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mardi 18 mars 2025

18.10 MON AVIS SUR LE FILM 2001 L ODYSSE DE L'ESPACE DE STANLEYH KUBRICK (1968)


Vu le film 2001 L’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick (1968) avec Keir Dullea Gary Lockwood William Sylvester Daniel Richtert Léonard Rossiter Robert Beatty
Margaret Tyzack Sean Sullivan Robert Beatty (Hal9000)

Le film retrace, à travers différentes époques de l'histoire humaine, le rôle joué dans l'évolution de l'humanité par une intelligence inconnue. Après un écran noir de quelques minutes, sur fond d’Atmosphères (en), une œuvre pour orchestre de György Ligeti puis de logo de la MGM, le film s'ouvre sur le générique avec le poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss.

Le film est divisé en quatre actes distincts : dans le premier acte, qui se déroule « à l'aube de l'humanité », on suit des hominidés bipèdes qui découvrent l'usage de l'outil et de l'arme après avoir touché un monolithe noir mystérieux.
Dans le second acte, qui se déroule en 2001, on suit le docteur Heywood R. Floyd lors de son voyage sur la 
Lune après qu'un monolithe identique y a été découvert.
Dans le troisième acte, deux 
astronautes, le Dr David Bowman et le Dr Frank Poole entreprennent un voyage vers la planète Jupiter à bord du vaisseau spatial Discovery One, à la suite du signal radio émis par le monolithe de la Lune vers Jupiter.
Dans l'acte final, on suit le périple de l'astronaute David Bowman « au-delà de l'infini ».

"2001 : L'Odyssée de l'Espace" de Stanley Kubrick est un chef-d'œuvre qui a marqué l’histoire du cinéma, une œuvre qui restera gravée dans l'imaginaire collectif, notamment pour ceux qui ont eu la chance de le découvrir en 1968, au moment de sa sortie. Si tu n'as pas eu cette chance, c’est une expérience qu'on peut seulement imaginer, celle d'une époque où l'émerveillement et la découverte de l'inconnu étaient à leur apogée.

Le film est une symphonie visuelle et sonore, une œuvre où chaque plan, chaque mouvement, chaque détail, semble avoir été minutieusement conçu pour repousser les limites de l’art cinématographique. L’ouverture, avec le générique sur l'air majestueux de Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, fait partie des plus beaux moments du cinéma. Ce mélange d’élan grandiose et de simplicité dans l’usage des images et de la musique est à la fois énigmatique et profond.

L’histoire du film commence avec l'apparition des premiers hominidés, qui, en découvrant la violence des outils et des armes, rencontrent un mystérieux monolithe noir. Ce monolithe, symbole de l’intelligence supérieure, incarne le déclencheur d’une évolution qui nous mènera de l’aube de l’humanité à l’exploration de l’espace. L’instant où un os est jeté dans l’air, pour se transformer en vaisseau spatial, fait une transition brillante entre le passé et le futur. Kubrick joue ici avec les échelles de temps et d’espace, tissant une réflexion profonde sur l’évolution humaine et notre place dans l’univers.

Le film avance ensuite, de la Terre vers la Lune, puis à travers l’immensité de l’espace, jusqu’à Jupiter, et au-delà de l’infini. Ce voyage est parsemé de moments de contemplation qui nous entraînent dans des questionnements philosophiques sur la technologie, l’intelligence artificielle, et la vie extraterrestre. L'IA HAL 9000, incarne la hantise de l'humanité face à une technologie qu’elle ne maîtrise plus, un thème résolument moderne. L'angoisse provoquée par HAL, qui finit par devenir une menace, résonne encore aujourd'hui avec les débats contemporains sur l’intelligence artificielle.

Mais derrière cette perfection technique et sensorielle se cache aussi l’obsession de Kubrick pour le détail et la perfection. Le réalisateur, connu pour son exigence extrême, a poussé ses acteurs et ses équipes techniques à des limites inimaginables pour atteindre cette perfection. Les scènes les plus iconiques, comme celle de la station spatiale en rotation, ont nécessité des constructions complexes et des effets visuels révolutionnaires pour l’époque. Kubrick a même fait refaire des milliers de fois certaines scènes, jusqu'à ce que tout soit parfait, quitte à épuiser ses comédiens. Le célèbre acteur Keir Dullea, qui interprète Dave Bowman, se souvient des pressions énormes du tournage, où Kubrick ne laissait aucune place à l’improvisation. Des heures de travail pour des scènes qui, dans leur simplicité apparente, étaient un tour de force technique.

Le film se distingue également par la quasi-absence de dialogues, ce qui accentue la dimension sensorielle de l’expérience. Les acteurs, comme Keir Dullea et Gary Lockwood, jouent avec sobriété, leur présence servant plus de support à l'ambiance générale qu'à l'action. Ce n’est pas une histoire de personnages, mais une réflexion sur l’humanité elle-même, en interaction avec son environnement, sa technologie et son futur incertain.

Quant à la musique, elle joue un rôle clé dans cette immersion, et la danse cosmique du vaisseau spatial sur Le Danube bleu de Johann Strauss, dans un ballet de lumière et de mécanique, est l’un des moments les plus iconiques du cinéma. Une valse dans l’espace qui nous fait sentir le vertige de l’infini, tout en étant fascinée par la beauté pure du mouvement.

"2001 : L'Odyssée de l'Espace" est bien plus qu’un simple film de science-fiction. C’est un voyage spirituel, intellectuel et esthétique qui ne cesse de nous émerveiller et de nous interroger. Kubrick n’a pas seulement créé une œuvre de science-fiction, il a redéfini le cinéma en tant qu’art. Il a transcendé la forme et le contenu, en faisant de ce film une méditation sur l’évolution de l’humanité, la technologie, et notre place dans l'univers. C'est un chef-d'œuvre inégalé, une exploration de l’infini qui reste une référence absolue pour toute œuvre cinématographique à venir.

Dans la version anglaise, HAL est un acronyme de Heuristic Algorithmic Computer, et si l'on fait attention aux lettres, on remarque que chaque lettre de HAL est un décalage d'une lettre vers l'avant par rapport à IBM, ce qui pourrait être une référence subtile à la célèbre entreprise informatique de l'époque.

 NOTE : 18.10

FICHE TECHNIQUE


FICHE TECHNIQUE

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