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dimanche 18 août 2024

16.50 - MILLE FILMS DE MA VIE - PSYCHOSE DE ALFRED HITCHCOCK (1960)


Dans le cadre des Mille films de ma vie avec  le film Psychose de Alfred Hitchcock (1960) avec Anthony Perkins Janet Leigh Vera Miles John Gavin Martin Balsam John McIntyre Simon Oakland Vaughn Taylor Frank Albertson Lurene Tuttle Patricia Hitchcock

 

Phoenix, Arizona. Marion Crane et Sam Loomis sont amants mais le manque d'argent compromet leur mariage. Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et éponger les dettes de son père. Marion supporte de plus en plus mal cet amour se limitant à des rencontres furtives. De retour au bureau, elle assiste à une transaction immobilière entre un riche client et son patron, qui la charge de déposer à la banque 40.000 dollars.

Psychose (1960) d'Alfred Hitchcock est indéniablement l'un des films les plus terrifiants et emblématiques du cinéma, et cela pour bien plus que sa célèbre scène de la douche. Ce film, qui défie les conventions du thriller, joue sur les attentes du spectateur, tout en s'imposant comme une œuvre maîtresse du suspense et de l'horreur psychologique.

Le film commence avec un acte criminel : Marion Crane (jouée par Janet Leigh), une employée de bureau frustrée, vole une grosse somme d'argent à son patron et décide de fuir. Cet acte, qui semble initialement être le cœur de l'intrigue, nous entraîne dans une fuite en avant haletante. Marion, rongée par la culpabilité, trouve refuge dans un hôtel isolé, le Bates Motel, tenu par le mystérieux Norman Bates (interprété par Anthony Perkins). C'est ici que le film prend une tournure inattendue et glaçante.

La scène de la douche, où Marion est brutalement assassinée, est non seulement terrifiante par sa violence, mais également par sa mise en scène magistrale. La musique stridente de Bernard Herrmann, composée de violons hurlants, devient indissociable de la terreur pure que cette scène évoque. Hitchcock utilise le montage rapide et les angles de caméra pour créer une tension insoutenable, rendant cette séquence inoubliable et marquant l'imaginaire collectif.

Mais Psychose ne se résume pas à cette seule scène culte. Après le meurtre de Marion, le film bascule vers une enquête menée par Lila Crane (Vera Miles), la sœur de Marion, et Sam Loomis (John Gavin), le petit ami de cette dernière. Leur quête pour découvrir la vérité sur la disparition de Marion les conduit à l'Hôtel Bates, où la tension ne fait que monter. Hitchcock nous tient en haleine, jouant avec nos nerfs à travers des révélations progressives sur la véritable nature de Norman Bates et sur la relation étrange qu'il entretient avec sa mère.

L'une des particularités de Psychose, qui le distingue des autres films de Hitchcock, est l'explication psychanalytique de la personnalité de Norman Bates, offerte à la fin du film. Ce n'est pas courant chez Hitchcock, qui préfère généralement laisser le mystère planer. Ici, cependant, le spectateur est confronté à une analyse psychologique qui révèle la profondeur de la psychose de Norman. Il est à la fois victime et bourreau, un personnage déchiré par une dualité intérieure terrifiante.

La performance d'Anthony Perkins en Norman Bates est fascinante. Il parvient à incarner à la perfection ce jeune homme apparemment innocent et réservé, mais en réalité habité par une personnalité meurtrière. Sa fragilité, mêlée à une folie latente, fait de Norman un antagoniste complexe et mémorable. Ce rôle marquant de sa carrière a peut-être aussi été un frein à sa carrière trop fixé sur ce rôle

La maison Bates, avec son atmosphère lugubre et ses ombres menaçantes, devient un personnage à part entière du film. Les décors, la lumière et l'ambiance sonore contribuent à créer un environnement oppressant, où le danger semble omniprésent.

  Psychose est un chef-d'œuvre du cinéma, un film qui va bien au-delà de la simple scène de la douche. Hitchcock y mêle habilement horreur, suspense et psychologie, créant une œuvre d'une profondeur rare. C'est un film qui reste gravé dans les mémoires, non seulement pour sa capacité à terrifier, mais aussi pour sa richesse narrative et sa complexité thématique

Gus Van Sant pourtant grand réalisateur a fait un remake plan par plan inutile ! Par contre faut que je regarde la série Bates.

NOTE : 16.50

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