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vendredi 20 septembre 2024

5.90 - MON AVIS SUR LE FILM TNE CROW DE RUPERT SANDERS (2O24)

 


Vu le film The Crow de Rupert Sanders (2024) avec Bill Skarsgard FKA Twigs Danny Huston Laura Birn Isabelle Wei Jordan Bolger Dukajin Podrimaj Sami Bouajila Josette Simon David Bowles

Poursuivis par des tueurs envoyés par une secte, Eric Draven et sa fiancée Shelly se font tous les 2 assassiner sous l’ordre du chef de l’organisation dont Shelly est membre. Mais peu après, Eric est mystérieusement ressuscité par un corbeau. Sous le costume de The Crow, il va alors se venger.

Le remake de The Crow réalisé par Rupert Sanders suscite des interrogations quant à sa pertinence. Pourquoi refaire un classique culte de l'horreur et du fantastique si c'est pour ne rien apporter de nouveau ni sur le plan narratif ni esthétique ? L'original de 1994, avec Brandon Lee, reste un film emblématique qui capturait une atmosphère gothique unique, mêlant vengeance, amour et tragédie, dans un cadre visuel sombre et poétique. Ce nouveau The Crow, en revanche, semble se perdre dans des choix créatifs incohérents et un manque flagrant d’innovation.

L'un des principaux problèmes réside dans la structure narrative. Le recours excessif aux flashbacks, souvent inutiles et répétitifs, casse le rythme du film au lieu de le servir. On se retrouve rapidement lassé de ces retours en arrière, qui n'apportent aucun éclairage supplémentaire à l'intrigue ni aux personnages. Là où l’original utilisait ces moments pour souligner la douleur du héros et renforcer l'émotion, ici, ils apparaissent comme des tentatives maladroites de combler un scénario creux.

Visuellement, on attendait de Rupert Sanders une approche plus audacieuse, lui qui avait signé Blanche-Neige et le chasseur avec une esthétique plutôt marquée. Mais cette version de The Crow manque d'âme, malgré une atmosphère gothique présente, certes, mais jamais transcendante. Le film ne parvient pas à recréer la magie visuelle de l'original, ni à moderniser son esthétique pour en faire quelque chose de mémorable. Tout semble plat, dénué de la créativité sombre et poétique qui faisait le charme du film de 1994.

Le seul point véritablement notable de cette version est la performance de Bill Skarsgård, qui, après son rôle emblématique dans Ça en tant que Penny Wise, continue d'attirer l'attention par sa présence physique et son intensité. Mais même lui semble prisonnier d'un rôle sans profondeur ni nuance. Si Skarsgård parvient à incarner le tragique et la colère d’Éric Draven, le scénario ne lui permet jamais d'explorer véritablement les aspects émotionnels ou psychologiques de son personnage. Il est peut-être temps pour Skarsgård de diversifier ses rôles, car après Ça et maintenant The Crow, il risque d’être catalogué dans des rôles d’antihéros torturé, sans pour autant pouvoir démontrer toute l'étendue de son talent.

Finalement, on ressort de ce remake en se demandant quelle était réellement l'intention derrière ce projet. Si l'idée était de revisiter un classique avec une touche contemporaine, l'opération est un échec. Le film n’apporte aucune innovation narrative, visuelle ou émotionnelle, et se contente de recycler une histoire déjà parfaitement racontée dans les années 90. La magie gothique, la poésie tragique et l'aura mystique de l'original sont absentes, et ce remake, malgré quelques rares qualités, ne fait que souligner la futilité de son existence.

NOTE : 5.90

FICHE TECHNIQUE 

  • Réalisation : Rupert Sanders
  • Scénario : Zach Baylin et William Schneider, d'après les comics The Crow de James O'Barr
  • Musique : Volker Bertelmann
  • Direction artistique : Guy Bradley
  • Décors : Robin Brown
  • Costumes : Kurt and Bart
  • Photographie : Steve Annis
  • Montage : Jason Ballantine
  • Production : Victor Hadida, Molly Hassell, John Jencks et Edward R. Pressman
  • Production déléguée : Dan Farah et Kevan Van Thompson
  • Sociétés de production : Hassell Free Productions, Electric Shadow Company, Davis Films, Edward R. Pressman Film Corporation et 30WEST
  • Sociétés de distribution : Lionsgate (États-Unis), Metropolitan Filmexport (France)
  • Budget : 50 millions de dollars

DISTRIBUTION

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