Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , je vous propose le film Paris Brûle-t-il ? de René Clément (1966) avec Bruno Cremer Alain Delon Kirk Douglas Michel Piccoli Daniel Gélin Simone Signoret Anthony Perkins Yves Montand Orson Welles Charles Boyer Pierre Dux Leslie Caron Jean Pierre Cassel Gert Froebe George Chakiris Glenn Ford Jean Louis Trintignant Pierre Dux Robert Stack Michel Sardou et tant d’autres
En , des et les actions militaires conduisent à la et à la reddition du général , commandant de la garnison militaire du .
Le général américain participe à l'opération, tout comme le jeune cadre de la , le commandant la ... Alors que les nazis se retirent, une concurrence va naître au sein de la Résistance entre les communistes et les gaullistes. En effet, celui qui va contrôler Paris devrait pouvoir contrôler toute la France.
Les soldats allemands reçoivent par ailleurs d' l'ordre de détruire une grande partie de Paris avant de capituler, en faisant sauter les ponts et les monuments. Le général Dietrich von Choltitz désobéit finalement à cet ordre et se rend sans condition aux .
Paris brûle-t-il ? (1966) de René Clément est une fresque monumentale qui relate la libération de Paris en août 1944. En s’attaquant à cette période cruciale de l’Histoire, Clément parvient à capturer l’essence romanesque et épique de ces événements tout en restant fidèle aux faits historiques. Ce film s’inscrit dans la grande tradition des récits de guerre à grand spectacle, mêlant à la fois le drame historique et des portraits intimistes qui montrent la complexité des jours qui ont précédé la libération de la capitale française.
L'une des forces de Paris brûle-t-il ? réside dans la capacité de René Clément à maintenir un équilibre entre la grande histoire et la petite histoire, comme vous le soulignez justement. Ce choix permet de rendre les événements plus humains et plus accessibles, tout en maintenant un rythme soutenu. Si le récit principal est bien évidemment celui de la libération de Paris par la Résistance, les Alliés, et les forces françaises, le film ne manque pas de s'attarder sur des moments plus intimes ou anecdotiques. Par exemple, Clément n’hésite pas à explorer des épisodes méconnus, comme les tensions au sein de la Résistance, les divergences entre les généraux alliés ou encore les actions individuelles des Parisiens. Ces touches d'humanité ajoutent de la profondeur à cette fresque historique et font ressortir la tension dramatique qui sous-tend tout le film.
Visuellement, Paris brûle-t-il ? est un triomphe. Le film reconstitue brillamment Paris en guerre, avec ses barricades, ses rues désertées et ses monuments en danger. René Clément capte à la perfection l’atmosphère de l’époque, alternant entre les scènes de tension dans les bureaux militaires, les combats dans les rues parisiennes et les moments plus intimes, souvent chargés d’émotion. L’esthétique du film, avec sa photographie en noir et blanc et ses plans larges, renforce l’aspect dramatique et historique de l’œuvre, tout en soulignant la beauté dévastée de la capitale française. Chaque séquence est soignée, presque chorégraphiée, ce qui donne au film un caractère à la fois spectaculaire et profondément ancré dans la réalité.
Le casting est un autre point fort du film. Paris brûle-t-il ? réunit une pléiade d'acteurs français et internationaux, illustrant le caractère universel de cette histoire de libération. Le film est presque une revue de ce qui se fait de mieux à l’époque dans le cinéma mondial. Alain Delon incarne un Chaban-Delmas charismatique et déterminé, tandis que Bruno Cremer campe un ROL-Tanguy tout en sobriété et en force intérieure. Yves Montand, Jean-Paul Belmondo, Michel Piccoli et d’autres grands noms du cinéma français de l’époque apportent également leur talent à cette œuvre collective. Claude Rich, remarquable, se distingue particulièrement en jouant deux rôles différents : celui du Général Leclerc et d’un soldat qui lui a sauvé la vie pendant cette guerre, une prouesse qui témoigne de sa polyvalence et de sa subtilité d’interprétation.
Mais Clément ne s’arrête pas aux stars françaises. De grandes figures internationales comme Kirk Douglas, Orson Welles, et Gert Froebe viennent également enrichir le film, ajoutant une dimension hollywoodienne à cette production française. Chacun de ces acteurs apporte une crédibilité à ses rôles respectifs, même s’ils n’ont parfois que quelques scènes pour briller. Cette distribution éclatante contribue à donner au film une dimension internationale, reflétant l’alliance des forces qui ont permis la libération de Paris.
Cependant, l’ampleur du projet et la multiplicité des personnages peuvent parfois donner l’impression que certains rôles sont trop peu développés, sacrifiés sur l’autel de l’exhaustivité historique. En voulant couvrir tant d’aspects de la libération de Paris, Clément semble parfois étirer le film, et certains spectateurs pourraient se sentir quelque peu perdus au milieu de cette foule de personnages et d’événements. Mais cette critique est minime au regard de l’impact général du film.
La musique de Maurice Jarre pour le film Paris brûle-t-il ? est incontestablement l'un des éléments les plus mémorables et emblématiques de ce grand film historique. En composant la bande originale, Jarre parvient à capturer non seulement la tension dramatique des jours de la Libération de Paris, mais aussi un sentiment de grandeur et d'émotion patriotique, ce qui confère à la musique une dimension épique qui s'harmonise parfaitement avec l'ampleur du film de René Clément.
Cela se manifeste surtout dans la célèbre chanson "Paris en colère", interprétée par Mireille Mathieu. En reprenant le thème de Jarre, la chanson devient un hymne poignant à la résilience et à la renaissance de Paris après les souffrances de l'Occupation
NOTE : 17.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : René Clément
- Scénario : Gore Vidal, Francis Ford Coppola, Jean Aurenche, Pierre Bost et Claude Brulé, d'après le livre Paris brûle-t-il ? de Dominique Lapierre et Larry Collins
- Dialogues additionnels : Marcel Moussy (scènes françaises) et Beate von Molo (scènes allemandes)
- Musique : Maurice Jarre (la chanson Paris en colère est interprétée par Mireille Mathieu)
- Photographie : Marcel Grignon
- Assistant réalisateur : Yves Boisset, Michel Wyn
- Directeur de production : Louis Daquin
- Producteur : Paul Graetz
- Budget 6 Millions de Dollars
- Jean-Paul Belmondo : Yvon Morandat, dit « Pierrelot »
- Charles Boyer : le Dr Robert Monod, directeur des services sanitaires FFI pour la Seine-et-Oise.
- Leslie Caron : Françoise Labé
- Jean-Pierre Cassel : le lieutenant Henri Karcher
- George Chakiris (VF : Michel François) : le GI devant Notre-Dame
- Bruno Cremer : le colonel Rol-Tanguy
- Claude Dauphin : le colonel Lebel
- Alain Delon : Jacques Chaban-Delmas
- Kirk Douglas5 (VF : Michel Gatineau6) : le lieutenant general George S. Patton
- Pierre Dux : Alexandre Parodi, dit « Cerat »
- Glenn Ford (VF : William Sabatier) : le lieutenant general Omar N. Bradley
- Gert Fröbe (VF : Claude Bertrand) : le General der Infanterie Dietrich von Choltitz
- Daniel Gélin : Yves Bayet
- Georges Géret : le boulanger
- Hannes Messemer (VF : Jean Berton) : le Generaloberst Alfred Jodl
- Harry Meyen (VF : Jean Berger) : l’Oberleutnant von Arnim
- Yves Montand : le sergent tankiste Marcel Bizien7
- Anthony Perkins (VF : Philippe Mareuil) : le sergent américain Warren
- Michel Piccoli : Edgard Pisani
- Wolfgang Preiss (VF : Jean-Pierre Duclos) : le Hauptmann Ebernach
- Claude Rich : le général Leclerc (doublé par Albert Augier) / le lieutenant Pierre de La Fouchardière
- Simone Signoret : la patronne du bistrot
- Robert Stack (VF : Jacques Beauchey) : le brigadier general Edwin Sibert (en)
- Jean-Louis Trintignant : le capitaine Serge
- Pierre Vaneck : le capitaine de réserve Roger Cocteau, alias « commandant Gallois »
- Marie Versini : Claire Morandat
- Skip Ward (VF : Jean Violette) : Charlie, un soldat américain
- Orson Welles (VF : Georges Aminel) : Raoul Nordling, consul de Suède
- Michel Etcheverry : le préfet Luizet
- Billy Frick : Adolf Hitler
- Ernst Fritz Fürbringer : le Generalleutnant von Boineburg
- Konrad Georg (VF : Jean Berton) : le Generalfeldmarschall Model
- Joachim Hansen (VF : René Bériard[réf. nécessaire]) : le commandant de la prison de Fresnes
- Félix Marten : Georges Landrieu
- Paloma Matta : Liliane Charvet, la jeune mariée
- Günter Meisner : le commandant SS à Pantin
- Sacha Pitoëff : Frédéric Joliot-Curie
- Albert Rémy : le gendarme français
- Christian Rode : le soldat allemand brûlé
- Helmuth Schneider : l'adjudant allemand dans le métro
- Otto Stern : le soldat allemand dans le métro
- Tony Taffin : Bernard Labé8
- Jean Valmont : le FFI au bazooka
- Karl-Otto Alberty et Peter Neusser : les SS qui veulent prendre la tapisserie de Bayeux au musée du Louvre pour l'offrir à Hitler
- Pierre Collet : un policier résistant
- Paul Crauchet : le curé
- Germaine de France : la vieille dame
- Bernard Fresson : un agent de liaison des FFI
- Michel Gonzalès : Georges Laurier, un étudiant résistant
- Francis Nani et Sébastien Poitrenaud : des étudiants résistants
- Peter Jacob : le General der Infanterie Burgdorf
- Hubert de Lapparent : l'huissier de l'hôtel Matignon
- Roger Lumont : Jade-Amicol
- Pierre Mirat : le patron du bistro « Médicis »
- Jean-Michel Rouzière : l'homme au petit chien
- Georges Staquet : le capitaine Dronne
- Hénia Suchar : la standardiste à la préfecture
- Claude Vernier : un prisonnier allemand
Acteurs non crédités au générique
- Roland Armontel : un passant
- Georges Ass et Adrien Cayla-Legrand : des prisonniers à Pantin
- Philippe Baronnet : un résistant
- Michel Berger : le chef des explosifs
- Paul Bisciglia : un homme sur un char
- Paul Bonifas : le maire
- Gehrard Bormann
- Colette Brosset : Mme Beuvrat
- Georges Béreux
- Georges Carnazzo
- Georges Claisse : l'interne accompagnant le docteur Robert Monod
- Louis Daquin
- Suzy Delair : une Parisienne
- Patrick Dewaere : un jeune résistant fusillé
- Guy Di Rigo, Roland Fleury et Roger Pera : A.G.I.
- C.O. Erickson
- Pierre Fabrice
- André Falcon : un membre du conseil de la Résistance
- Pascal Fardoulis : Gilet
- Michel Fugain : un jeune résistant
- Monique Fusier
- Lutz Gabor : un officier allemand
- Clara Gansard : la femme du colonel Tanguy
- Marcel Gassouk : un prisonnier allemand
- Rol Gauffin
- Jeanne Herviale : un petit rôle
- Claus Holm : Hume
- Jean-Pierre Honoré : Alain Perpezat
- Nicole Jonesco : Colette
- Catherine Kamenka : Diane
- Billy Kearns (VF : Georges Aubert) : Kearns, l'aide du général Patton
- Jacques Lalande : un policier
- Viviane Landford
- Joëlle LaTour : la jeune femme avec Warren
- Rudy Lenoir (VF : Robert Dalban) : un officier allemand
- Jacques Léonard : un soldat américain
- Michael Lonsdale : Debu-Bridel
- Rico López : l'ami de Colette
- Maria Machado : Stella
- Philippe March5 : Roland Pré
- E. G. Marshall : Powell, l'officier de renseignement
- Mike Marshall : FFI
- Yves-Marie Maurin : le jeune résistant fusillé qui hurle : « Vive la France ! »
- Raymond Meunier : un policier en uniforme
- Jean Michaud : le commandant à l'hôtel Matignon
- Harold Momm : Colonel Jay
- Georges Montant : un médecin
- Russ Moro
- Del Negro : un officier avec Chaban-Delmas
- Jean Négroni : Villon
- Raymond Pierson
- Marcel Policard : le cafetier dans la scène avec Simone Signoret
- Alain Pommier : Franjoux
- Georges Poujouly : Landrieux
- Jacques Pradel : un jeune officier
- Jacques Préboist : l'homme qui se rase à sa fenêtre
- Michel Puterflam : Laffont
- Serge Rousseau : Colonel Fabien
- André Rouyer
- Tony Rödel : un officier allemand invité de von Choltitz
- Jacques Santi : un résistant qui inspecte les égouts
- Michel Sardou : un jeune résistant
- Pierre Tamin : Maurannes
- Jean-Paul Tribout : un jeune résistant
- Cécile Vassort : une jeune prisonnière à Pantin
- Pierre Vaudier : le témoin au mariage
- Hans Verner
- Jo Warfield : le major accompagnant Chaban-Delmas
- Joachim Westhoff : un officier allemand
- Dominique Zardi
- Jean-Pierre Zola : Caporal Mayer
- Romy Schneider : (scène coupée au montage)
- Georges Bidault, Charles de Gaulle, Pierre Kœnig, Philippe Leclerc de Hauteclocque, André Le Troquer et Alexandre Parodi apparaissent dans des images d'archives du défilé de la victoire.
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