Ajourd'hui dans le cadre des Mille Films de ma Vie, je vous propose Poil de Carotte de Julien Duvivier (1932) avec Robert Lynen, Harry Baur, Catherine Fonteney, et Christiane Dior
La vie malheureuse du jeune François Lepic, dit Poil de Carotte, malmené entre une mère haineuse et malfaisante à son égard, un père taciturne et las qui se croit mal aimé de son fils, un frère et une sœur cupides et hypocrites. Seul Annette, une jeune domestique, prend son parti et fait comprendre à son père qu'il est malheureux...
Pourquoi ce film : Adapté du roman de Jules Renard, ce film comme le roman fait partie des grands films sur la jeunesse, film qui nous tire la larme à l'œil, voire plusieurs car comme beaucoup de romans sur la jeunesse de cette époque, on est souvent dans les milieux défavorisés ou l'Enfant dans sa grande largeur n'avait pas beaucoup de droit.
A l'affiche du film un des plus grands comédiens de l'avant-guerre Harry Baur, un monstre de cinéma qui joue le père de François désabusé du peu d'amour qu'il pense de son fils, qui lui subit la haine de sa mère (Fonteney), un film avec Harry Baur est un gage de qualité.
Dans le rôle de Poil de Carotte, un jeune acteur de 12 ans, Robert Lynen qui impressionne par son charisme mais qui ne sait pas encore qu'un destin tragique va le rencontrer 10 ans plus tard, mais pendant 10 ans il sera le chouchou du cinéma français avec sa bonne bouille, il sera aussi Rémy dans le Sans Famille de Marc Allégret. Mais la guerre va changer les choses, Lynen va s'engager dans la résistance et sera arrêté et exécuté par la Gestapo, il sera un héros quand tant d'autres acteurs ont collaboré. Il aura croisé dans le destin Harry Baur lui aussi torturé par les Nazis.
Un film fort ou le jeune François va montrer toute sa détermination à exister même en devenant ingérable socialement et humainement.
Julien Duvivier en avait fait déjà une version muette en 1925, mais celle-ci donne plus de saveurs avec ses dialogues profonds et qui montre une autre époque pas si lointaine et dire que certains se plaignent aujourd'hui.
Un Classique de mon enfance en roman, et de mon adolescence de cinéma.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire