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lundi 10 mars 2025

14.70 - MON AVIS SUR LE FILM OSCAR DE EDOUARD MOLINARO (1967)


 Vu le film Oscar de Edouard Molinaro (1967) avec Louis de Funès Claude Gensac Claude Rich Mario David Roger Van Hool Paul Preboist Agathe Natanson Sylvia Saurel Germaine Delbat Dominique Page Philippe Vallauris

Christian Martin, modeste comptable dans une grande société présidée par le promoteur immobilier Bertrand Barnier, surprend un matin son patron au saut du lit, afin de lui demander une substantielle augmentation. Martin est en effet sur le point de demander la main d’une jeune fille, et n’ose se présenter devant le père de cette dernière avec un simple salaire d’employé.

Après quelques tergiversations, Barnier cède et accorde à Martin son augmentation. C'est alors que celui-ci lui annonce que la jeune fille qu'il compte épouser est justement la fille de Barnier.

Oscar (1967) d’Édouard Molinaro est une explosion de comédie burlesque, un terrain de jeu idéal pour Louis de Funès, qui y livre l’une de ses performances les plus mémorables. Adapté de la pièce de Claude Magnier, qu’il a interprétée sur scène avec son fils, ce film repose sur un enchaînement frénétique de quiproquos, de mensonges éhontés et d’outrances théâtrales.

L’intrigue, aussi simple que délirante, met en scène Bertrand Barnier, riche homme d’affaires, réveillé à l’aube par son comptable Christian Martin (Claude Rich), qui exige une augmentation avant d’avouer qu’il a volé de l’argent et qu’il compte épouser la fille de Barnier. S’ensuivent une avalanche de rebondissements impliquant de fausses identités, des valises échangées et une série de crises de nerfs d’anthologie.

Le rythme est infernal : la mise en scène de Molinaro épouse la folie du vaudeville, renforcée par le montage nerveux et la partition bondissante de Georges Delerue. Chaque scène est un prétexte à une montée en tension progressive, jusqu’à l’explosion de rage caractéristique de De Funès. Celui-ci joue avec son corps, son visage, ses mimiques et son incroyable énergie. Le gag du nez qu’il étire à plusieurs reprises sur Claude Rich est un modèle de comédie visuelle, tout comme ses gesticulations frénétiques et ses regards paniqués.

Autour de lui, la distribution est impeccable. Claude Rich est parfait en manipulateur flegmatique, Mario David impose sa présence physique en masse tranquille, tandis que Paul Preboist, lunaire, et Claude Gensac, fidèle complice de De Funès, complètent ce ballet de fous.

La mécanique d’Oscar est huilée avec une précision redoutable. Chaque porte qui claque, chaque échange de valise, chaque mensonge accumulé contribue à une spirale infernale qui ne cesse de s’emballer. Le film est un concentré de la quintessence du comique de De Funès : mauvaise foi, tyrannie domestique, autorité débordée et mauvaise humeur hilarante.

Oscar, c’est du théâtre filmé dans ce qu’il a de plus éclatant, où le jeu d’acteur prime sur la mise en scène. Mais lorsque l’acteur principal est un génie comme De Funès, cela devient un chef-d’œuvre du comique.

NOTE : 14.70


DISTRIBUTION

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