Vu Le Film Goodbye June de Kate Winslet (2025) sur Netflix , avec Toni Colette Helen Mirren Timothy Spall Kate Winslet Johnny Flynn Andrea Risborough Stephen Merchant Raza Jeffrey
La vie de quatre frères et sœurs change lorsque l'état de leur mère malade s'aggrave pendant la période de Noël.
Avec Goodbye June, Kate Winslet, notre éternelle Rose de Titanic (oui, celle qui aurait pu faire de la place sur la planche), passe pour la première fois derrière la caméra. Et pour un coup d’essai, elle choisit un sujet qui lui est intime : la maladie d’un parent, cette lente disparition que beaucoup ont connue, subie, accompagnée, parfois sans mode d’emploi.
June (Helen Mirren, impériale de sobriété) voit son état de santé s’aggraver jusqu’au coma. Elle vit avec son mari (un Timothy Spall fatigué, usé, bouleversant de retenue) et leur fils (Johnny Flynn), qui, sentant la fin approcher, rameute la famille pour ce qui ressemble à un dernier adieu. Une réunion que personne n’attend vraiment, mais que tout le monde redoute.
Arrivent alors les filles. Helen (Toni Collette), en conflit permanent avec la famille et avec elle-même, Julia (Kate Winslet), pilier silencieux qui gère tout sans hausser la voix, et Molly (Andrea Riseborough), plus en retrait, mais jamais absente. Une fratrie comme tant d’autres : des non-dits, des rancœurs, de l’amour mal exprimé, et cette peur commune de perdre le centre du monde.
Avec un thème aussi dur, Winslet aurait pu livrer un film plombant, larmoyant, écrasant. Elle fait exactement l’inverse. La mise en scène est d’une grande douceur, presque pudique. Les larmes sont mesurées, jamais forcées. Ici, on pleure parfois, mais surtout on se souvient, on partage, on sourit même, parce que la vie continue à s’inviter, même au chevet de la mort.
En tant qu’actrice devenue réalisatrice, Kate Winslet sait diriger ses comédiens avec tact. Aucun ne surjoue, aucun ne cherche la performance. La douceur de Kate répond parfaitement à l’excentricité nerveuse de Toni Collette, créant des moments à la fois tendus et profondément humains. Mais le cœur battant du film reste Helen Mirren, qui offre à June une présence presque spirituelle, et Timothy Spall, bouleversant dans ce rôle d’époux qui aime encore, même quand il n’y a plus de réponses.
Le scénario, simple mais jamais simpliste, avance par petites touches, par silences, par regards. La caméra observe plus qu’elle ne démontre, et c’est là que le film touche juste.
Goodbye June est triste, oui, mais beau. Un film sur l’amour qui reste quand tout s’effondre. Dommage, vraiment dommage, que seuls les abonnés Netflix puissent en profiter, car ce genre de film mériterait le grand écran… et le silence respectueux d’une salle.
Un premier film maîtrisé, sincère, humain. Kate Winslet ne crie jamais, elle chuchote. Et parfois, c’est bien plus fort.
NOTE : 14.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Kate Winslet
Scénario Joe Anders
Musique : Ben Harlan
DISTRIBUTION
- Toni Collette (VF : Stéphanie Lafforgue) : Helen, la première fille de June et Bernie
- Johnny Flynn (VF : Damien Ferrette) : Connor, le fils de June et Bernie
- Andrea Riseborough (VF : Hélène Bizot) : Molly, la troisième fille de June et Bernie
- Timothy Spall (VF : Gérard Darier) : Bernie, le mari de June
- Kate Winslet (VF : Laëtitia Lefebvre) : Julia, la deuxième fille de June et Bernie
- Helen Mirren (VF : Béatrice Delfe) : June, l’épouse de Bernie et la mère de leurs enfants
- Stephen Merchant (VF : Charles Mendiant) : Jerry
- Fisayo Akinade (VF : Baptiste Marc) : Nurse Angel
- Jeremy Swift (VF : Serge Faliu) : Dr. David Titford
- Raza Jaffrey : Dr. Simon Khal
- Benjamin Shortland : Benji, le plus jeune enfant de Julia

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