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mercredi 4 septembre 2024

7.90 - MON AVIS SUR LE FILM UNIVERSAL THEORY DE TIL KROGER (2023)


Vu le film (sur CanalPlus) Universal Théory de Timm Kröger (2023) avec Jan Bulow Olivia Ross Hanns Zichler Gottfried Breitfuss Philippe Graber David Bennent Ladina von Frisching Imogen Kogge 

 

 En 1962, Johannes Leinert, accompagné de son directeur de thèse, se rend à un congrès de physique dans les Alpes suisses, où un scientifique iranien doit présenter une théorie révolutionnaire de la mécanique quantique. Lorsque les physiciens arrivent à l'hôtel cinq étoiles, l'invité iranien est introuvable.

"Universal Theory" est une œuvre fascinante du cinéma allemand, jouant habilement avec les frontières des genres et de la perception. Dès les premières images en noir et blanc, le film plonge le spectateur dans une ambiance visuellement captivante, où la beauté brute des paysages suisses se mêle à un sentiment constant de mystère et de danger. Ce choix esthétique, rappelant le cinéma classique, confère au film une atmosphère intemporelle et hypnotique.

Le réalisateur s'inspire ouvertement de maîtres du cinéma comme Alfred Hitchcock et David Lynch, et cela se ressent dans la manière dont il mêle le thriller psychologique à des éléments plus ésotériques. D'un côté, le film semble suivre une trame d'espionnage traditionnelle, avec ses jeux de pouvoir, ses trahisons et ses personnages énigmatiques. Mais très vite, cette structure familière se dissout dans une exploration des mondes parallèles et de la nature même de la réalité, à la manière d'un Lynch, déstabilisant constamment le spectateur et le forçant à remettre en question ce qu'il voit.

L'histoire d'amour, subtilement intégrée, sert de fil conducteur tout au long du film. Cette romance, loin d'être un simple ajout, semble être au cœur des enjeux émotionnels et métaphysiques du récit. Elle s'entremêle avec la quête des personnages pour comprendre la nature de leur monde, renforçant l'idée que l'amour peut être une force de liaison entre différentes réalités.

La Suisse, avec ses montagnes imposantes et ses vallées mystérieuses, devient presque un personnage à part entière. La photographie du film exploite ces décors à la perfection, créant des tableaux d'une beauté froide et énigmatique, en écho aux dilemmes intérieurs des personnages. Ce cadre géographique, à la fois sublime et isolant, intensifie le sentiment d'étrangeté qui habite le film.

Ce n'est pas un film facile à aborder. Son intrigue complexe, ses allers-retours constants entre les réalités et sa narration volontairement fragmentée demandent une attention soutenue et un esprit ouvert. Pour certains spectateurs, cela pourra être frustrant, car l'œuvre laisse beaucoup de zones d'ombre et de questions sans réponses. Mais pour d'autres, cette ambiguïté fait partie du charme du film, laissant place à l'interprétation personnelle.

On reconnaitra dans le rôle d’un Commissaire le petit Oskar du film Le Tambour l’acteur Suisse David Bennent

NOTE : 7.90

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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