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jeudi 13 février 2025

6.80 - MON AVIS SUR LE FILM WOLFMAN DE LEIGH WHANNELL (2025)


Avis sur le film Wolfman de Leigh Whannell (2025) avec Christopher Abbott Julia Garner Matilda Firth Sam Jaeger Benedict Hardie Zac Chandler Ben Prendergast Leigh Whannell (voix)

En 1995, la disparition d'un randonneur dans les montagnes de l'Oregon suscite des spéculations sur un virus lié à la faune de la région. Lors d'un voyage de chasse dans la région, le jeune Blake Lovell et son père Grady repèrent une mystérieuse créature tapie dans la forêt et se cachent dans une tour de chasse surélevée.

Trente ans plus tard, Blake vit désormais à San Francisco avec sa femme Charlotte et leur fille Ginger. Bourreau de travail, il passe peu de temps avec sa famille. Et comme son père, dont il n'a pas aucune nouvelles, il a du mal à contrôler son caractère, ce qui met son mariage à rude épreuve. Un jour, il reçoit un acte de décès de Grady, porté disparu, ainsi que les clés de sa maison d'enfance de l'Oregon. Il décide de s'y installer pour réparer tenter de sauver sa relation avec Charlotte. À la ferme, nuit de pleine lune, la famille est attaquée par un loup-garou qui griffe le bras de Blake. Ils se barricadent à l'intérieur de la maison, mais bientôt Blake commence à se transformer en quelque chose d'horrible, mettant en danger la sécurité de sa femme et de sa fille.

Leigh Whannell, après avoir modernisé L'Homme invisible avec un brio certain, s’attaque cette fois-ci à Wolf Man. Malheureusement, si son précédent film jouait sur l’invisibilité pour créer un suspense paranoïaque, ici, il n’a rien à camoufler : tout est en pleine lumière, et rien ne fonctionne.

Dès les premières minutes, le film sent le projet de commande, dénué de la moindre vision artistique. La mise en scène, censée donner du cachet à une histoire mille fois racontée, se contente d’aligner des plans fades, des jumpscares téléphonés et une photographie sans âme. Là où George Waggner, en 1941, installait une atmosphère gothique en quelques plans, et où même la version de 2010 avec Benicio Del Toro essayait au moins de préserver une esthétique lycanthropique, Whannell se contente d’une réalisation fonctionnelle, sans ambition.

Le scénario, sans surprise, n’apporte rien de neuf. Ce ne serait pas un problème si l’essentiel – le respect des codes du mythe et la création d’un minimum de tension – était assuré. Mais même là, le film échoue. L’évolution du protagoniste vers la monstruosité est expédiée, ses tourments internes à peine effleurés. Là où Lon Chaney Jr. incarnait un homme maudit et tragique, ici, le personnage principal est vide, porté par une performance artificielle et forcée.

Quant aux effets spéciaux… difficile d’y croire en 2025. Le loup-garou ressemble plus à une version bêta d’un jeu vidéo raté qu’à une créature terrifiante. Les transformations manquent d’impact, les CGI sont d’un autre âge, et jamais la créature ne dégage la moindre menace. À défaut d’inventer un design marquant, on aurait au moins pu espérer une présence bestiale, mais même cet aspect est raté.

Le plus grand défaut du film est son absence totale de tension. Pas une scène ne parvient à instaurer le moindre frisson. Ni l’ambiance, ni la musique, ni le montage ne tentent d’installer un climat horrifique. C’est un film d’horreur sans horreur, un monstre sans présence, un remake sans idée.

Décevant ? Même pas. Car il aurait fallu avoir des attentes. Mais après tant de resucées insipides de monstres classiques, Wolf Man n’est qu’un ratage de plus, condamné à l’oubli dès son générique de fin.

NOTE : 6.80

FICHE TECHNIQUE

Producteurs délégués : Ryan Gosling, Ken Kao, Beatriz Sequeira, Melanie Turner et Leigh Whannell

DISTRIBUTION


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