Vu le Film Les Félins de René Clément (1964) avec Alain Delon Jane Fonda Lola Albright Sorrell Booke Carl Studer André Oumansky Arthur Howard Georges Gaynes Marc Mazza Annette Poivre Jacques Bezard Georges Douking
Des tueurs, à la solde d’un mari américain trompé, sont à la poursuite de Marc, l’amant. Celui-ci se réfugie sur la Côte d’Azur et est embauché comme chauffeur par Barbara, une riche Américaine. Il comprend bientôt qu’il n’a pas été choisi au hasard et se trouve plongé au cœur d’une sombre machination.
Les Félins de René Clément, sorti en 1964, est un polar noir à la fois élégant et
captivant qui s’inscrit dans la tradition des grands films de suspense. Réalisé
par le maître du thriller français, déjà célèbre pour "Plein
Soleil", ce film met en scène un affrontement intense entre deux
acteurs au sommet de leur art : Alain Delon et Jane Fonda.
Le film raconte l’histoire de Marc (Delon), un homme
traqué par des gangsters qui se réfugie dans une villa isolée appartenant à une
riche veuve, Barbara (Lola Albright). La tension monte rapidement lorsqu’il se
rend compte que cette maison, loin d’être un refuge, devient un piège où chaque
personnage manipule l’autre pour servir ses propres intérêts. Le jeu de miroirs
entre les personnages, symbolisé par un mystérieux miroir sans tain, ajoute une
dimension psychologique fascinante à l’intrigue.
Alain Delon
incarne à la perfection un homme à la fois charismatique et vulnérable,
poursuivi par ses démons et incapable de se défaire des dangers qui
l’entourent. Jane Fonda, dans l’un de ses premiers rôles en France, se
montre tout aussi impressionnante. Son personnage, Melinda, est complexe et
ambigu, oscillant entre l’innocence et la duplicité. Leur interaction à l’écran
est électrique, rendant chaque échange et chaque confrontation palpitants.
Le film bénéficie d’une mise en scène soignée,
typique de René Clément, où chaque détail compte. Le choix du noir et blanc
contribue à l’atmosphère oppressante et à la tension croissante tout au long du
film. Les ombres et les contrastes accentuent le sentiment de danger imminent,
tout en renforçant l’esthétique des thrillers de l’époque.
La bande originale, résolument jazzy, est une
autre réussite du film. Composée par Lalo Shiffrin, elle accompagne
parfaitement l’intrigue, ajoutant une couche supplémentaire de sophistication
et de nervosité. La musique se fond avec le rythme soutenu du film, créant une
atmosphère à la fois moderne et intemporelle, caractéristique des thrillers des
années 60.
NOTE : 14.20
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : René Clément
- Assistants réalisation : Costa-Gavras, Bernard Paul
- Scénario : René Clément et Charles Williams d’après le roman de Day Keene Joy House
- Dialogues : Pascal Jardin, Charles Williams
- Décors : Jean André
- Costumes : Pierre Balmain
- Maquillages : Aïda Carange
- Coiffures : Alex Archambault, Jacques Dessange
- Photographie : Henri Decaë
- Son : Antoine Bonfanti
- Montage : Fedora Zincone
- Musique : Lalo Schifrin
- Pays de production : 100% France
- Langues de tournage : français, anglais
- Producteur : Jacques Bar
- Directeur de production : Léon Sanz
- Sociétés de production : Cité Films (France), CIPRA (France)
- Alain Delon : Marc Borel
- Jane Fonda : Melinda
- Lola Albright : Barbara Hill
- Sorrell Booke : Harry
- Carl Studer : Loftus
- André Oumansky : Vincent
- Arthur Howard (en) (VF : Roger Carel) : le révérend Nielson
- George Gaynes : Mac Kee, le chef des gangsters
- Annette Poivre : l’employée de Nice-Matin
- Marc Mazza : le Corse
- Jacques Bézard : Napoléon
- Georges Douking : le clochard
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