Dans le Cadre des Milles Films de ma Vie je vous propose le film (chef d’œuvre) UN Américain à Paris de Vincente Minelli (1952) avec Gene Kelly Leslie Caron Georges Guétary Oscar Levant Nina Foch Noel Neill Dick Wessell Paul Maxey Ann Codee Eugene Borden Greg MacClure
À Paris, une riche héritière s'éprend de Jerry Mulligan
(Gene
Kelly), un jeune peintre américain. Mais celui-ci tombe amoureux de
Lise (Leslie Caron), qui est elle-même promise à
un autre homme, Henri.
Ce film est universellement célèbre pour sa scène
finale : Jerry pense qu'il ne pourra jamais être avec Lise et fait un rêve
fantastique : apothéose du film. Il rêve qu'il danse avec Lise partout
dans les rues de Paris. Le fiancé de la jeune fille et tout un chœur se
joignent à eux tout au long d'un ballet magistral qui dure près de dix-huit
minutes. La musique du ballet (qui porte le nom du film)
est de George Gershwin. Dans les dernières
mesures, Henri accepte de renoncer à Lise, qui se précipite dans les bras de
Jerry sous la bénédiction d'Henri. Le film s'achève.
Un Américain à Paris (1951) de Vincente Minnelli
est une œuvre intemporelle qui incarne l'âge d'or des comédies musicales
hollywoodiennes. Porté par l’élégance de Gene Kelly et Leslie Caron, ce film
célèbre la beauté et l'esprit de Paris tout en sublimant l’art du cinéma par
des chorégraphies éblouissantes et une mise en scène magistrale.
Bien que Paris soit ici une reconstitution en studio, le
charme opère grâce à la magie du décor et de l'imaginaire. Montmartre, vidé de
ses touristes et peuplé de peintres bohèmes et de rêveurs, devient un espace
idéal, presque féerique, où les aspirations artistiques et les élans
romantiques se mêlent harmonieusement. Chaque rue pavée, chaque café, chaque
coin du décor semble sortir d’un tableau impressionniste, renforçant cette
vision idyllique d'une ville qui incarne la créativité et l'amour.
Le scénario, centré sur Jerry Mulligan (Gene Kelly), un
peintre américain tentant sa chance à Paris, explore avec légèreté les thèmes
de l'amour et de l'art. La rencontre entre Jerry et Lise (Leslie Caron) donne
lieu à une romance pleine de poésie, où le langage des corps et des regards
supplante souvent les dialogues. Leur alchimie à l'écran est palpable, portée
par la grâce innée de Caron et le charisme énergique de Kelly.
Le point culminant du film est indéniablement le numéro
final, un ballet de 17 minutes inspiré par l'œuvre musicale de George Gershwin,
Un Américain à Paris. Cette séquence, qui mobilise des décors inspirés
de peintres français comme Toulouse-Lautrec et Renoir, est un chef-d'œuvre
visuel et chorégraphique. Gene Kelly, à la fois danseur et chorégraphe, se
donne corps et âme, offrant une performance qui allie technique et émotion. À
ses côtés, Leslie Caron, dans son premier rôle au cinéma, illumine l’écran par
sa délicatesse et son expressivité. Ensemble, ils offrent un moment suspendu
dans le temps, où la danse devient un langage universel transcendant les mots.
La musique de Gershwin, omniprésente, est un autre pilier
du film. Les morceaux, de I Got Rhythm à ’S Wonderful, insufflent
une énergie contagieuse à chaque scène. Minnelli utilise chaque note pour
sublimer les émotions et renforcer l'immersion dans cet univers onirique. Sa
réalisation précise, alliée à une photographie en Technicolor éclatante,
transforme chaque plan en une toile vivante.
Au-delà de son éclat visuel et musical, Un Américain à
Paris est un hommage au rêve et à la passion, une célébration de la beauté
sous toutes ses formes. Il évoque un Paris idéalisé, mais qui, à travers la
reconstitution soignée et les performances vibrantes, devient un lieu
intemporel où chacun peut se projeter.
Ce film est bien plus qu’une comédie musicale : c’est une
déclaration d’amour au cinéma, à Paris et à l’art dans toutes ses expressions.
Avec sa grâce, son inventivité et sa magie, Un Américain à Paris
continue de faire rêver et de susciter des étoiles dans les yeux, à l’instar
des Jeux Olympiques, en célébrant l’effort, la beauté et l’excellence. Un
chef-d'œuvre qui traverse les époques sans perdre de son éclat.
NOTE : 18.10
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Vincente Minnelli
- Réalisateur 2de équipe : Peter Ballbusch
- Scénario et histoire : Alan Jay Lerner
- Production : Arthur Freed et Roger Edens producteur associé (non crédité)
- Société de production : Loew's et MGM
- Distribution : Metro-Goldwyn-Mayer
- Musique : elle intègre différentes œuvres de George Gershwin : parmi elles, le poème symphonique Un Américain à Paris (1928), ainsi que plusieurs chansons, écrites sur les paroles de son frère Ira Gershwin (certaines très célèbres et déjà reprises par de nombreux jazzmen). On entend aussi un extrait (le finale) de son Concerto en fa pour piano et orchestre (1925). Musiques additionnelles de Johnny Green et Saul Chaplin
- Chorégraphie : Gene Kelly
- Photographie : Alfred Gilks et John Alton pour le ballet
- Montage : Adrienne Fazan
- Direction artistique : Cedric Gibbons et E. Preston Ames
- Décorateurs de plateau : Edwin B. Willis et F. Keogh Gleason
- Costumes : Orry-Kelly, Walter Plunkett (bal des beaux-arts), Irene Sharaff (ballet)
- Conseillers Technicolor : Henri Jaffa, James Gooch
- Gene Kelly (VF : Michel André) : Jerry Mulligan
- Leslie Caron (VF : Micheline Cevennes) : Lise Bouvier
- Oscar Levant (VF : Jean Martinelli) : Adam Cook
- Georges Guétary (VF : Georges Guétary, voix chantée ; Louis Velle, voix parlée) : Henri Baurel
- Nina Foch (VF : Paula Dehelly) : Milo Roberts
- Eugene Borden : Georges Matthieu
- Ann Codee : Thérèse
- Acteurs non crédités
- Madge Blake
- Susan Cummings
- George Davis : François
- Mary Young : une vendeuse de fleurs
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