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jeudi 13 février 2025

15.40 - MON AVIS SUR LE FILM LITTLE MISS SUNSHINE DE VALERIE FARIS ET JONATHAN DAYTON (2006)


 Vu le film Little Miss Sunshine de  Valerie Faris et Jonathan Dayton (2006) avec Toni Colette Greg Kinnear Abigail Breslin Paul Dano Alan Arkin Steve Carrell Bryan Cranston Dean Norris

L'histoire des Hoover. La fille de sept ans, Olive, se rêve en reine de beauté. Quand elle décroche une invitation à concourir pour le titre très sélectif de `Little Miss Sunshine' en Californie, toute la famille décide de faire corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur break Volkswagen rouillé, ils mettent le cap vers l'ouest et entament un voyage de trois jours qui les mettra aux prises avec des événements inattendus.

Little Miss Sunshine (2006) est une bouffée d’air frais teintée d’amertume, une comédie dramatique où le bonheur se fabrique avec des morceaux cassés. Réalisé par Valerie Faris et Jonathan Dayton, le film suit la famille Hoover, une galerie de personnages dysfonctionnels embarqués malgré eux dans un road trip improbable : amener la petite Olive (Abigail Breslin) à un concours de Mini Miss en Californie.

Derrière les apparences légères, le film brosse le portrait d’une Amérique où chacun lutte avec ses désillusions. La mère (Toni Collette), débordée, essaie de garder l’équilibre. Le père (Greg Kinnear), obsédé par la réussite, refuse d’admettre son propre échec. Le grand-père (Alan Arkin), marginal et irrévérencieux, enseigne à sa petite-fille l’art de vivre sans se soucier du regard des autres. L’oncle Frank (Steve Carell), brillant universitaire en pleine dépression après une tentative de suicide, se retrouve en décalage avec ce monde qu’il ne comprend plus. Dwayne (Paul Dano), l’ado mutique, rêve d’aviation mais découvrira une vérité brutale sur lui-même.

Le van Volkswagen jaune devient le théâtre de scènes cocasses et d’épreuves qui rapprochent les Hoover malgré leurs différences. Le film jongle avec les émotions : une panne de voiture se transforme en moment de complicité, une révélation douloureuse mène à un éclat de rire libérateur. L’une des scènes les plus mémorables reste l’arrivée d’Olive au concours : décalée, spontanée, elle désarçonne un univers codifié et superficiel. Sa danse finale, hommage involontaire à son grand-père, devient un manifeste joyeux contre les injonctions absurdes à la perfection.

Avec son humour tendre et son regard aiguisé sur l’American Dream, Little Miss Sunshine touche au cœur. Il prouve que le bonheur ne réside pas dans la victoire mais dans la route parcourue ensemble. Deux Oscars viendront récompenser cette pépite qui, presque 20 ans après, garde intacte sa fraîcheur.

 

Il y a des films qui, sans révolutionner le cinéma, réussissent à capturer un éclat de vérité universelle. Little Miss Sunshine en fait partie. Sous ses airs de comédie indépendante, il s’agit d’un portrait de famille dysfonctionnelle où chaque membre porte un fardeau, mais où l’addition des failles finit par générer une alchimie lumineuse.

Avec une écriture ciselée, des dialogues percutants et un humour grinçant, Jonathan Dayton et Valerie Faris orchestrent un équilibre entre drame et légèreté. La bande-son portée par Devotchka et Sufjan Stevens ajoute une touche mélancolique à ce voyage tendre et chaotique.

Lauréat du Grand Prix à Deauville en 2006 et récompensé par deux Oscars, Little Miss Sunshine est un hymne à l’acceptation de soi et aux joies imparfaites de la vie. Un Feel-good movie qui prouve que le bonheur, c’est avant tout une affaire de résilience et de danse improvisée sur Super Freak.

NOTE ; 15.40

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