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mardi 3 septembre 2024

13.40 - MON AVIS SUR LE FILM UNE VIERGE SUR CANAPE DE RICHARD QUINN (1964)

 


Vu le Film Une Vierge sur Canapé de Richard Quine (1964) avec Natalie Wood Tony Curtis Henry Fonda Lauren Bacall Mel Ferrer Fran Jeffries Leslie Parrish Edward Everett Horton Harry Storch Max Showwalter Stubby Kaye Otto Kruger

 

Un journaliste sévissant dans la presse à scandale publie un article sur une psychologue, spécialiste en sexologie, dans lequel il met en doute l'expérience amoureuse de cette femme. Non content de son premier éclat, et alors que celle-ci ne décolère pas, il décide d'approfondir la question et la consulte sous un prête-nom. Trouvera-t-il matière pour un nouvel article ?

Vierge sur canapé (Sex and the Single Girl, 1964), réalisé par Richard Quine, est une charmante comédie qui s’inscrit parfaitement dans la tradition des films légers des années 60, regorgeant de quiproquos et de situations rocambolesques, le tout baigné dans une atmosphère joyeuse et pleine de bonne humeur. Ce film est une belle surprise, surtout grâce à la complicité évidente entre les acteurs, qui semblent s’amuser autant que le public.

L'intrigue suit Tony Curtis dans le rôle de Bob Weston, un journaliste de tabloïd cherchant à démasquer une jeune psychologue, Helen Brown (interprétée par Natalie Wood), spécialiste des relations amoureuses qui prône la virginité et l’indépendance. À partir de là, s’enchaînent des malentendus, des tromperies et des situations farfelues, typiques des comédies de l’époque. La dynamique du film repose sur des portes qui claquent, des personnages qui se croisent et des identités multiples, tout en gardant une légèreté qui permet au spectateur de profiter pleinement du divertissement sans se poser trop de questions.

L'une des grandes forces de Vierge sur canapé réside dans son casting éclectique. Natalie Wood, encore auréolée du succès de West Side Story, s’éloigne ici des rôles dramatiques pour incarner une héroïne pétillante et charmante. Sa performance, pleine de fraîcheur, rappelle pourquoi elle était l’une des stars les plus aimées d’Hollywood à l’époque. À ses côtés, Tony Curtis, toujours dans le registre du charmeur malicieux, s’amuse clairement dans ce rôle de Don Juan un peu maladroit. Ses multiples tentatives de séduction qui échouent à répétition rappellent son rôle dans Certains l’aiment chaud, et Curtis enchaîne les clins d’œil à cette autre comédie culte. Son timing comique est impeccable, et son duo avec Wood fonctionne à merveille.

Le film se distingue également par la présence inattendue de Lauren Bacall et Henry Fonda, tous deux jouant à contre-emploi de leurs rôles habituels. Bacall, habituellement connue pour ses rôles de femmes fatales dans le film noir, se montre ici plus légère et drôle. Henry Fonda, quant à lui, souvent vu dans des rôles sérieux et dramatiques, s’amuse visiblement dans cette comédie en jouant un mari dépassé par les événements. Ensemble, ils forment un couple dysfonctionnel mais hilarant, qui ajoute une dimension supplémentaire à l’ensemble. Leur performance contribue grandement à l’ambiance joyeuse et insouciante du film, et leur twist final, dansé et plein d’énergie, est un vrai moment de plaisir.

Mel Ferrer, quant à lui, est également un contrepoint intéressant. Acteur élégant souvent cantonné aux rôles de séducteur ou d’homme raffiné, il joue ici un Don Juan vieillissant, qui semble danser au milieu des quiproquos avec une aisance pleine d’humour.

Dans la grande tradition des comédies américaines de l’époque, le film s’appuie sur un enchaînement rapide de dialogues vifs et de situations loufoques. Le scénario, bien que simple, tire le meilleur parti des interactions entre les personnages et se permet même de subtiles allusions à la révolution sexuelle qui commençait à transformer les mœurs aux États-Unis. Le film flirte avec ces questions sans jamais les aborder de front, préférant rester dans le registre de la comédie légère.

Ce qui est particulièrement appréciable dans Vierge sur canapé, c’est le fait que les acteurs semblent s’amuser autant que le public. Le plaisir qu’ils prennent à jouer est palpable à l’écran, et cela donne au film une énergie communicative. On retrouve ici cette ambiance des comédies d’antan, où l’important n’était pas tant la cohérence ou la profondeur du scénario, mais bien le plaisir immédiat et la bonne humeur.

NOTE : 13.40

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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