Vu le Film Superman 2 de Richard Lester (1981) avec Christopher Reeves Gene Hackman Margot Kidder Terence Stamp Sarah Douglas Jackie Cooper Valérie Perrine Ned Beatty Marc McClure Cliffton James
Venus de la plante Krypton, Lex Luthor et le général Zod s'associent afin d'envahir la Terre. Superman est appelé d'urgence pour les anéantir et éviter qu'une bombe terroriste ne fasse exploser la Tour Eiffel.
Voilà un film qui nous renvoie à une époque bénie, celle où la Warner Bros savait encore fabriquer du cinéma avec un grand « C », avant que tout ne parte en fumée dans des histoires de gros sous et de batailles d’ego en costume-cravate. Superman II, c’est la fin d’une époque, un repère, un phare dans la nuit super-héroïque moderne qui a tendance à se noyer dans les CGI et les reboots à répétition.
Parce que Superman, le vrai, le seul, c’est Christopher Reeve et rien d’autre. L’homme avait tout : des yeux couleur kryptonite, un corps en béton armé, une carrure de sauveur de l’humanité et ce sourire charmeur qui faisait vaciller Lois Lane plus vite qu’une tornade dans le Kansas. Mais derrière cet étendard de perfection, il y avait aussi un être profondément humain — et quel humain ! C’est pour ça que c’est mon Superman préféré, celui qui mélange grâce, innocence, puissance et vulnérabilité sans jamais forcer.
Dès le départ, on est propulsé dans l’action. Superman doit jongler entre les méfaits de Lex Luthor — un génialissime Gene Hackman, plus roublard et cabotin que jamais — et la menace intergalactique du Général Zod (un Terrence Stamp impérial) accompagné de ses deux sbires qui veulent faire de la Terre une boule de mousse écrasée entre leurs doigts. Pendant que nos trois criminels kryptoniens sèment le chaos, Superman roucoule tranquillement avec Lois dans son antre glacé, parce que même les héros ont droit à un petit break amoureux dans leur planning de sauvetage mondial.
À la baguette, on retrouve Richard Lester, appelé pour reprendre le flambeau en cours de route, et qui insuffle au film un cocktail de fun, de rythme et d’humour qui, aujourd’hui encore, fonctionne comme une horloge suisse. On sent son goût pour l’aventure légère, son sens du timing et cette petite ironie qui donne au film un charme indémodable. Oui, le film est parfois désuet, parfois kitsch, mais c’est justement ce qui le rend irrésistible. Et puis, vous inquiétez pas : Superman finit toujours par sauver femme et enfants avant qu’elles soient veuves et orphelins — parole de Boy Scout intergalactique.
Les effets spéciaux, bien sûr, ont pris un coup de vieux, mais pour l’époque, c’était du costaud. Et même aujourd’hui, ils conservent un charme fou, comme une vieille carte postale de cinéma qu’on aime ressortir de temps en temps. Les scènes d’action, à l’ancienne, sont spectaculaires, lisibles, généreuses : ça cogne, ça vole, ça détruit, ça rebondit — et on en redemande.
Et comment ne pas parler de la musique de John Williams ? Toujours aussi puissante, toujours aussi grandiose, toujours parfaitement raccord avec l’âme du personnage. Ses notes suffisent à nous rappeler pourquoi Superman reste un mythe : parce qu’il est synonyme d’espoir, de noblesse et de pureté.
Superman II coche toutes les cases du bon vieux divertissement : humour, romance, action, émotions, casting en or massif. Un film qu’on revoit sans jamais s’en lasser, malgré le poids des années — ou peut-être grâce à ce poids, qui lui donne une patine unique. Un vrai plaisir coupable, assumé, revendiqué. Et tant qu’on aura Christopher Reeve pour voler au-dessus de nos têtes, le cinéma aura toujours un goût de merveilleux.
NOTE : 15.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Richard Lester
- Scénario : Mario Puzo, David Newman et Leslie Newman, avec la participation non créditée de Tom Mankiewicz, d'après une histoire de Mario Puzo et les personnages créés par Jerry Siegel et Joe Shuster
- Musique : Ken Thorne ; thèmes de John Williams
- Direction artistique : Ernest Archer, Norman Reynolds, Terry Ackland-Snow et Charles Bishop
- Décors : John Barry et Peter Murton
- Costumes : Yvonne Blake et Sue Yelland
- Photographie : Geoffrey Unsworth et Robert Paynter
- Son : Roy Charman, Mike Hopkins, Gerry Humphreys
- Montage : John Victor Smith
- Production : Pierre Spengler
- Production déléguée : Alexander Salkind et Ilya Salkind
- Sociétés de production[
- États-Unis : Film export A.G. et International Film Productions Inc.
- Royaume-Uni : Dovemead Limited
- Sociétés de distribution : Warner Bros. (États-Unis), Columbia-EMI-Warner (Royaume-Uni), Warner-Columbia Film (France)
- Budget : 54 millions de $
- Christopher Reeve (VF : Pierre Arditi) : Superman / Clark Kent / Kal-El
- Margot Kidder (VF : Perrette Pradier) : Lois Lane
- Terence Stamp (VF : René Arrieu) : le général Zod
- Sarah Douglas : Ursa
- Jack O'Halloran : Non
- Gene Hackman (VF : Francis Lax) : Lex Luthor
- Jackie Cooper (VF : Jacques Thébault) : Perry White
- Marc McClure (VF : Éric Legrand) : Jimmy Olsen
- Ned Beatty (VF : Albert Augier) : Otis
- E. G. Marshall (VF : Roland Ménard) : le président des États-Unis
- Valerie Perrine (VF : Annie Sinigalia) : Eve Teschmacher
- Susannah York (VF : Jeanine Freson) : Lara-El
- Clifton James : le shérif
- Leueen Willoughby : Leueen
- Robin Pappas : Alice
- Richard Parmentier (VF : Jean Berger) : le reporter TV
- Pepper Martin (VF : Jacques Richard) : Rocky, le client du Fast Food
- Richard Griffiths : l'un des terroristes de la tour Eiffel
- Angus MacInnes : le directeur de la prison
- John Hollis : le quatrième membre du conseil de Krypton
- Don Fellows : le général américain avec Zod
- Jean-Pierre Cassel : un chef d'état-major français (non crédité)

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