Etant donné que nous sommes dans un film de Ducastel et Martineau nous savons que le sujet principal sera l'Homosexualité et son combat militant pour que l'histoire ne bégaie pas.
L'histoire en fond du film est celle de la déportation d'homosexuels français dans les camps nazis qui a longtemps été niée.
Ce n'est qu"en 2001, qu'un rapport de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation a établi la preuve de l'internement d'Homosexuels français au nom du § 175 du code pénal allemand qui criminalisait l'homosexualité dans le Reich, et c'est que le 26 avril 2001 que la France prenait enfin acte officiellement de la réalité de cette persécution (et ce sous un gouvernement de droite).
C'est à partir de ce postulat que les deux réalisateurs racontent l'histoire de cette famille bourgeoise, dont le patriarche Frédérik Muller, un sylviculteur du Loiret d'origine Alsacienne, taciturne et passionné de Wagner,n'assiste pas à l'enterrement de son fils aîné (Pierre-Loup Rajot un fidèle) laissant des proches dans l'incompréhension et la colère et notamment de son plus jeune fils Guillaume (François Négret pas assez utilisé). Quelques semaines plus tard il décide d'expliquer son geste au moment d'un repas familial. Charles, son fils décédé, savait le secret que son père gardait depuis la Seconde Guerre Mondiale. Son internement son homosexualité.
Dans une ambiance feutré dans cette maison bourgeoise (et son arbre et sa forêt) cher aux réalisateurs, ils nous emmènent dans ces secrets de famille, en expliquant le pourquoi et le comment dans un ton juste. On attendait pas Guy Marchant dans ce type de rôle, mais depuis son passage chez Christophe Honoré et Gael Morel, on voir un acteur assagi, qui mériterait un bien hommage pour sa carrière.
Le film jamais pathos et donneurs de leçons, mais tout en signalant ce à quoi la France à participé pendant ces années de guerre et pendant des années de silence (même sous les gouvernements de gauche), nous font bien penser qu'il faut ouvrir les yeux et pas se laisser emporter les sondages malsains.
Une belle histoire fait de petits mensonges (Muller) et de grands mensonges (La France)
Note : 14.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Olivier Ducastek et Jacques Martineau
Scénario : Olivier Ducastel et Jacques Martineau
Photographie : Matthieu Poiro-Delpech
Montage : Mathilde Muyard
Musique : Richard Wagner, Mozart
Décors : Dorian Maloine
Costumes : Elizabeth Mehu
Maquillage ; Valérie Théry-Hamel
Production : Gilles Sandoz et Kristina Larsen
DISTRIBUTION
Guy Marchand : Frédérick
Françoise Fabian : Marianne, la femme de Frédérick
Sabrina Seyvecou : Delphine, la petite-fille de Frédérick et Marianne
Yannick Renier : Rémi, le petit ami de Delphine
François Négret : Guillaume, le fils cadet de Frédérick et Marianne
Catherine Mouchet : Françoise, la mère de Delphine
Sandrine Dumas : Elisabeth, la femme de Guillaume
Pierre-Loup Rajot : Charles, le fils aîné de Frédérick et Marianne
Maxim Henry et Léa Henry : les enfants
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