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lundi 24 mars 2025

13.20 - MON AVIS SUR LE FILM LE DIABLE ET LES 10 COMMANDEMENTS DE JULIEN DUVIVIER (1962)


 Vu le film Le Diable et les 10 Commandements de Julien Duvivier (1962) avec Michel Simon Alain Delon Louis de Funès Micheline Presle Claude Rich (voix) Fernandel Danièle Darrieux Françoise Arnoul Lucien Baroux Jean Claude Brialy Claude Nollier Mel Ferrer

Dans un couvent de religieuses, le vieux Jérôme Chambard s'occupe de petits travaux ; il jure sans cesse et la mère supérieure le renvoie. Comme le vieil homme est l'ami de l'évêque, celui-ci lui offre un catéchisme pour qu'il apprenne les dix commandements. Mais le diable lui montre comment ne pas les respecter, et même, les détourner.

Les Diables et les Dix Commandements (1962) de Julien Duvivier s’inscrit dans cette tradition des films à sketches, très en vogue dans les années 50 et 60. Comme toujours avec ce format, l’ensemble est inégal : certains segments captivent, d’autres peinent à décoller. Ici, l’idée de départ est prometteuse : illustrer avec malice les commandements divins en les détournant avec humour et ironie. Le ton oscille entre le drame et la comédie, souvent avec une conclusion en boutade, caractéristique du cinéma de Duvivier, qui manie le cynisme avec élégance.

Michel Simon, égal à lui-même, se régale dans un rôle iconoclaste où il transgresse allègrement les préceptes moraux. Son personnage de religieux dévoyé, qui manipule et abuse des commandements plutôt que de les respecter, donne au film une saveur irrévérencieuse. Mais c’est surtout la pléiade de stars qui fait le charme de l’œuvre. Alain Delon en gigolo charmeur, Louis de Funès dans un rôle encore secondaire mais déjà survolté, et les sublimes femmes du cinéma français d’alors : Françoise Arnoul, Danielle Darrieux et Micheline Presle, qui apportent charme et piquant.

Si le film ne révolutionne rien, il demeure un spectacle plaisant, porté par la verve d’Henri Jeanson. Ses dialogues acérés donnent aux séquences leur mordant, et certaines répliques, comme celle lancée par Fernandel – « Dieu noir, Dieu jaune, Dieu blanc, c'est toujours lui ! » –, résonnent encore aujourd’hui. Pourtant, malgré quelques éclats de génie, le film manque d’unité et de puissance pour en faire un incontournable. On sourit, on apprécie la finesse de certaines scènes, mais l’ensemble reste anecdotique. Un divertissement agréable, typique de son époque, sans être un chef-d’œuvre.

NOTE  13.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Claude Rich (voix off, non crédité) est le Serpent/le Diable qui commente les sketches.

1er épisode : Tu ne jureras point

2e épisode : Luxurieux point ne seras et L'œuvre de chair ne désireras qu'en mariage seulement

3e épisode : Tu ne tueras point

4e épisode : Tu ne convoiteras point

5e épisode : Un seul Dieu tu adoreras

6e épisode : Tes père et mère honoreras et Tu ne mentiras point

 

7e épisode : Tu ne déroberas point

8e épisode : Les dimanches tu garderas

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