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samedi 17 août 2024

17.30 - MILLE FILMS DE MA VIE - SUEURS FROIDES DE ALFRED HITCHCOCK (1958)

 

Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , je vous propose le film Sueurs Froides (Vertigo) de Alfred Hitchock (1958) avec James Stewart Kim Novak Kim Novak  Barbara Bel Geddes (Dallas) Tom Helmore Ellen Corby Raymond Bailey Henry Jones Lee Patrick Konstantin Shayne Joanne Genthon Boyd Cabeen

Scottie, inspecteur de police, a été limogé parce qu'il est sujet au vertige. Un de ses vieux amis le charge de surveiller sa très belle femme, Madeleine, dont le comportement étrange lui fait craindre qu'elle ne se suicide. Scottie la prend en filature, la sauve d'une noyade volontaire puis s'éprend d'elle. Cependant, en raison de sa peur du vide, il ne parvient pas à l'empêcher de se précipiter du haut d'un clocher.

Sueurs froides (Vertigo, 1958), est sans doute l'un des chefs-d'œuvre les plus mémorables d'Alfred Hitchcock, un film qui plonge le spectateur dans une atmosphère de tension psychologique et de mystère. Le film suit John "Scottie" Ferguson, un ancien détective souffrant d'acrophobie, incarné par James Stewart, dans sa descente vertigineuse vers l'obsession et la manipulation. Dès le début, Hitchcock place le spectateur dans une position inconfortable en le faisant partager les vertiges de Scottie, littéralement et métaphoriquement.

La manipulation est au cœur de ce thriller, non seulement dans l'intrigue, mais aussi dans la manière dont Hitchcock joue avec les attentes du public. Kim Novak, incarnant le rôle de Madeleine Elster, est l'archétype de la blonde hitchcockienne : mystérieuse, glaciale et séduisante. Elle est à la fois l'objet du désir de Scottie et un instrument de sa chute. Le réalisateur utilise son image pour manipuler à la fois le personnage de Scottie et le public, créant une intrigue complexe et imprévisible.

L'escalier en colimaçon, symbole central du film, représente à la fois la phobie de Scottie et sa spirale descendante vers l'obsession. Chaque pas qu'il fait vers le sommet semble le rapprocher de sa propre destruction, et le spectateur ressent cette tension à chaque tournant. La scène où Scottie tente de monter cet escalier est l'une des plus angoissantes du cinéma, renforcée par la technique de zoom inversé qui crée une sensation de vertige visuel.

Le tableau de Carlotta Valdes, miroir de l'intrigue, est une autre pièce clé de ce puzzle hitchcockien. Il symbolise le passé qui hante et la fatalité, des thèmes récurrents dans le film. Le portrait devient une sorte de prophétie visuelle qui se concrétise à mesure que l'histoire avance, ajoutant une couche supplémentaire à la tension psychologique.

Hitchcock orchestre chaque élément du film, du décor aux performances des acteurs, pour maintenir une tension palpable jusqu'à la fin tragique. L'utilisation des couleurs, en particulier le rouge et le vert, ajoute à l'atmosphère onirique et oppressante. Le vert, omniprésent, symbolise à la fois l'envie et la folie, alors que le rouge, associé à la passion et au danger, annonce les moments clés de l'intrigue.

Sueurs froides est une œuvre magistrale où Hitchcock maîtrise l'art du suspense et de la manipulation. La performance de James Stewart en homme brisé par son obsession et la double interprétation de Kim Novak en font un film inoubliable. Le spectateur est happé par cette spirale de mystère et de désir, jusqu'à la chute finale, inéluctable et tragique, qui laisse un goût amer et fascinant. C'est un voyage à travers les méandres de l'esprit humain, où la ligne entre l'amour et la folie se brouille jusqu'à disparaître totalement.

Considéré dans plusieurs classements comme le plus grand film de tous les temps

NOTE : 17.30

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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