Dans le cadre des Mille de ma Vie , je vous propose le film aux 7 Oscars Lawrence d’Arabie de David Lean (1962) avec Peter O’Toole Alec Guinness Oma Sharif Anthony Quinn Jack Hawkins José Ferrer John Dimech Claude Rains Michel Ray IS Johar Gamil Ratid
En 1935 au , l'officier britannique roule à vive allure avec sa moto . Il décède d'un terrible accident après une sortie de route. À la sortie de ses funérailles à la , un journaliste interroge plusieurs personnes afin d'en savoir plus sur la vie de T. E. Lawrence.
Pendant la , Thomas Edward Lawrence est lieutenant de la . Il est réputé pour son attitude extravagante. Malgré l'opposition du général , M. Dryden du l'envoie auprès du qui se contre les de l'.
Malgré l'avis du colonel Brighton, Lawrence va se prendre au « jeu » de cette révolte arabe, notamment après la marquante en 1917. Il commence à intéresser les médias et devient peu à peu une légende dans les rangs arabes. Il va réussir à fédérer plusieurs , dont les d'. Lawrence va les pousser à fonder une nation arabe indépendante et moderne.
Lawrence d'Arabie de David Lean, sorti en 1962, est sans doute l'un des films les plus majestueux et emblématiques de l'âge d'or du cinéma. Ce film épique, porté par une mise en scène grandiose, est une œuvre d'une envergure rarement égalée. Avec ses paysages désertiques à couper le souffle, filmés en 70mm, et une musique inoubliable signée Maurice Jarre, il incarne un cinéma où la forme et le fond s'entrelacent harmonieusement pour créer une expérience sensorielle et intellectuelle exceptionnelle.
L'épopée de T.E. Lawrence, incarnée par un Peter O'Toole hypnotisant, est centrale dans cette œuvre. O'Toole, avec ses yeux bleus perçants et son charisme naturel, est le héros idéal : mystérieux, charismatique, aventureux, mais aussi profondément complexe. Lawrence est un personnage de contradictions : un héros anglais typique par son courage et son sens de l'aventure, mais aussi un homme tourmenté, tiraillé entre ses ambitions personnelles et les réalités violentes du monde qu'il découvre. Ses actions, tant positives que négatives, façonnent son parcours dans cette région du Moyen-Orient en plein bouleversement. Son désir de libérer les tribus arabes tout en servant la couronne britannique reflète cette ambivalence qui le rend si fascinant.
Le film, bien qu'il soit avant tout une grande aventure, est aussi un miroir de l'époque coloniale. Il met en lumière la manière dont les puissances occidentales, en particulier la Grande-Bretagne, ont joué un rôle oppressif et manipulateur dans cette région, dictant son avenir à travers des alliances complexes et des promesses non tenues. Le film soulève, même sans s'y attarder explicitement, la question du rôle des puissances occidentales dans la création des tensions qui perdurent encore aujourd'hui au Moyen-Orient. Le déclin de l'Empire ottoman, la montée des nationalismes arabes, et l'ombre des intérêts coloniaux européens sont au cœur de ce récit.
David Lean nous offre ici une fresque historique qui, en plus d'être un divertissement visuel de premier ordre, invite à la réflexion sur les thèmes du pouvoir, de l'identité et de la liberté. C'est un cinéma d'une ampleur rare aujourd'hui, où chaque plan est soigné et où l'écriture des personnages est aussi riche que les décors. En ce sens, Lawrence d'Arabie est un exemple de ce cinéma épique, complexe et nuancé que l'on ne voit plus beaucoup aujourd'hui, où l'aventure est indissociable de la profondeur historique et humaine.
La musique de Maurice Jarre pour Lawrence d'Arabie est l'une des bandes originales les plus emblématiques et magistrales de l'histoire du cinéma. Dès les premières notes du thème principal, Jarre parvient à capter l'immensité du désert, la grandeur de l'épopée de T.E. Lawrence, et le mystère qui entoure cette aventure. La partition reflète à la perfection les paysages majestueux et arides que David Lean filme avec tant de soin, tout en traduisant les nuances psychologiques du personnage de Lawrence.
Le thème principal, à la fois majestueux et mélancolique, est devenu instantanément reconnaissable. Il évoque à la fois la beauté et la dangerosité du désert, ainsi que la solitude du personnage de Lawrence dans cette immensité. Jarre parvient à créer une atmosphère où l'exaltation de l'aventure se mêle à une certaine introspection, presque spirituelle. Ce mélange de grandiosité et de subtilité émotionnelle est l'une des grandes forces de la partition.
NOTE : 17.30
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : David Lean, assisté de Noël Howard et d'André de Toth
- Scénario : Robert Bolt et Michael Wilson, d'après le récit Les Sept Piliers de la sagesse de Thomas Edward Lawrence
- Musique : Maurice Jarre
- Direction artistique : John Stoll, sous la direction de John Box
- Costumes : Phyllis Dalton et John Wilson-Apperson
- Photographie : Freddie Young, assisté d'Ernest Day (cadreur)
- Son : Paddy Cunningham et John Cox
- Montage : Anne V. Coates
- Production : Sam Spiegel et David Lean
- Société de production : Horizon Pictures
- Société de distribution : Columbia Pictures
- Budget : 15 millions de dollars
- Peter O'Toole (VF : Jean Piat + Bernard Lanneau) : Thomas Edward Lawrence
- Alec Guinness (VF : Gérard Férat) : le prince Fayçal ibn Hussein
- Anthony Quinn (VF : Henry Djanik + Richard Darbois) : Auda ibu Tayi
- Jack Hawkins (VF : Claude Péran + Jean-Pierre Delage) : général Edmund Allenby
- Omar Sharif (VF : lui-même) : chérif Ali ibn el Kharish
- José Ferrer : bey de Deraa
- Anthony Quayle (VF : Pierre Gay + Yves Barsacq) : colonel Harry Brighton
- Claude Rains (VF : Jean-Paul Moulinot + Michel Modo) : M. DrydenN 1
- Arthur Kennedy (VF : Jean-Claude Michel + Idem) : Jackson E. Bentley
- Donald Wolfit (VF : Yves Brainville + Idem) : lieutenant général Archibald Murray
- I. S. Johar (VF : Georges Aminel) : Gasim
- Gamil Ratib (VO : Robert Rietty / VF : lui-même) : Majid
- Michel Ray (en) : Farraj
- John Dimech : Daud
- Zia Mohyeddin : Tafas
- Howard Marion-Crawford (VF : Georges Hubert) : médecin militaire
- Jack Gwillim : secrétaire du club
- Hugh Miller (en) : colonel
- Harry Fowler (VF : Jacques Chevalier) : caporal William Potter
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