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vendredi 5 décembre 2025

12.10 - MON AVIS SUR LE FILM TRON ARES DE JOAQUIM RONNING (2025)

  


Vu le Film Tron Arès de Joaquim Ronning (2025) avec Jared Leto Greta Lee Evabn Peters Jodie Turner Smith Hasan Minahj Jeff Bridges Arturo Castro Gillian Anderson Cameron Monaghan 

En 2025, Eve et Tess Kim sont les nouveaux PDG d’ENCOM après le départ de Sam Flynn pour des "raisons personnelles". Les sœurs cherchent à développer des aides humanitaires et entretiennent une rivalité avec Dillinger Systems, fondé par Ed Dillinger et qui est actuellement gérée par son petit-fils Julian Dillinger, qui cherche à développer des armes militairesCependant, après la mort de Tess des suites d'un cancer, Dillinger Systems prend de l’avance tandis qu’Eve songe démissionner de ENCOM. 

Honnêtementj’y allais à reculons. Le précédent épisode nous avait tellement laissé un arrière-goût amer que je regrettais presque le temps béni  Jeff Bridges cabotinait dans la Grid en 1982, pionnier d’un imaginaire numérique qui faisait rêver toute une générationTron: Legacy avait évidemment sa sublime bande-son signée Daft Punk, mais côté narration, c’était un peu comme tenter de décrypter une mise à jour Windows en plein milieu de la nuit : on comprenait les grandes lignesmais pas forcément les tenants et aboutissants de la saga. Bref, je n’étais pas prêt à replonger. 

Et puis voilà Tron: Aressorti un peu de nulle part — Disney semblant tenir à maintenir en vie cette franchise coûte que coûtecomme un serveur qu’on refuse d’éteindre même s’il clignote rouge depuis dix ans. Mais à ma grande surprise, je dois l’avouer : j’ai passé un excellent moment. Oui, moi. Oui, devant un troisième Tron. 

Le premier choc vient du visuel, et pour une fois, il est dans le bon sens. Pas d'overdose de couleurs fades ni de ces effets spéciaux low cost qui semblent générés dans un sous-sol humide de studio. Joachim Rønning réussit à créer un univers numérique stylisé mais lisibleélégant chaque cadre respire enfin. Un monde futuriste qui ne donne pas l’impression d’être un écran de veille mal compressé. 

Ensuite, miracle absolu : Jared Leto n’est pas énervantC’est même un plus indéniable. Il incarne Ares, programme conçu pour interagir avec le monde réel, avec une retenue qu’on ne lui connaissait plus. Ce n’est pas une performance révolutionnairemais elle est parfaitement en phase avec le film, et pour une production Tronc’est déjà une victoire. 

Le scénariojustement, assume pleinement son pitch : les programmes peuvent désormais venir dans notre mondeForcémentc’est un peu tiré par les cheveuxmais la franchise n’a jamais vraiment visé le réalisme scientifique. Ce qui comptec’est que cette idée permet enfin de sortir la saga de sa boucle narrative numérique et d'offrir une vraie tension dramatique, notamment grâce à l’arrivée de nouveaux personnages humains qui dynamisent l’ensembleL’histoire ne révolutionne pas la SF, mais elle se tient, et elle donne un minimum de profondeur à une mythologie qui, il faut le dire, en avait bien besoin. 

La mise en scène de Rønning est efficaceparfois même inspirée, surtout dans son utilisation de la lumière et du rythme. On sent qu’il a voulu éviter le clinquant et la surcharge, privilégiant une lecture claire de l’action et un vrai sens de la composition visuelleC’est propre, solide, et parfois même élégant. 

Côté casting, mention spéciale aux rôles secondaires, qui apportent de l’humanité et de l’humour sans tomber dans la caricature. Le film parvient aussi, par petites touches, à reconnecter avec l’héritage de Kevin Flynn sans en faire une révérence lourde ou forcéeC’est un hommage discretmais bienvenu. 

Et puisévidemment, la musique de Nine Inch Nails vient sublimer tout ça. Pas de clone de Daft Punk, pas de tentative d’imitation hasardeusemais une atmosphère plus sombre, plus industrielle, qui colle parfaitement à l’ambition du film. C’est peut-être l’un des éléments qui donnent à Tron: Ares une véritable identité propre. 

Alors oui, je suis le premier surpris : ce troisième épisodeque personne n’attendait vraiments’avère être une très belle réussite dans son registre. Ce n’est pas un chef-d’œuvre de science-fiction, ce n’est pas un film qui va révolutionner l’industriemais c’est un divertissement sincère, bien construittechniquement maîtrisé, et surtout : agréable. Ce qui, pour Tronrelève presque de la résurrection. 

Et rien que pour çaTron: Ares mérite largement son passage sur grand écran. 

 NOTE : 12.10

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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