Synopsis : Le portrait d’un teckel et de tous ceux auxquels il apporte un bref instant de bonheur au cours de son voyage
Allez dans le cinéma de Solondz est comme entré dans un hôpital psychiatrique, ou se trouve d'innombrable pervers et de problèmes liés à l'existence, depuis son film "Hapiness" qui était quand même le summum dans le genre, Solondz promène sa carcasse à travers ce cinéma indépendant qui a son public, mais quand même restreint.
Le Teckel est dans cette même catégorie, de films qui parle de perversion, de solitude en tout point de vues, de la mort, proche ou irréel.
Le Teckel dans le film, animal chien quand même le moins expressif du monde, n'est qu'un prétexte, n'ayant qu'un rôle secondaire dans les histoires que nous racontent Solondz, qui est le reflet de la solitude des personnages, le Teckel ayant toujours l'impression d'avoir la misère du monde sur la tête.
Ici, nous sommes dans un film à sketches qui se sert de l'image du Teckel, pour nous faire passer des messages plus sociales que économiques, proche quand même de la transgression.
Le Teckel est aussi autant animal domestique qu'un compagnon de vie, il est là dans un coin, sur un canapé, sur un fauteuil regardant le monde se détruite autour de lui.
Dans le premier segment , Remi (Nigel Keaton Coke) a reçu un Teckel comme ami de compagnie, pour le soulager de la maladie qui le ronge, sa mère Nina (Julie Delpy) montre ses limites dans la gestion de son éducation, Remi lui ne pense qu'a redonner sa liberté à son chien, devant la cruauté de cette mère, mal lui en a pris, dans deux scènes du même sketch, Solondz atteint les limites du sordide, en faisant "chier" son teckel dans toute la maison (et il le montre en longueur) et ou la mère alors que le chien devrait être euthanasié , décrit dans un langage ordurier une histoire de viol de chien par un chien (voir un écureuil) en détails pour justifier ce qu'elle allait faire du Teckel.
Ce premier segment donne la pleine mesure du propos de Solondz de la façon de voir la société autour de lui, pas celle de consommation, mais celle des relations.
Dés cet instant j'ai décroché, Solondz va trop loin dans ses propos et ses images à l'instar d'un John Waters, choqués pour faire parler.
Alors les histoires d'amateurs d'herbes (Greta Gerwig et Kieran Culkin) , le professeur dépressif (Danny de Vito) ou cette vielle dame indigne (Ellen Burstyn) me sont passées à côté, malgré l'excellente interprétation des comédies pré-cités.
Oui, le ton est acide et l'humour noir, comme la scène de fin, mais je n'aime pas qu'on me provoque à ce point, même si Solondz nous montre à travers ces personnages la solitude humaine, ses doutes, ses ratés, peut-être qu'il veut démontrer quelque chose sur l'état de la société américaine, mais sa façon de nous y amener ma profondément ennuyé et perturbé, peut-t-on tout montrer ?
Solondz est insolent, et faudrait le mettre au coin.
Et paf le chien
NOTE : 10.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Todd Solondz
Scénario : Todd Solondz
Musique ; James Lavino et Michael Hill
Production ; Megan Ellison et Christine Vachon
Coiffeur ; Elissa Ruminer
Effets Visuels ; David Isyomin
Costumes ; Amema Baksic
1er Assistant Réalisateur : Kit Bland et Ryan Alan Dearth
Casting : Jessica Daniels II
Décors : Daniel R.Kersting et Akin McKenzie
Directeur Artistique ; Max Wixom
Montage : Kevin Messman
Photographie ; Edward Lachamn
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