Dans le cadre des Mille films de ma vie avec le film Psychose de Alfred Hitchcock (1960) avec Anthony Perkins Janet Leigh Vera Miles John Gavin Martin Balsam John McIntyre Simon Oakland Vaughn Taylor Frank Albertson Lurene Tuttle Patricia Hitchcock
Phoenix, Arizona. Marion Crane et Sam Loomis sont
amants mais le manque d'argent compromet leur mariage. Sam doit verser une
pension alimentaire à son ex-femme et éponger les dettes de son père. Marion
supporte de plus en plus mal cet amour se limitant à des rencontres furtives.
De retour au bureau, elle assiste à une transaction immobilière entre un
riche client et son patron, qui la charge de déposer à la banque 40.000
dollars.
Psychose
(1960) d'Alfred Hitchcock est indéniablement l'un des films les plus
terrifiants et emblématiques du cinéma, et cela pour bien plus que sa célèbre
scène de la douche. Ce film, qui défie les conventions du thriller, joue sur
les attentes du spectateur, tout en s'imposant comme une œuvre maîtresse du
suspense et de l'horreur psychologique.
Le film commence avec un acte criminel : Marion Crane
(jouée par Janet Leigh), une employée de bureau frustrée, vole une grosse somme
d'argent à son patron et décide de fuir. Cet acte, qui semble initialement être
le cœur de l'intrigue, nous entraîne dans une fuite en avant haletante. Marion,
rongée par la culpabilité, trouve refuge dans un hôtel isolé, le Bates Motel,
tenu par le mystérieux Norman Bates (interprété par Anthony Perkins). C'est ici
que le film prend une tournure inattendue et glaçante.
La scène de la douche, où Marion est brutalement
assassinée, est non seulement terrifiante par sa violence, mais également par
sa mise en scène magistrale. La musique stridente de Bernard Herrmann, composée
de violons hurlants, devient indissociable de la terreur pure que cette scène
évoque. Hitchcock utilise le montage rapide et les angles de caméra pour créer
une tension insoutenable, rendant cette séquence inoubliable et marquant
l'imaginaire collectif.
Mais Psychose ne se résume pas à cette seule
scène culte. Après le meurtre de Marion, le film bascule vers une enquête menée
par Lila Crane (Vera Miles), la sœur de Marion, et Sam Loomis (John Gavin), le
petit ami de cette dernière. Leur quête pour découvrir la vérité sur la
disparition de Marion les conduit à l'Hôtel Bates, où la tension ne fait que
monter. Hitchcock nous tient en haleine, jouant avec nos nerfs à travers des
révélations progressives sur la véritable nature de Norman Bates et sur la
relation étrange qu'il entretient avec sa mère.
L'une des particularités de Psychose, qui le
distingue des autres films de Hitchcock, est l'explication psychanalytique de
la personnalité de Norman Bates, offerte à la fin du film. Ce n'est pas courant
chez Hitchcock, qui préfère généralement laisser le mystère planer. Ici,
cependant, le spectateur est confronté à une analyse psychologique qui révèle
la profondeur de la psychose de Norman. Il est à la fois victime et bourreau,
un personnage déchiré par une dualité intérieure terrifiante.
La performance d'Anthony Perkins en Norman Bates est
fascinante. Il parvient à incarner à la perfection ce jeune homme apparemment
innocent et réservé, mais en réalité habité par une personnalité meurtrière. Sa
fragilité, mêlée à une folie latente, fait de Norman un antagoniste complexe et
mémorable. Ce rôle marquant de sa carrière a peut-être aussi été un frein à sa
carrière trop fixé sur ce rôle
La maison Bates, avec son atmosphère lugubre et ses
ombres menaçantes, devient un personnage à part entière du film. Les décors, la
lumière et l'ambiance sonore contribuent à créer un environnement oppressant,
où le danger semble omniprésent.
Psychose est un chef-d'œuvre du cinéma,
un film qui va bien au-delà de la simple scène de la douche. Hitchcock y mêle
habilement horreur, suspense et psychologie, créant une œuvre d'une profondeur
rare. C'est un film qui reste gravé dans les mémoires, non seulement pour sa
capacité à terrifier, mais aussi pour sa richesse narrative et sa complexité
thématique
Gus Van Sant pourtant grand réalisateur a fait un
remake plan par plan inutile ! Par contre faut que je regarde la série
Bates.
NOTE : 16.50
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Alfred Hitchcock, assisté d'Hilton A. Green
- Scénario : Joseph Stefano, adapté du roman éponyme de Robert Bloch, inspiré de faits réels liés au tueur en série Ed Gein
- Direction artistique : Joseph Hurley et Robert Clatworthy
- Décors : George Milo
- Costumes : Helen Colvig
- Photographie : John L. Russell
- Son : Waldon O. Watson et William Russell
- Effets spéciaux : Clarence Champagne
- Montage : George Tomasini
- Musique : Bernard Herrmann
- Générique de début : Saul Bass
- Production : Alfred Hitchcock
- Société de production : Shamley Production Inc.
- Société de distribution : Paramount Pictures
- Budget : 806 947 de USD
- Anthony Perkins (VF : Michel François) : Norman Bates
- Janet Leigh (VF : Estelle Gérard) : Marion Crane
- Vera Miles (VF : Anne Carrère) : Lila Crane
- John Gavin (VF : Michel Gudin) : Sam Loomis
- Martin Balsam (VF : Claude Péran) : Détective Milton Arbogast
- John McIntire (VF : Louis Arbessier) : Shériff Chambers
- Simon Oakland (VF : William Sabatier) : Docteur Richmond
- Vaughn Taylor (VF : Maurice Dorléac) : George Lowery
- Frank Albertson (VF : Jean Clarieux) : Tom Cassidy
- Lurene Tuttle (VF : Henriette Marion) : Mme Chambers
- Patricia Hitchcock (VF : Renée Simonot) : Caroline, la secrétaire
- John Anderson (VF : Lucien Bryonne) : Charlie
- Mort Mills (VF : Georges Atlas) : Le policier en patrouille
- Virginia Gregg (VF : Olga Nilza) : Norma Bates (voix, non créditée)
- Alfred Hitchcock : Un piéton dans les rues de Phoenix (caméo, non crédité)
- Marli Renfro (en) : le mannequin qui a doublé Janet Leigh dans la scène de la douche (non créditée)
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