"Monsieur le Président je vous fait une lettre, que vous lirez peut être si vous avez le temps ...."
" En 1970, Elvis Presley se rend à Washington dans le but de convaincre le Président Nixon de le nommer Agent Fédéral. Se présentant à l'improviste à la Maison Blanche, la rock-star réussit à faire remettre une lettre en mains propres au président pour solliciter un rendez-vous secret. Conseillers de Nixon, Egil Bud Groth et Dwight Chaplin expriment à leur patron qu'une rencontre avec Elvis au cours d'une année électorale peut améliorer son image. Mais Nixon n'est pas d'humeur à donner satisfaction à l'artiste.
C'est sans compter sur la détermination d'Elvis ! Il propose un contrat à Krogh et Chapin : il signera un autographe pour la fille de Nixon pour échange d'un tête-à-tête avec le Président. A la très grande surprise de Nixon et de ses conseillers, l'homme politique et le chanteur se découvrent des affinités. A commencer par leur mépris pour la contreculture."
Incroyable et improbable cette rencontre le 21 décembre 1970 entre le maître du monde, Président bourru, grossier et qui n'aime pas grand chose de la contyreculture et de la jeunesse du monde et un Roi de la Musique à l'époque , habillé comme un sapin de Noel (à 4 jours près) et un ego surmendissionné comme si François Hollande rencontrait Julie Gayet et lui offrirait un scooter, ou Justin Bieber rencontrant la Reine d'Angleterre en lui offrant ces célèbres caleçons, il y a pas beaucoup de différence.
Il y a des films comme ça qui sont plus efficaces qu'un antidépresseur et sans les effets indésirables ou je tapais sur mon fauteuil de jubilation , comme toutes ses filles qui croisent le regard du King, c'est électrisant et c'est un plaisir excitant, Elvis avant d'allez dans le salon ovale, va se promener dans Washington comme un simple pékin avec ses Santiags, veste caporal, pat'd'eph, chemise pelle à tarte, gros ceinturon et grosse bagues, avec d'un côté des fans d'un jour ou de toujours en mode extase et jouissance avec des regards furtifs, amoureux, sensuels, étonnés, c'est pas tous les jours qu'on rencontre une star, comme si moi je rencontrais Bernard Menez dans mon quartier.
En passant, je me suis vu (désolé) de regarder comment on s'habillait à l'époque moi j'avais 13 ans avec ses pantalons pour ramasser les crottes de chien.
Et on n'en pas fini, on suit dans la première partie du film, un côté surréaliste, le King toujours suivi par son ami d'enfance Jerry Schilling ( excellent Alex Pettyfer) et plus que conseiller qui n'a d'autres soucis à se moment là, de prendre l'avion et de rejoindre sa future femme qui doit lui présenter ses parents, il va se comporter comme un Dieu vivant dans les rues et les hôtels de Washington, allant jusqu'à même manger un sandwich du cru dans le repère des BlackPanthers, alors qu'ils va demander à Nixon de les espionner, contradictoire à souhait.
Toute cette partie là, car il faut bien meubler (la rencontre a été courte) est excellement bien vu, qui démontre que la jeune réalisatrice avec peu d'expérience et de succès, à su prendre le sujet à bras le corps et le meilleur est a venir.
Avant de rencontrer Nixon, Elvis et son équipe doivent convaincre non seulement les gardes afin de lui remettre une lettre qui ressemble plus à des doléances comme pour les Rois (King of King) et surtout les deux conseillers proches de Nixon , Dwight Chaplin (Ewan Peters excellent) et surtout Egil Krogh (la grosse surprise du film Colin Hanks excellent dans tous les domaines, de la colère réservée, de l'admiration pour le .... King et l'obéissance advitam au Président, faisant à contre-coeur tout ce que qui lui demande et le King et le Président, c'est dire la difficulté à choisir, ce Colin Hanks faux airs de Dan Aykroyd (dans un fauteuil pour deux) mais surtout, surtout (deux fois c'est mieux ) à Papa (Tom Hanks) qu'il ne peut pas du tout renier.
Et puis le bureau Ovale ouvre ses portes sur le "King" et le temps s'arrête, entre le King qui prendra le soin de faire ce qu'il veut et de ne pas suivre le protocole obligé (M & S et Soda en prime) devant l'air effaré de ces compagnons de route (amis , managers et les conseillers) et Nixon incapable de réagir, car pour sa campagne électorale, il a besoin de cette photos qui va rester célèbre dans le monde entier de serrer la main au King et plus prosaïquement obtenu un autographe pour sa fille, l'autre aime les Beach-Boys, et sa fille est plus importante que son ego et son pouvoir.
Nixon est pas emballé par cette rencontre mais petit à petit va se prendre au jeu de la séduction
Cette rencontre est savoureuse à souhait et qui a dérouté les fans, qui n'ont jamais cru à ces deux jours inédits et perdus dans une grande ville. Elvis n'était pas un fan de Nixon qu'il trouvait trop conservateur, il lui préférais Kennedy,a lors que dans la présentation auprès de Nixon il se présentait comme un aussi humble et conservateur.
Outre les jeunes acteurs qui tourne autour des deux stars que sont Nixon et Elvis, j'ai été impressionné par le jeu tout en subtilité des deux stars du film (les vrais), Michael Shannon cher à Jeff Nichols, dans les santiags d'Elvis (certes pas ressemblant) mais tellement de mymhétisme dans son jeu , nous faisant croire facilement qu'il est Elvis (le King tout simplement)
Kevin Spacey dans le rôle de Nixon, loin ou pas si loin de son personnage de House of Cards nous donne une jubilation du pouvoir mais en même temps de l'admiration ce que peut être un "King" alors qu'il n'est que Président.
On entend un peu parlez de personnage important de l'époque comme Kissinger ou Hoover, sans qu'il sache ce qui se passe de réaliste dans cette pièce.
C'est la force de la réalisatrice Liza Johnson de ne pas s'attarder sur la photo et de mettre en parallèle une situation ubuesque entre deux personnages avec un ego surmendissionné et nous offrir des moments qui sont dans son imaginaire ou de ceux qui ont participé à ce moment, comme Jerry Schilling toujours vivant et au centre du début à la fin de cette histoire.
Je retiendrais la remise d'un pistolet (sans les balles) dans un bureau ovale, la rencontre avec des sosies dans un aéroport le prenant pour un mauvais sosie (hilarant de la Baltique) , de ses oeillades, de ses rictus improbables, de ce Président couché devant le King alors qu'il a sa disposition du bouton nucléaire, il y a des moments comme ça pour un Président cela lui fait de la distraction.
Un film très bien maîtrisé que ce soit au niveau des décors, des costumes et de la Bande Originale car l'idée excellente du film, est qu'on entend pas Presley (on l'entend pas on le regarde) avec une BO excellente de l'époque comme Otis Reding, Sam & Dave, Rufus Thomas ou Creedence Clearwater Revival).
Egil Krogh subalterne obéissant jusqu'au bout sera mêlé au scandale du Watergate.
A l'arrivée de ce film jubilatoire, ou je me suis marré comme jamais cette année, et cela fait vraiment du bien, tellement c'est énorme, c'est que Elvis 1 - Nixon 0.
Note : 17.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Liza Johnsson
Scénario ; Joey Sagal, Hanala Sagale et Cary Elwes
Musique ; Ed Shearmur et Robin Urdang
Production ; Cassian Elwes er Holly Wiersma
Maquillage ; Kimberly Amacker
Coiffure : Adruitha Lee
Casting : Kerry Barden et Paul Schnee
Décors ; Mara LePere-Schloop
Directeur Artistique ; Kristin Lekki
Montage : Michael Tayor IV et Sabine Hoffman
Photographie : Terry Stacey
DISTRIBUTION
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire