Vu le film Appartement 7A de Natalie Erika James (2024) avec Julia Garner Dianne Wiest Amy Leeson Jim Sturgess Taina Haines Marli Siu Kevin McNally Rosy McEwen Nikita Chaddha Patrick Lyster Kobna Celeste Wong
Il s'agit d'une préquelle du
film Rosemary's Baby (1968), lui-même adapté du roman Un bébé pour Rosemary d'Ira Levin publié
en 1967.
Il raconte des évènements survenus dans le même appartement quelque temps avant
l'arrivée de Rosemary et de son époux Guy Woodhouse dans le premier film.
Appartement 7A
de Natalie Erika James, préquel du légendaire Rosemary Baby de Roman
Polanski, avait une mission difficile : se mesurer à l'un des films d'horreur
psychologique les plus emblématiques du cinéma. En revisitant le même décor,
l'inquiétant immeuble Bramford à Manhattan, le film semble vouloir capitaliser
sur l'ambiance oppressante qui a fait le succès du chef-d'œuvre de Polanski.
Cependant, il échoue à retrouver l'intensité et la terreur viscérale qui
faisaient de Rosemary Baby un classique intemporel.
Le principal problème d’Appartement 7A réside
dans son incapacité à créer une véritable atmosphère d'angoisse. Là où Polanski
jouait subtilement avec la paranoïa et l'horreur latente, Natalie Erika James
semble se contenter d'une approche plus directe mais moins efficace. Le thème
du satanisme, qui provoquait une terreur presque palpable dans les années 60,
paraît aujourd'hui désuet et n'a plus le même impact. Les tentatives de faire
revivre cet aspect fondamental de Rosemary Baby tombent à plat, laissant
le spectateur indifférent plutôt qu’effrayé.
Le film tente de s'appuyer sur quelques références à
l'œuvre originale, mais elles sont soit trop discrètes, soit mal exploitées, ne
parvenant pas à créer ce lien intime et perturbant avec le mythe de Rosemary.
Ce manque d'hommage véritable au matériau d'origine est frustrant, surtout pour
les fans qui espéraient retrouver l'ombre du chef-d'œuvre de Polanski.
Cependant, Appartement 7A bénéficie d’un
casting solide, avec en particulier une performance remarquable de Dianne
Wiest, qui parvient à insuffler une certaine gravité à son personnage.
Malheureusement, même un casting talentueux ne peut compenser le manque de
tension et d'innovation dans la mise en scène. La réalisation de Natalie Erika
James, pourtant prometteuse avec Relic, semble ici trop conventionnelle
pour marquer les esprits.
Visuellement, le film est bien exécuté, mais la
direction artistique ne parvient pas à rendre l'immeuble Bramford aussi
menaçant et mystérieux qu'il l'était sous l'œil de Polanski. Les moments de
frissons sont rares et peu mémorables, et le film peine à maintenir une
atmosphère de peur constante. De ce fait, on reste sur sa faim, sans jamais
ressentir le moindre frisson ou la montée d'une angoisse oppressante.
NOTE : 6.80
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Natalie Erika James
- Scénario : Natalie Erika James, Christian White et Skylar James, d'après une histoire de Skylar James et d'après l'œuvre d'Ira Levin
- Musique : Adam Price
- Décors : Simon Bowles
- Costumes : Michele Clapton
- Photographie : Arnau Valls Colomer
- Montage : Andy Canny
- Production : Michael Bay, Andrew Form, Brad Fuller, John Krasinski et Allyson Seeger
- Producteurs délégués : Vicki Dee Rock et Alexa Zinz Ginsburg
- Sociétés de production : Paramount Players, Sunday Night Productions et Platinum Dunes
- Société de distribution : Paramount+
- Julia Garner : Terry Gionoffrio
- Dianne Wiest : Minnie Castevet
- Kevin McNally : Roman Castevet
- Jim Sturgess
- Marli Siu
- Rosy McEwen
- Amy Leeson : Rosemary Woodhouse
- Scott Hume : Guy Woodhouse
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