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mardi 13 août 2024

12.10 - MON AVIS SUR LE FILM L'ETAU DE ALFRED HITCHCOCK (1969)


 Vu le film L’Etau de Alfred Hitchcock (Topaz) (1969) avec Frédérick Stafford Michel Subor Philippe Noiret Michel Piccoli Dany Robin John Forsythe Karin Dor Donald Randolph John Vernon Claude Jade Roscoe Lee Browne

Washington, 1962. André Devereaux, un espion français mal vu par sa hiérarchie en raison de ses accointances avec la CIA, est sollicité par un agent américain de ses amis pour enquêter sur la teneur d'un accord passé entre le jeune gouvernement castriste et l'URSS. Cette mission effectuée, alarmé par ce qu'il a découvert, il se rend à Cuba, où il oeuvre de concert avec un réseau d'opposants dont la dirigeante, jeune veuve d'un révolutionnaire en vue, est devenue au fil du temps sa maîtresse.

"L'Étau" ("Topaz", 1969) est souvent considéré comme l'un des films mineurs d'Alfred Hitchcock, mais il reste néanmoins un film d'espionnage intrigant et complexe, qui, bien que n'atteignant pas les sommets de ses plus grandes œuvres, offre des moments de tension et de suspense caractéristiques du maître du genre. Inspiré par des événements réels liés à la crise des missiles de Cuba, le film aborde les thèmes de la trahison, de la duplicité, et des machinations politiques internationales.

Le film suit l'histoire d'André Devereaux (joué par Frederick Stafford), un agent des services secrets français, qui se retrouve impliqué dans une intrigue complexe impliquant la CIA, les services secrets cubains, et un réseau d'espionnage soviétique nommé "Topaz". Le récit est labyrinthique, naviguant entre les différentes couches de la guerre froide, avec des enjeux globaux et des intérêts personnels enchevêtrés.

L'une des particularités de "L'Étau" est la présence de Philippe Noiret, qui incarne un personnage secondaire mais marquant, Henri Jarre, un fonctionnaire français cynique et calculateur. Sa performance rappelle effectivement son rôle dans "Le Serpent" (1973), où il joue également un personnage pris dans les filets des intrigues internationales. Noiret apporte une certaine gravité et une dimension humaine à un film qui peut parfois sembler un peu froid et distant. Sa présence ajoute une touche de réalisme et de crédibilité, et son jeu subtil contraste avec le ton parfois détaché du film.

Bien que "L'Étau" ne soit pas considéré comme l'un des meilleurs films de Hitchcock, il possède néanmoins des qualités qui le rendent digne d'intérêt, notamment pour les amateurs de films d'espionnage. La mise en scène, bien que moins virtuose que dans d'autres œuvres du réalisateur, reste efficace, avec des séquences de tension bien construites, comme la scène d'échange de documents à l'aéroport ou l'assassinat de Juanita, l'un des moments les plus mémorables du film.

Cependant, le film souffre d'un certain manque de rythme et de dynamisme, avec une intrigue qui peut paraître confuse ou trop étirée. Hitchcock, connu pour son sens du timing et de la narration resserrée, semble ici un peu moins en contrôle, ce qui donne parfois l'impression que le film s'égare dans ses multiples sous-intrigues. De plus, le casting, dominé par des acteurs non anglophones, manque de la chimie et de l'intensité émotionnelle que l'on retrouve dans d'autres films de Hitchcock.

Malgré ces défauts, "L'Étau" reste un bon film d'espionnage, surtout pour ceux qui apprécient les intrigues complexes et les jeux de pouvoir dans le contexte de la guerre froide. La richesse des détails historiques et la manière dont Hitchcock dépeint les rouages des services de renseignement sont fascinantes, même si le film ne parvient pas toujours à maintenir un suspense haletant.

Alfred Hitchcock fait son caméo dans "L'Étau" ("Topaz") d'une manière discrète mais amusante. On le voit environ 30 minutes après le début du film, dans une scène se déroulant à l'aéroport de New York. Il est en train de se déplacer en fauteuil roulant, mais juste après, il se lève et marche, laissant le fauteuil roulant à une femme qui l'attend. Ce caméo est typique de l'humour subtil de Hitchcock, jouant avec l'idée d'être vu dans un contexte inattendu.

NOTE : 12.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Frederick Stafford (VF : Jean-Claude Michel) : André Devereaux
Dany Robin : Nicole Devereaux
Claude Jade (VF : elle-même) : Michèle Picard
Michel Subor (VF : lui-même) : François Picard
Karin Dor (VF : Évelyne Séléna) : Juanita de Cordoba
John Vernon (VF : Bachir Touré) : Rico Parra
Michel Piccoli (VF : lui-même) : Jacques Granville
Philippe Noiret (VF : lui-même) : Henri Jarré
John Forsythe : Michael Nordstrom
Roscoe Lee Browne (VF : Albert Augier) : Philippe Dubois
Per-Axel Arosenius (sv) (VF : Charles Millot) : Boris Kuzenov
Sonja Kolthoff (sv) : Olga Kuzenova
Tina Hedström : Tamara Kuzenova
Edmon Ryan : McKittreck
George Skaff (VF : Pierre Marteville) : René D'Arcy
John Van Dreelen : Claude Martin
Don Randolph (VF : Jean-Henri Chambois) : Luis Uribe
Roberto Contreras : Munoz
Carlos Rivas (VF : Gérard Hernandez) : Hernandez
Roger Til (VF : René Bériard) : Jean Chabrier
Sandor Szabo : Emile Redon
Lewis Charles (VF : Gérard Hernandez) : Pablo Mendoza
Anna Navarro : Carlotta Mendoza
John Roper : Thomas
Lew Brown (VF : Claude Joseph) : Blake, un officiel
Ann Doran : Mme Forsyth (non créditée)

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