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lundi 2 septembre 2024

17.20 - MON AVIS SUR LE FILM PARIS BRULE T-IL ? DE RENE CLEMENT (1966)

 


Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , je vous propose  le film Paris Brûle-t-il ? de René Clément (1966) avec Bruno Cremer Alain Delon Kirk Douglas Michel Piccoli Daniel Gélin Simone Signoret Anthony Perkins Yves Montand Orson Welles Charles Boyer Pierre Dux Leslie Caron Jean Pierre Cassel Gert Froebe George Chakiris Glenn Ford Jean Louis Trintignant Pierre Dux Robert Stack Michel Sardou et tant d’autres

En , des et les actions militaires conduisent à la et à la reddition du général , commandant de la garnison militaire du .

Le général américain participe à l'opération, tout comme le jeune cadre de la , le commandant la ... Alors que les nazis se retirent, une concurrence va naître au sein de la Résistance entre les communistes et les gaullistes. En effet, celui qui va contrôler Paris devrait pouvoir contrôler toute la France.

Les soldats allemands reçoivent par ailleurs d' l'ordre de détruire une grande partie de Paris avant de capituler, en faisant sauter les ponts et les monuments. Le général Dietrich von Choltitz désobéit finalement à cet ordre et se rend sans condition aux .

Paris brûle-t-il ? (1966) de René Clément est une fresque monumentale qui relate la libération de Paris en août 1944. En s’attaquant à cette période cruciale de l’Histoire, Clément parvient à capturer l’essence romanesque et épique de ces événements tout en restant fidèle aux faits historiques. Ce film s’inscrit dans la grande tradition des récits de guerre à grand spectacle, mêlant à la fois le drame historique et des portraits intimistes qui montrent la complexité des jours qui ont précédé la libération de la capitale française.

L'une des forces de Paris brûle-t-il ? réside dans la capacité de René Clément à maintenir un équilibre entre la grande histoire et la petite histoire, comme vous le soulignez justement. Ce choix permet de rendre les événements plus humains et plus accessibles, tout en maintenant un rythme soutenu. Si le récit principal est bien évidemment celui de la libération de Paris par la Résistance, les Alliés, et les forces françaises, le film ne manque pas de s'attarder sur des moments plus intimes ou anecdotiques. Par exemple, Clément n’hésite pas à explorer des épisodes méconnus, comme les tensions au sein de la Résistance, les divergences entre les généraux alliés ou encore les actions individuelles des Parisiens. Ces touches d'humanité ajoutent de la profondeur à cette fresque historique et font ressortir la tension dramatique qui sous-tend tout le film.

Visuellement, Paris brûle-t-il ? est un triomphe. Le film reconstitue brillamment Paris en guerre, avec ses barricades, ses rues désertées et ses monuments en danger. René Clément capte à la perfection l’atmosphère de l’époque, alternant entre les scènes de tension dans les bureaux militaires, les combats dans les rues parisiennes et les moments plus intimes, souvent chargés d’émotion. L’esthétique du film, avec sa photographie en noir et blanc et ses plans larges, renforce l’aspect dramatique et historique de l’œuvre, tout en soulignant la beauté dévastée de la capitale française. Chaque séquence est soignée, presque chorégraphiée, ce qui donne au film un caractère à la fois spectaculaire et profondément ancré dans la réalité.

Le casting est un autre point fort du film. Paris brûle-t-il ? réunit une pléiade d'acteurs français et internationaux, illustrant le caractère universel de cette histoire de libération. Le film est presque une revue de ce qui se fait de mieux à l’époque dans le cinéma mondial. Alain Delon incarne un Chaban-Delmas charismatique et déterminé, tandis que Bruno Cremer campe un ROL-Tanguy tout en sobriété et en force intérieure. Yves Montand, Jean-Paul Belmondo, Michel Piccoli et d’autres grands noms du cinéma français de l’époque apportent également leur talent à cette œuvre collective. Claude Rich, remarquable, se distingue particulièrement en jouant deux rôles différents : celui du Général Leclerc et d’un soldat qui lui a sauvé la vie pendant cette guerre, une prouesse qui témoigne de sa polyvalence et de sa subtilité d’interprétation.

Mais Clément ne s’arrête pas aux stars françaises. De grandes figures internationales comme Kirk Douglas, Orson Welles, et Gert Froebe viennent également enrichir le film, ajoutant une dimension hollywoodienne à cette production française. Chacun de ces acteurs apporte une crédibilité à ses rôles respectifs, même s’ils n’ont parfois que quelques scènes pour briller. Cette distribution éclatante contribue à donner au film une dimension internationale, reflétant l’alliance des forces qui ont permis la libération de Paris.

Cependant, l’ampleur du projet et la multiplicité des personnages peuvent parfois donner l’impression que certains rôles sont trop peu développés, sacrifiés sur l’autel de l’exhaustivité historique. En voulant couvrir tant d’aspects de la libération de Paris, Clément semble parfois étirer le film, et certains spectateurs pourraient se sentir quelque peu perdus au milieu de cette foule de personnages et d’événements. Mais cette critique est minime au regard de l’impact général du film.

La musique de Maurice Jarre pour le film Paris brûle-t-il ? est incontestablement l'un des éléments les plus mémorables et emblématiques de ce grand film historique. En composant la bande originale, Jarre parvient à capturer non seulement la tension dramatique des jours de la Libération de Paris, mais aussi un sentiment de grandeur et d'émotion patriotique, ce qui confère à la musique une dimension épique qui s'harmonise parfaitement avec l'ampleur du film de René Clément.

Cela se manifeste surtout dans la célèbre chanson "Paris en colère", interprétée par Mireille Mathieu. En reprenant le thème de Jarre, la chanson devient un hymne poignant à la résilience et à la renaissance de Paris après les souffrances de l'Occupation

NOTE : 17.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Acteurs non crédités au générique

 

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