MA VIE DE COURGETTE est de Claude Barras est un film d'Animation Franco-Suisse.
Synopsis : Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.
Malgré le titre, ce film ne raconte pas vie, n'étant pas encore à l'état de légume, mais celle d'un petit garçon de 10 ans "Icare" dont tout le monde l'appelle "Courgette" qui va se retrouver orphelin et intégrer un pensionnat plus vrai que nature, par la façon que le décrit Céline Sciamma la réalisatrice des Combattants , maïs comme on est dans un scénario de Céline, le gamin va être responsable de la mort de sa mère, en provoquant un accident qui va déclencher son futur, mais le garçon ne va jamais culpabiliser.
Je ne vais pas vus raconter de salade, mais Ma vie de Courgette est un petit bijou avec beaucoup de charme, plein de poésie et d'innocence, avec un scénario plein d'inventivité et est donc loin des navets de certaines productions françaises, ce qui démontre que finalement les producteurs français savent mettre des radis dans les productions européennes et ne sont pas frileux, ce qui indique et je ne mâche pas mes mots, c'est bien les scénaristes français qui ne savent plus écrire.
Hélas le film ne dure pas longtemps, on nous carotte une demi-heure (le film ne dure que 68 minutes) et c'est bien dommage, on aurait aimé resté plus longtemps avec ses petites têtes aux grandes oreilles et aux gros yeux, cernés de bleus comme l'horizon.
Ma vie de courgette est l'adaptation du roman "Autobiographie d'une Courgette" de Gilles Paris, il a gagné le Valois de Diamant au Festival d'Angoulème, le Prix du Public au Festival de San Sebastian et bien d'autres, il avait été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes.
Le film a été tourné en stop-motion comme les Studios Ardman (Chicken Run) et non avec des automates, ce n'est pas non plus un film d'animation classique, un film pas vraiment pour les tous petits, on va dire à partir de 8/9 ans mais les adultes y retrouveront toutes leurs enfances à travers ces personnages.
Ce qui est intéressant c'est la simplicité des visages des enfants, comme si le plus important était leur comportement et non un détail x ou y de leurs traits, c'est tellement chou, tellement naturel et simple, qu'on évite pas la larme à certains moment.
Ce qui est intéressant de noter aussi, c'est que cet internat la vie semble belle pour Courgette et les autres enfants, les considérant honnêtement pas comme des endives, alors que la famille est elle plus tragique dans la vie de l'enfant avec la maltraitance qu'il y subit.
Sous son air de pâte à modeler , il y a un coeur qui bat et le nôtre bas à la chamade, et notre coeur d'artichaut ne s'y remet pas, des larmes coulent sur notre visage.
On est pas dans une histoire de Cendrillon, quand la Citrouille se change en carotte, on est tout simplement dans une vie rêvée par tous les enfants, être aimé pour ce qu'ils sont.
Ce garçon haut comme trois pommes, est déjà adulte dans sa tête et en a une véritable empathie pour tous les gens de cette maison.
A l"arrivée, un très beau film, tendre et humain, qui je ne serais pas surpris qu'il obtienne le César du Meilleur Film d"Animation.
On en sort avec la patate et c'est bien là le principal.
Amusant dans un film d'animation pour enfant, d'avoir ne bande originale, des chansons des Bérurier Noir et de Noir Désir, noir c'est noir mais ici il y a de l'espoir.
NOTE : 17.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Claude Barras
Scénario ; Céline Sciamma et Claude Barras
D'après l'oeuvre de : Gilles Paris
Musique ; Sophie Hunger
Production : Max Karli, Pauline Karli Gygax, Armelle Glorennec, Eric Jacquot, Marc Bonny, Kate Merkt et Michel Merkt
Peintre ; Cécile Milazo
Chef Accessoiriste : Delphine Daumas
Animateur ; Kim Keukeleire
Story-Board : Fernando Lira Sarabia
Concepteur Artistique : Gregory Beaussart
Costumes ; Christel Grandchamp et Vanessa Riera
Assistant Réalisateur ; Marianne Chazelas
Directeur de Production ; Théo Ciret
Décors : Ludovic Chemarin
Directeur Artistique ; Marie-Eve Hildebrand
Montage ; Valentin Rotelli
Photographie : David Toutevoix
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