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vendredi 19 décembre 2025

15.10 - MON AVIS SUR INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT DE STEVEN SPIELBERG (1983)


 Vu le film Indiana Jones et le Temple Maudit de Steven Spielberg (1983) avec Harrison Ford Kate Capshaw Ke Huy Quan Amrish Puri Roshan Seth Philip Stone Roy Shao David Yip Dan Aykroyd Vic Armstrong (la double de Harrison) 

Shanghaï, 1935. Le docteur en archéologie et aventurier Indiana Jones se rend dans un bar chinois appartenant au gangster Lao Che. Il doit récupérer un diamant en échange des cendres de l'empereur Nurhachi, que Lao Che désire. Mais, au cours de l'échange, le docteur Jones est trahi par Lao Che qui l'empoisonne, lui signifiant qu'il est prêt à lui échanger une fiole d'antidote contre la restitution du diamant. La rencontre tourne à la fusillade. Indiana réussit à s'enfuir, emmenant avec lui Willie Scott, une meneuse de revue du bar qui s'intéressait à la pierre et qui a récupéré l'antidote dans la bagarre. 

Deuxième opus des aventures de notre professeur et archéologue le plus cool que la Terre ait jamais fourniLe Temple maudit pousse Indiana Jones dans une zone plus sombre, plus baroque, presque cauchemardesque. Toujours la phobie des serpents — running gag éternel — mais ici Spielberg va plus loin : quand des yeux sont servis en plat de résistance par des Thugs pleins d’amour et de dévotion (enfin presque), on comprend que l’on n’est plus dans la simple chasse au trésor. 

Le film agit comme une descente aux enfers exotique. L’Inde fantasmée de Spielberg n’est pas un documentaire, c’est un terrain de jeu pour ses rêves de gosse, ceux qu’il mettra à nu des années plus tard dans The Fabelmans. Chaque séquence est pensée comme un manège infernal : la mine, le pont suspendu, les poursuites, les pièges. Et les cascades de Wendy Leech, toujours d’une efficacité redoutable, donnent au film une physicalité qu’on ne voit plus aujourd’hui. 

Harrison Ford est impérial. Indy est plus cynique, plus fatigué, presque brutal parfois, mais toujours héroïque malgré lui. À ses côtés, Ke Huy Quan, gamin insupportable et génial, vole souvent la vedette. Savoir qu’il recevra des années plus tard un Oscar (qui l’eût cru, Lustucru ?) donne au film une saveur encore plus émouvante. 

Plus réservé en revanche sur Kate Capshaw, qui peine à exister face au souvenir de Margot Kidder et dont les cris répétés finissent par user la patience. Personnage volontairement hystérique, certes, mais moins convaincant dans la durée. 

La musique de John Williams reste mythique. Son thème, déjà légendaire dans Les Aventuriers, revient ici nous faire frissonner, soutenant chaque action, chaque saut dans le vide, chaque coup de fouet. 

Spielberg maîtrise le rythme comme personne. Il enchaîne les scènes avec une énergie enfantine, jubilatoire, rendant hommage au cinéma d’aventure pur, y compris avec ce clin d’œil savoureux à une scène mythique — ce combat qui ne dure que cinq secondes, mais qui reste éternel. 

Moins grand, pour moi, que Les Aventuriers de l’Arche perdueLe Temple maudit n’en demeure pas moins un très bon film d’aventures, un genre qu’on ne fabrique plus vraiment aujourd’hui avec cette innocence et cette efficacité. 

Ça claque, ça grince, ça bondit dans le vide, et pendant deux heures on oublie le cynisme ambiant : Spielberg nous reprend par la main et nous rappelle pourquoi le cinéma d’aventure faisait battre le cœur. Parfois, ça fait simplement du bien, sans autre justification. 

Spielberg, encore une fois, prouve qu’il est le GOAT. 
Et pour notre plus grande joie. 

NOTE : 15.10

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