Vu le film ViceVersa2 de Kelsey Man (2024) avec les Voix Françaises de Charlotte LeBon Gilles Lellouche Pierre Niney Mélanie Laurent Marilou Berry Dorothée Pousséo Adèle Exarchopoulos Alexis Victor Françoise Cadol
Alors que Riley fête ses 13 ans et commence à
ressentir les effets de la puberté,
les cinq émotions qu'elle a connues jusque là — Joie,
Tristesse, Colère, Dégoût et Peur — vont voir leur quotidien bouleversé
quand une étrange équipe d'ouvriers du cerveau viennent saccager le quartier
général des émotions de Riley, et encore plus quand ils repartent en laissant à
la grande surprise de Joie et des autres émotions un étrange personnage se
présentant comme une nouvelle émotion : l'Anxiété (ne pas confondre avec
Peur). Rien ne va en s'arrangeant quand Anxiété annonce qu'elle et d'autres
émotions qui seront connues plus tard sous les noms d’Ennui, Envie, Embarras
(et très rarement Nostalgie) viennent rejoindre la petite équipe des émotions
au quartier général pour faire entrer Riley dans l'adolescence. Mais la
cohabitation entre les anciennes émotions et les nouvelles est difficile, car
Anxiété met la pagaille en voulant faire changer la personnalité de Riley afin
d’anticiper son avenir. Les accords entre les émotions ne passant plus, Anxiété
décide de renvoyer les anciennes émotions hors du Quartier Cérébral.
Vice Versa 2 se présente comme un retour émouvant
et visuellement envoûtant à l'univers intérieur des émotions humaines, cette
fois focalisé sur l'adolescence de Riley. Si l'on attendait beaucoup de cette
suite après le succès retentissant du premier opus, Pixar réussit à nouveau à
surprendre par son sens du détail et sa maîtrise technique. Le rendu visuel
est, comme on pouvait s’y attendre, d’une qualité exceptionnelle. Les textures,
les couleurs et l'animation sont magnifiquement travaillées, ajoutant une
profondeur visuelle qui reflète à merveille la complexité des émotions
abordées.
Le film joue une partition habilement dosée entre humour,
émotion et réflexion. Il sait rester irrévérencieux, notamment dans sa manière
de traiter la puberté, un sujet central et incontournable. Toutefois, en
s'adressant principalement à un public d'enfants et d'adolescents, le film
garde une légèreté bienvenue. Les thématiques abordées, bien qu'intelligentes
et pertinentes, restent accessibles et jamais trop pesantes. On retrouve une
série de nouveaux personnages — Anxiété, Embarras, Ennui, et Envie — qui
viennent enrichir le panel des émotions et donner un éclairage fascinant sur
les dilemmes modernes auxquels sont confrontés les adolescents.
Ces nouveaux personnages sont particulièrement bien vus.
Ils capturent avec justesse et humour les réalités émotionnelles d'une
génération hyperconnectée, en proie aux doutes, aux comparaisons sociales, et
aux pressions de la société actuelle. Vice Versa 2 réussit ainsi à
rendre tangibles des émotions souvent diffuses ou complexes. L'Anxiété, par
exemple, est représentée de manière à la fois drôle et authentique, offrant à
la fois une approche ludique et pédagogique de cette émotion omniprésente chez
les adolescents. De même, l'Embarras et l'Ennui, souvent sous-estimés, trouvent
ici une place de choix, avec un traitement qui combine humour et profondeur.
Malgré toutes ses qualités, Vice Versa 2
n'atteint pas tout à fait les sommets du premier film. L'effet de surprise
n’est plus là et l'impact émotionnel n'a peut-être pas la même intensité que
lors de la découverte initiale des émotions de Riley. L’histoire manque parfois
de la même fluidité narrative et de la même puissance émotionnelle que dans le
premier opus, ce qui pourrait expliquer pourquoi certains spectateurs
pourraient le considérer comme légèrement en deçà. Cela dit, même avec un ton en
dessous, on reste à un niveau exceptionnel, tant sur le plan technique que
narratif.
Le film touche un point très sensible chez les parents et
les jeunes adultes qui se reconnaîtront facilement dans les problématiques
abordées. Vice Versa 2 n’est pas seulement un voyage émotionnel, c’est
une exploration subtile des transformations psychologiques qui jalonnent
l’adolescence. Le message sur l’importance d’accepter toutes ses émotions, même
les plus inconfortables, résonne toujours aussi fort.
NOTE : 14.80
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Kelsey Mann
- Scénario : Meg LeFauve et Dave Holstein, d’après une histoire de Kelsey Mann et Meg LeFauve
- Musique : Andrea Datzman
- Photographie : Adam Habib et Jonathan Pytko
- Montage : Maurissa Horwitz
- Production : Mark Nielsen
- Production exécutive : Pete Docter
- Sociétés de production : Pixar Animation Studios et Walt Disney Pictures
- Société de distribution : Walt Disney Studios Distribution
- Amy Poehler : Joy (Joie)
- Lewis Black : Anger (Colère)
- Liza Lapira : Disgust (Dégoût)
- Tony Hale : Fear (Peur)
- Phyllis Smith : Sadness (Tristesse)
- Maya Hawke : Anxiety (Anxiété)
- Paul Walter Hauser : Embarrassment (Embarras)
- Adèle Exarchopoulos : Ennui
- Ayo Edebiri : Envy (Envie)
- Diane Lane : Jill Andersen
- Kyle MacLachlan : Bill Andersen
- Kensington Tallman : Riley Andersen
- Yvette Nicole Brown : coach Roberts
- June Squibb : Nostalgie
Voix françaises
Charlotte Le Bon : Joie
Gilles Lellouche : Colère
Mélanie Laurent : Dégoût
Pierre Niney : Peur
Marilou Berry : Tristesse
Dorothée Pousséo : Anxiété
Adèle Exarchopoulos : Ennui
Kaycie Chase : Envie
Maxime Hoareau : Embarras
Jaynélia Coadou : Riley Andersen
Margaux Maillet : Valentina « Val » Ortiz
Alexis Victor : Bill Andersen, le père de Riley
Françoise Cadol : Jill Andersen, la mère de Riley
Amélia Ewu : Bree, l’amie de Riley
Lana Ropion : Grace, l’amie de Riley
Corinne Wellong : coach Roberts
Marie-Martine : Nostalgie
Emmanuel Garijo : Bloofy
Emmanuel Curtil : Banana-outils
Axel Kiener : Lance Slashblade
Boris Rehlinger et Jean-Claude Donda : Frank et Dave, les gardiens du subconscient
Emmanuel Jacomy : la colère du père
Rébecca Finet : la colère de la mère
Fabrice Lelyon et Isabelle Leprince : Bobby et Paula, l'homme et la femme de mémoire
Jean-Marc Charrier : Jake
Francis Benoit : Fritz
Paul Borne : Noir secret et l'ouvrier
Béatrice Michel : Margie
Éric Peter : le commentateur de hockey
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire