Vu Le Film Submersion de Kim Byung Woo (2025) sur Netflix , avec Kim Da-Mi Park Hae-Soo Kwon Eun-seong Jeon Yu-na Lee Dong-chan Kwon Mi-kyung Eun Su
Un individu semble être coincé dans une boucle temporelle se répétant continuellement, au dernier jour où la Terre est engloutie sous l'eau, où quelques habitants tentent de survivre dans un immeuble qui s'enfonce dans l'inondation. Parmi eux, Hee-jo, un agent de sécurité y essaie à tout prix de sauver An-na, une chercheuse en intelligence artificielle, qui ne peut pas se séparer de son fils de six ans.
Film sud-coréen de science-fiction… enfin pour le moment lol, car Submersion commence comme un pur film catastrophe avant de muter vers autre chose, plus dérangeant, plus philosophique. Une boucle intemporelle où un individu est coincé dans un rêve — ou un cauchemar — où la Terre semble engloutie sous les eaux. Évidemment, comme toujours, les premiers étages sont déjà rayés de la carte : noyés.
Seuls survivent les habitants réfugiés dans les étages supérieurs d’une immense tour d’habitation. Bonjour la claustrophobie verticale. Bonjour le vertige. Bonjour la peur de l’eau. Le combo est parfait, presque sadique.
Au cœur de ce huis clos aquatique : un agent de sécurité, personnage ordinaire, sans super-pouvoirs, qui va tenter l’impossible : sauver An-Na, chercheuse en intelligence artificielle, et son fils. Un trio fragile, humain, jamais héroïsé à outrance, ce qui rend chaque décision plus tendue, chaque déplacement plus dangereux.
La tension est palpable de bout en bout, Kim Byung-woo sait filmer l’espace, le vide, l’eau comme une menace constante. La mise en scène est précise, nerveuse, souvent étouffante. On sent chaque mètre gravi comme un effort vital. Si vous avez le vertige ou la peur de l’eau… bon courage.
Alors oui, soyons honnêtes : difficile de croire qu’un immeuble, même de cette taille, résiste longtemps à la force submersive d’un océan déchaîné. Mais bon… c’est du cinéma. Et quand le cinéma est aussi bien tenu, on accepte le pacte.
Les acteurs sont solides, justes, jamais démonstratifs. L’agent de sécurité porte le film avec une humanité brute, tandis qu’An-Na apporte une dimension plus cérébrale, presque froide, qui contraste volontairement avec la survie instinctive.
Et puis, assez rapidement, Submersion change de thématique. Le film glisse (sans jeu de mots) vers une autre question :
Est-ce un récit sur la fin de l’Humanité, à la Le Jour d’Après ?
Ou une thèse philosophique plus inquiétante : sommes-nous déjà seuls dans un monde géré par des IA, même avant l’apocalypse ?
Le scénario ose ce virage, parfois déstabilisant, mais jamais gratuit. Il interroge la place de l’humain, la mémoire, la répétition, et la responsabilité de la technologie dans notre survie — ou notre disparition.
C’est un film apocalyptique pas tout à fait comme les autres, plus mental que spectaculaire, plus anxiogène que démonstratif. Un film qu’on aimerait clairement voir en salle, sur grand écran, pour ressentir pleinement l’écrasement des hauteurs et la menace de l’eau… même si cela devient de plus en plus difficile aujourd’hui.
Submersion n’est pas parfait, mais il est audacieux, tendu, et surtout habité. Un cinéma de genre qui ose réfléchir sans oublier de faire suffoquer le spectateur. Et ça, c’est déjà beaucoup.
NOTE : 13.30
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Kim Byung-woo
- Scénario : Han Ji-soo et Kim Byung-woo[]
- Musique : Lee Jun-oh
- Décors : Choi Seul-ki et Kim Byeong-han
- Costumes : Choi Ui-young
- Photographie : Kim Tae-soo[]
- Son : Choi Tae-young
- Montage : Kim Chang-joo et Park Min-seon
- Production : Jeon Ryeo-kyeong[] (planification) et Kim Kyeong-min
- Société de production : Hwansang Studios[]
- Société de distribution : Netflix
- Pays de production :
Corée du Sud
- Kim Da-mi (VF : Victoria Grosbois) : Gu An-na[]
- Park Hae-soo (VF : Mario Bastelica) : Son Hee-jo[], agent de sécurité
- Kwon Eun-seong (VF : Gustave Brière) : Shin Ja-in, fils d'An-na[]
- Jeon Yu-na (en) : Lee Ji-soo, fille de l'ascenseur
- Park Mi-hyeon : la mère d'An-na (voix téléphonique)
- Lee Dong-chan : le grand-père du no 2002
- Kwon Mi-kyung : la grand-mère du no 2002
- Eun Su : la femme enceinte du no 1503
- Kang Bin : Mi-jeong, pilleur
- Kim Dong-young : le pilleur avec Mi-jeong
- Jeong Min-jun[] : le fils du no 304
- Kim Kyu-na[] : la fille du no 304
- Park Byung-eun (en) : Lee Hwi-so (caméo)
- Jeon Hye-jin : Lim Hyeon-mo, directrice d'An-na (caméo)
- Lee Hak-joo (en) : Shin Ga-won, époux d'An-na et père de Ja-in (caméo)

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