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dimanche 27 avril 2025

12.10 - MON AVIS SUR LE FILM CAPTAIN AMERICA BRAVE NEW WORLD DE JULIUS ONAH (2025)


 Vu le film Captain América Brave New World de Julius Onah (2025) avec Anthony Mackie Harrison Ford Shira Haas Seth Rollins Danny Ramirez Tim Blake Nelson Giancarlo Esposito Liv Tyler 

Après avoir rencontré le nouveau président américain Thaddeus Ross, Sam se retrouve au coeur d'un incident international. Il doit découvrir la raison d'un infâme complot mondial avant que le véritable maître d'œuvre ne fasse voir le monde entier en rouge. 

Brave New World n’est pas qu’un nouveau chapitre du MCU, c’est surtout une transition symbolique et politique. Sam Wilson, alias Falcon, devient le nouveau Captain America, non pas en imitant Steve Rogers, mais en s’imposant comme une figure à part entière, moderne, ancrée dans une époque fracturée. Certains ont crié à l’opportunisme « woke », mais il faut rappeler que dans les comics, le Captain noir existe depuis des années. Et ici, cette nouvelle incarnation apporte une sensibilité différente, plus humaine, plus sociale, sans pour autant trahir l’idéal originel du personnage : le courage, la justice, le doute et la droiture. 

Anthony Mackie, sans avoir le charisme brut de Chris Evans, parvient à imposer une présence sincère, parfois hésitante, mais profondément humaine. Ce n’est pas un surhomme, c’est un homme qui doute, qui porte le poids d’un symbole, et c’est ce qui rend le personnage touchant. 

Julius Onah évite les grands effets tape-à-l’œil et privilégie une mise en scène lisible et classique. Pas de filtres granuleux, pas de ralentis grandiloquents à la Snyder. Il y a quelque chose d’étonnamment old-school dans les scènes d’action : propres, efficaces, sans surcharge visuelle. On pense parfois à certains films des années 2000, dans leur manière de construire l’action sans trop surdécouper. 

Là où certains voient de la fadeur, on peut aussi y voir un choix d’élégance : Onah préfère raconter que démontrer. Et ce n’est pas plus mal. 

La présence d’Harrison Ford en Président des États-Unis est un vrai coup de poker. Non seulement il remplace avec gravité feu William Hurt dans le rôle de Thaddeus Ross, mais il y ajoute cette dimension présidentielle iconique que Ford sait incarner comme personne (on pense évidemment à Air Force One). Il amène de la prestance, de la tension, une sorte de menace feutrée — on sent que le personnage cache quelque chose, une complexité, voire une double face. 

Sa relation avec Sam Wilson donne lieu à des dialogues chargés d’ambiguïtés. Ce n’est pas un simple allié, c’est une figure du pouvoir face à une figure de l’héritage. Un jeu d’oppositions qui fonctionne. 

Si le scénario n’est pas révolutionnaire, il contient néanmoins une réflexion sous-jacente sur les symboles, sur la manière dont une nation choisit ses héros et ce qu’elle attend d’eux. Sam Wilson doit se battre non seulement contre ses ennemis, mais contre une mémoire nationale sélective, contre les doutes de l’opinion, contre les limites de l’héroïsme dans une époque saturée de conflits et de divisions. 

Le film aborde des thématiques politiques (sécurité, populisme, militarisation) sans trop appuyer, mais elles sont là, en arrière-plan, et renforcent la portée de cette transition. 

Le film souffre d’un rythme inégal, notamment dans sa deuxième partie. Certains rebondissements manquent de punch, certains personnages secondaires sont sous-exploités. Le méchant n’est pas inoubliable, et le scénario aurait gagné à creuser davantage les conflits internes de Sam Wilson. 

Mais ces défauts sont compensés par une honnêteté de ton, une envie de faire évoluer l’univers sans le trahir. 

NOTE : 12.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Scènes coupées

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