans plus.

NOTE : 12.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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