"Chili, 1973. Le Général Pinochet s'empare du pouvoir par la force. Les opposants au coup d'Etat descendent dans la rue. Parmi les manifestants, un jeune couple, Daniel photographe et son ami Lena. Daniel est arrêté par la nouvelle police politique. Il est conduit dans un camp secret, caché dans un lieu reculé au sein d'une secte dirigée par un ancien nazi. Une prison dont personne n'est jamais sorti. Pour retrouver son amant, Lena va pourtant rentrer dans la Colonia Dignidad."
Que c'est dommage que le réalisateur Florian Gallenberger pourtant réalisateur de John Rabe dans la même optique de sujet, ait voulu faire plaisir aux spectateurs potentiels, en effectuant une Bromance digne des romans-photos de l'époque des faits, qui dénature pourtant totalement le sujet du film qui lui était très fort, peut être trop fort pour lui.
Dès le début du film, on espère un film coup de poing dans la lignée des films de Costa Gavras avec les débuts du régime de la dictature de Pinochet, un des régimes totalitaires les plus désastreux pour sa population.
On en parle 5 minutes et puis basta, nos deux héros , Daniel Photographe Allemand, et Lena sa fiancée une hôtesse de l'air également Allemande vont se retrouver mêler par hasard dans cette révolution, même si Daniel avait pris faite et cause pour les partisans de l'ancien président Alliende, soutenu par les Russes et détestés par les américains. Quoi j'ai rien dit ....
Puis d'un coup, sans vraiment avoir plus d'informations que les deux héros, Daniel est arrêter et emmener de force dans une secte appelé "Colonia Dignitad" avant de devenir un benêt aussi débile que possible (on a louper les ellipses) et Lena par enchantement se fait intégrer également dans cette colonie en tant qu'adepte de la secte.
Rien que cette partie m'agace avec ces invraisemblances et ses maladresses scénaristiques que pour attirer le chaland, car pas très sérieux de faire entrer quelqu'un dans une secte aussi perverse sans aucun contrôle. Bouh ca fait peur .........
Le vrai sujet du film , hélas encadré ici par cette histoire d'amour invraisemblable , c'est celle de celle "Colonie Dinitad" qui était une colonie agricole (nombreuses en Amérique du Sud à l'époque) sectaire fondée au Chili en 1961 par des expatriés allemands dont notamment par Paul Schaefer , ancien nazi est brancardier de la Wafen-SS.
Pendant la dictature militaire d'Augusto Pinochet, la colonie aide la police politique qui y emprisonne et torture des opposanty. En 1991, après la fin de la dictature elle perdra son statut protégé et deviendra la Villa Baviera
Là il y avait matière à débat, en montrant le lien plus qu'important entre les anciens nazis et les dictatures nombreuses en Amérique du Sud, leurs complicités (un peu effleurer à la fin avec l'incident à l'aéroport) ou comme ces nazis ont pu quitter l'Allemagne Nazi en pleine guerre aussi facilement vers des territoires lointain..... Quoi j'ai rien dit.
Au centre de cette histoire, un autre personnage important de l'histoire du Chili dans cette période, un certain Paul Schafer (Michael Nyqvist inquiétant et perturbant) ancien officier SS, qui a profité de son soutien au Général Pinochet, outre de torturer des opposants au régime et les faire disparaître, (là aussi à part les tunnels, c'est sous exploité) il avait organiser au sein de la secte, des viols d'enfants mineurs, très très jeune comme si il était ses proies et ses anges personnels.
Le réalisateur ne veut aborder non plus le sujet (peut être par peur de choquer son public) qu'avec deux scènes parlantes soit (un enfant sortant du bourreau du pervers en pleurant) et une autre plus difficile ou trois gamins sont envoyés dans la douche nu (parmi plein d'autres, comme à la roulette russe) et ou le pervers les rejoignent en enlevant ses affaires.
Pour le reste il faudra se contenter des annonces habituels en fin de film ou on apprendra qu'il ne fut arrêter que plusieurs années après (2005) ,et condamné et on croit rêver que de 20 ans au total : 7 ans pour Homicide, 3 ans sur violation du contrôle des armes, 3 ans pour torture et 7 ans pour abus sexuels sur mineures.
Rien que ces faits, la dictature de Pinochet, les liens politiques avec d'autres pays amis auraient été un sujet plus fort , mais voilà est-ce cela aurait intéresser les gens. Un peu comme le Fils de Saul, des fois les images et les sons ce suffisent à eux mêmes.
Bon on pourra dire que le réalisateur a tenter de nous montrer l'horreur dans tous les degrés de la société , mais il y a un manque et c'est dommage.
De leur côté Emma Watson (Lena) ma chouchoute et Daniel Bruhl (Daniel) mon chouchou européen sont épatants dans leurs rôles, mais ne servent à rien à l'histoire qu'on aurait aimé voir.
NOTE : 12.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Florian Gallenberger
Scénario ; Florian Gallenberger et Torsten Wenzel
Musique ; André Dziezuk
Production : Benjamin Herrmann, et Nicolas Steil
Photographie; Kolja Brandt
Montage ; Hansjorg Weissbrich
Directeur Artistique ; Pablo Maestre Galli; Tobias Frank et Ralf Schreck
Maquillage ; Claudine Mioureaud
Effets Visuels ; Ken Fitzke
Son ; Nicolas Tran trong, Carlo Thoss et Michel Schillings
Costumes ; Nicole Fischnaller
1er Assistant Réalisateur ; Andi Lang
Directeur de Production ; Julie Braham
Casting ; John Hubbard; Ros Hubbard et Véronique Fauconnet
Décors ; Agostina De Francesco et Bernd Leple et Sylvia Kasel
DISTRIBUTION
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