Pour une fois les deux frères sont repartis bredouilles de Cannes (déjà 2 Palme d'Or) avec un accueil mitigé des critiques qui trouvait qu'ils ne changeait pas (la Palme d'Or est quand même reveny à Ken Loach qui est portant ans le même cas), et bien pour une fois , pour moi le film est plus accessible à ma pensée.
Synopsis : Jenny, jeune médecin généraliste, se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que rien ne permet de l'identifier, Jenny n'a plus qu'un seul but : trouver le nom de la jeune fille pour qu'elle ne soit pas enterrée anonymement, qu'elle ne disparaisse pas comme si elle n'avait jamais existé.
L'action du film se passe à Seraing dans la province de Liège , une petite ville de 64 000 habitants , ville que connait bien les deux frères, car dans cette ville, qu'ils ont réalisés tous leurs films, ce qui permet dans le cas du film, de la proximité des personnages et le fait qu'ils ce connaissent tous ou presque, si une fille inconnue ne vient pas troubler leur tranquillité.
Qui est cette fille inconnue du titre, et bien aussi bien cette fille qui tape à la porte de ce médecin de ville et qui va terminer sa vie sur le ciment d'un quai, mais aussi pourquoi pas Jenny, car on ne c'est pas grand chose de son passé et de sa vie privée, ce qui fait que chaque comportement de Jenny peut surprendre. Elle a peut-être ses raisons, mais c'est pas le but des deux frères de nous en apprendre plus.
La Fille inconnue à deux facettes, la meilleure est celle du parcours de ce médecin (Jenny) qui va de malade en malade, écouter les pleurs et les plaintes, Adèle Haenel qui joue Jenny est parfaite, cela permet d'avoir un nouveau parcours dans ce domaine après Médecin de Campagne par exemple.
Mais il y a aussi la partie polar, avec cette fille tuée sur les quais, et dont Jenny se sent responsable pour ne pas lu avoir ouvert la porte, mais cette façon de se mêler de l'enquête est assez peu crédible, et je ne parle pas des aveux dans le cabinet médical du coupable.
Comme on est dans un film des frères Dardenne, on insiste sur les silences entre les répliques qui rallongent les scènes très loin dans l'expectative, du non de certains acteurs non professionnelle, mais aussi de certains habitués des films des Dardenne, cela fait toujours bizarre, de voir que les scènes ne sont pas joués, le contraire finalement de la vie, où tout le monde se met en scène.
Donc ne pas s'attendre à une mise en scène flamboyante pour un polar comme Fred Cayave, non le film est lent, très lent, à noter qu'il y a aucune musique tout le long du film, sauf un intermède entre deux adolescents.
Ce qui est bien dans le film, c'est la présence au compte gouttes des habitués des Dardennes et on prend plein de plaisir, car ce sont des sacrés acteurs, Olivier Gourmet, Marc Zinga ou Fabrizio Rongione, Christelle Cornil et bien sur leur acteur fétiche "Jérémie Renier".
Pour tous les acteurs, le film se regarde avec plaisir, mais la réalisation et l'histoire du polar c'est pas le meilleur du monde.
Je me suis amusé à constater que les Frères Dardenne sont obsédés par les sonneries, dans Deux jours une nuit, Marion Cotillard arrêtait pas de sonner aux portes pour obtenir des voix, et ici entre Jenny qui sonne chez les patients et les patients qui sonnent à son cabinet, c'est carrément psychologique.
NOTE : 11.90
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Luc et Jean Pierre Dardenne
Scénario ; Luc et Jean Pierre Dardenne
Production ; Luc et Jean Pierre Dardenne, Denis Freyd
Maquillage : Nathalie Tabareau
Montage Son : Benoit De Clerck
Son : Jean Pierre Dureti
Photographe de Plateau ; Christine Plenus
Cadreur : Benoit Derbaux
Costumes : Maira Ramedhan Levi
1er Assistant Réalisateur ; Caroline Tambour
Directeur de Production ; Olivier Abrassart
Décors : Igor Gabriel
Montage : Marie-Hélène Dozo
Photographie : Alain Marcoen
DISTRIBUTION
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