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vendredi 21 mars 2025

12.50 - MON AVIS SUR LE FILM LA TULIPE NOIRE DE CHRISTIAN JAQUE (1964)

 


Vu le Film La Tulipe  Noire de Christian Jacque (1964) avec Alain Delon et Alain Delon Virna Lisi Dawn Adams Laura Valenzuela Adolfo Marsillach Akim Tamiroff Francis Blanche Georges Rigaud

En juin 1789, la Révolution couve et l'agitation gagne la province. C'est ainsi que dans le Roussillon des nobles se font régulièrement détrousser par un justicier masqué insaisissable (Alain Delon) qui, à l'aide de son cheval Voltaire et d'un comparse, signe ses forfaits sous le nom de La Tulipe Noire. Il s'agit en fait de Guillaume de Saint Preux, jeune aristocrate très en vue au sein de l'aristocratie locale et coqueluche de la gent féminine.

Le Tulipe Noir de Christian-Jaque (1964) repose presque entièrement sur le charisme d’Alain Delon. Ce film de cape et d’épée, inspiré du roman d’Alexandre Dumas, a toutes les apparences du grand spectacle : duels, trahisons, décors soignés, et un héros ténébreux. Pourtant, à la revoir aujourd’hui, l’ensemble semble avoir perdu de sa superbe, en partie à cause des limites évidentes de cette coproduction franco-italienne qui manque d’ampleur.

Le principal atout du film reste Delon, omniprésent et plus séduisant que jamais. Son double rôle – Guillaume de Saint-Preux, le justicier masqué, et son frère Julien, plus réservé – est une performance marquante, notamment par la différence vocale adoptée pour chacun. Ce choix peut surprendre : une voix masculine pour l’un, plus précieuse pour l’autre, accentuant le contraste entre les deux personnages. Mais au-delà de cette dualité intéressante, l’intrigue manque de souffle. On est loin de la vivacité du Fanfan la Tulipe du même réalisateur, qui savait mieux mêler aventure et légèreté.

Le film souffre également d’un rythme inégal et d’une mise en scène parfois rigide. Si les décors et les costumes conservent un certain cachet, l’ensemble manque de folie. Comparé à d’autres films du genre, il peine à captiver pleinement. Même Delon, pourtant magnétique, semble parfois bridé. On a vu l’acteur plus inspiré, notamment dans Zorro (1975), où il retrouvait un rôle de justicier masqué avec plus d’aisance et d’énergie.

Reste la nostalgie La Tulipe Noir a marqué mon enfance, et il conserve une certaine aura grâce à son ambiance d’aventure et la présence fascinante de Delon. Mais avec le recul, le film accuse le poids des années, peinant à rivaliser avec les grands films de cape et d’épée.

NOTE : 12.50

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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