Pages

jeudi 22 août 2024

13.20 - MON AVIS SUR LE FILM LE CHEMIN DES ECOLIERS DE MICHEL BOISROND (1959)


Vu le film Le Chemin des Ecoliers de Michel Boisrond (1959) avec Lino Ventura Bourvil Alain Delon Jean Claude Brialy Pierre Mondy Paulette Dubost Madeleine Lebeau Sandra Milo Michèle Luccioni Christian Lude Jean Brochard Gaby Basset Claude Castaing Martine Havet Sylviane Rozemberg 

Pour pouvoir entretenir sa jeune maîtresse, Yvette, dont le mari est prisonnier en Allemagne, Antoine Michaud, lycéen de 17 ans, se livre au marché noir en compagnie de son ami Paul Tiercelin. Son père, Charles Michaud, juriste et brave homme d'une honnêteté scrupuleuse, inquiet d'une de ses absences et de son carnet scolaire désastreux, se renseigne auprès de monsieur Tiercelin, père de Paul, qui vit du marché noir dans son restaurant fréquenté par les Allemands et les collabos. Pour assurer la tranquillité d'Antoine, Tiercelin jette dans les bras de Michaud, Olga, une fille facile. L'aventure risquant de se terminer mal, Michaud père reprend heureusement la situation en main et, ayant constaté entre-temps qu'Antoine est devenu un adulte, de nouveaux rapports s'établissent entre le père et le fils.

Le Chemin des écoliers (1959) de Michel Boisrond est une comédie dramatique qui se déroule pendant l'Occupation, une période sombre de la Seconde Guerre mondiale, mais le film parvient à rester léger grâce à son ton et à son humour subtil. Adapté du roman de Marcel Aymé, le film jongle habilement entre les moments de tension historique et les mésaventures d'une jeunesse insouciante.

Le casting est tout simplement exceptionnel. On retrouve Bourvil, dans le rôle d’un père rigide et conservateur, face à Lino Ventura, père plus débonnaire et compréhensif. Ces deux géants du cinéma incarnent avec une aisance naturelle des personnages qui sont à la fois drôles et émouvants, tout en représentant deux approches parentales opposées. Bourvil est touchant dans son rôle de père autoritaire, tandis que Ventura apporte une note de légèreté avec sa sagesse plus tranquille.

Le duo de jeunes acteurs, Alain Delon et Jean-Claude Brialy, représente une autre dynamique importante du film. Delon, à seulement 24 ans, brille déjà par son charisme et sa présence à l'écran. Il joue le rôle de Michel, un fils rebelle et paresseux qui se retrouve entraîné par son ami dans diverses aventures. Brialy, quant à lui, incarne son ami Antoine, un jeune homme plus libre, qui contraste avec la rigidité paternelle de Bourvil. Ensemble, ils explorent des thèmes de rébellion et de camaraderie dans un contexte d'occupation qui alourdit le cadre sans le dominer complètement.

Ce qui est fascinant, c'est que malgré le cadre de la Seconde Guerre mondiale, le film parvient à maintenir un ton relativement léger. Les galères des deux jeunes hommes sont traitées de manière humoristique, ce qui confère au film un charme décalé par rapport à son contexte historique. Le film utilise l'humour pour atténuer l'angoisse de la période, et cela fonctionne bien dans l'ensemble. Le contexte de l’Occupation devient un arrière-plan plutôt qu’un élément central du drame.

C’est marrant de voir Bourvil s’opposé à son fils (Delon) qui faut du marché noir, lui qui était totalement dans le deal dans La Traversée de Paris

Boisrond fait preuve d'une mise en scène efficace, mais ce sont surtout les dialogues et les interactions entre les acteurs qui portent le film. La relation père-fils, en particulier, est au cœur du récit, avec des moments tendres et comiques qui dépeignent les tensions et les incompréhensions générationnelles. Les performances de Bourvil et Ventura restent mémorables, tandis que Delon prouve déjà qu'il est une étoile montante capable de capter l'attention à chaque scène. 

 NOTE : 13.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Non Crédités :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire