Vu le Film La Tulipe Noire de Christian Jacque (1964) avec Alain Delon et Alain Delon Virna Lisi Dawn Adams Laura Valenzuela Adolfo Marsillach Akim Tamiroff Francis Blanche Georges Rigaud
En juin 1789, la Révolution couve et
l'agitation gagne la province. C'est ainsi que dans le Roussillon des nobles se
font régulièrement détrousser par un justicier masqué insaisissable (Alain
Delon) qui, à l'aide de son cheval Voltaire et d'un comparse,
signe ses forfaits sous le nom de La Tulipe Noire. Il s'agit en
fait de Guillaume de Saint Preux, jeune aristocrate très en vue au sein de
l'aristocratie locale et coqueluche de la gent féminine.
Le Tulipe Noir de Christian-Jaque (1964) repose
presque entièrement sur le charisme d’Alain Delon. Ce film de cape et d’épée,
inspiré du roman d’Alexandre Dumas, a toutes les apparences du grand spectacle
: duels, trahisons, décors soignés, et un héros ténébreux. Pourtant, à la
revoir aujourd’hui, l’ensemble semble avoir perdu de sa superbe, en partie à
cause des limites évidentes de cette coproduction franco-italienne qui manque
d’ampleur.
Le principal atout du film reste Delon, omniprésent et
plus séduisant que jamais. Son double rôle – Guillaume de Saint-Preux, le
justicier masqué, et son frère Julien, plus réservé – est une performance
marquante, notamment par la différence vocale adoptée pour chacun. Ce choix
peut surprendre : une voix masculine pour l’un, plus précieuse pour l’autre,
accentuant le contraste entre les deux personnages. Mais au-delà de cette
dualité intéressante, l’intrigue manque de souffle. On est loin de la vivacité
du Fanfan la Tulipe du même réalisateur, qui savait mieux mêler aventure
et légèreté.
Le film souffre également d’un rythme inégal et d’une
mise en scène parfois rigide. Si les décors et les costumes conservent un
certain cachet, l’ensemble manque de folie. Comparé à d’autres films du genre,
il peine à captiver pleinement. Même Delon, pourtant magnétique, semble parfois
bridé. On a vu l’acteur plus inspiré, notamment dans Zorro (1975), où il
retrouvait un rôle de justicier masqué avec plus d’aisance et d’énergie.
Reste la nostalgie La Tulipe Noir a marqué mon
enfance, et il conserve une certaine aura grâce à son ambiance d’aventure et la
présence fascinante de Delon. Mais avec le recul, le film accuse le poids des
années, peinant à rivaliser avec les grands films de cape et d’épée.
NOTE : 12.50
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Christian-Jaque
- Scénario : Henri Jeanson, Marcello Ciorciolini et Christian-Jaque
- Assistants réalisateurs : Marc Maurette, Michel Wyn, Víctor Merenda
- Photographie : Henri Decaë
- Couleur : Eastmancolor
- Montage : Jacques Desagneaux
- Musique : Gérard Calvi
- Bagarres réglées par Claude Carliez et son équipe
- Sociétés de production : Flora Film S.r.l. et Mizar Films (pour l'Italie), Méditerranée Cinéma (France) et Ágata Films S.A. (Espagne)
- Société de distribution : Dicifrance
- Alain Delon : Guillaume et Julien de Saint-Preux
- Virna Lisi (V.F. : Martine Sarcey): Caroline Plantin
- Dawn Addams (V.F. : Nadine Alari) : la marquise Catherine de Vigogne
- Akim Tamiroff (V.F. : Serge Nadaud) : le marquis de Vigogne
- Adolfo Marsillach (V.F. : Michel Roux) : le baron de la Mouche, le lieutenant général de police
- Robert Manuel : le prince Alexandre de Grassillac de Morvan-Le-Breau
- Francis Blanche : Plantin, le père de Caroline
- Georges Rigaud (V.F. : Jacques Berthier) : un fermier général
- Laura Valenzuela (V.F. : Anne Caprile) : Lisette, la soubrette
- Yvan Chiffre : un des hommes qui enlèvent le prince de Grassillac
- José Jaspe : Brignol, le compère de la Tulipe noire
- Alvaro de Luna
- Perla Cristal
- Lucien Callamand
- Santiago Otanion
- Rico Lopez (non crédité)
- André Cagnard (non crédité)
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