Vu le film Pour l’Amour du Ciel de Luigi Zampa (1950) avec Jean Gabin Julien Carette Mariella Lotti Elli Parvo Antonelle Lualdi Paola Borboni Elena Altieri Nerio Bernardi Peppino Spadaro
Carlo Bacchi, un riche industriel
italien, est renversé par un camion et tué sur le coup. Saint Pierre le
condamne à l'enfer, car il est méprisant et égoïste. Carlo obtient cependant un
sursis de douze heures qu'il doit mettre à profit pour redonner le sourire à
Amedeo Santini, un ouvrier qu'il a licencié.
Il est des films qui, malgré une idée
de départ intrigante, peinent à trouver leur souffle. Pour l’Amour du Ciel
en fait partie. Luigi Zampa, cinéaste plus à l’aise dans la satire sociale (L’Honorable
Angelina, Vivre en Paix), semble ici naviguer à vue dans un drame
fantastique dont le ton oscille entre le sérieux et l’ironie, sans jamais
trouver le bon équilibre. Inspiré d’un schéma déjà exploité dans Le Ciel
peut attendre ou Here Comes Mr. Jordan, le film met en scène un
industriel romain hautain, Carlo Bacchi (Jean Gabin), qui, après un accident,
se retrouve au purgatoire avec une chance de rédemption. L’argument moral du
récit – réparer les torts causés de son vivant – est intéressant mais trop
prévisible pour captiver vraiment.
Gabin, d’ordinaire si imposant, semble
ici en roue libre. Peut-être conscient de l’inadéquation entre le rôle et son
charisme naturel, il joue en retrait, sans conviction. Il faut dire que Zampa,
réalisateur peu habitué à diriger de telles figures du cinéma français, ne
semble pas savoir quoi faire de lui. Il en résulte une impression de décalage
permanent, renforcée par une mise en scène plate et fonctionnelle. Reste le
plaisir des dialogues signés Henri Jeanson, toujours incisifs et élégants, qui
apportent quelques éclats de vie dans ce long-métrage autrement terne.
Si Pour l’Amour du Ciel n’est
pas un naufrage total, c’est avant tout un film sans véritable identité, coincé
entre ses influences américaines et une exécution italienne maladroite. Une
curiosité plus qu’un incontournable.
NOTE 13.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Luigi Zampa assisté de Mauro Bolognini et Giuseppe Colizzi
- Scénario : Cesare Zavattini
- Adaptation : Suso Cecchi D'Amico, Vitaliano Brancati, Diego Fabbri, Giorgio Moser
- Adaptation française : Jean George Auriol, Henri Jeanson
- Dialogues : Henri Jeanson
- Musique : Nino Rota - Éditions Radio Record Riccordi
- Photographie : Carlo Montuori
- Montage : Eraldo Da Roma
- Décors : Gastone Medin
- Son : Ennio Sensi
- Production : Golfiero Colonna (de), Pathé Consortium Cinéma et Società Italiana Cines
- Jean Gabin : Carlo Bacchi, l'industriel romain
- Julien Carette : Amédéo Santini, chercheur d'emploi
- Mariella Lotti (VF : Jacqueline Morane) : Margo Bacchi, la femme de Carlo
- Elli Parvo (VF : Claire Guibert) : la comtesse Guidi, maîtresse de Carlo
- Antonella Lualdi (VF : Rolande Forest) : Maria Santini, la nièce de d'Amédéo
- Paola Borboni (VF : Marie Francey) : Luisa Bacchi
- Carletto Sposito (VF : René Hiéronimus) : le duc de Sorino
- Elena Altieri : Anna, une invitée
- Tommaso Pallota (VF : Jean-Pierre Lorrain) : Nanni
- Margo Cella (VF : Jane Morlet) : Mme Gigliosi
- Nerio Bernardi : M. Gigliosi
- Dante Maggio (VF : Louis de Funès) : Nicolas Ciabattina, le cordonnier
- Peppino Spadaro : le portier de l'usine
- Maurizio de Bosdari (VF : Fernand Fabre) : Vittorio
- Bella Starace Sainata (VF : Cécile Didier) : la tante de Bacchi
- Ciro Bernardi : le gardien de l'usine
- Aristide Catoni : Autista Camion
- Aristido Baghetti (VF : Paul Ville) : le notaire
- Aldo Bettoni (VF : Georges Tourreil) : Biamonti
- Antonietta Pietrosi : Anna Bacchi, petite-fille de Carlo
- Piero Pastore : un représentant des ouvriers
- Fausto Guerzoni : un représentant des ouvriers
- Luigi Garone : le mendiant
- Giuseppe Cameriere : Dino Raffaelli
- Reynold Packard : le député Mattioli
- Anna Pabella : Milena
- Enrico Luzzi : un témoin de l'accident
- Bia Valori : un témoin de l'accident
- Franck Colson (VF : Jacques Berlioz) : M. Travers
- Bruno Corelli : Antonelli
- Giacomo "Mimo" Billi (VF : René Wilmet) : Ferrari
- Edda Soligo : une infirmière
- Paolo Ferrara : Paolo
- Pietro Verna (VF : Paul Bonifas) : Monseigneur
- Salvio Libassi : un vigile
- Dino Raffaelli
- Ada Colangeli
- Rio Nobile
- Laura Tiberti
- Marco Tulli
- Gorella Gori
- Ruggiero De Bonis
- Romano Molani
- Adalberto Tenaglia
- Giulio Sabbatini
- Aldo Vasco
- Livia Giorgi
- Dora Fay Kiss
- Benito de Galura
- Gabry Hello
- Attilio Tosato
- Andrès Sorba
- Joop Van Hulzen
- Earl C. Sherry
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