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mardi 26 novembre 2024

15.10 - MON AVIS SUR LE FIMM SAMSON ET DALILA DE CECIL B.DE MILLE (1949)

 


Vu le film Samson et Dalila de Cecil B.de Mille (1949) avec Victor Mature Angela Lansbury Hedi Lamar Olive Deering Henri Wilcoxon George Sanders Julia Faye Georges Reeves Morono Olsen Russ Tamblyn Mike Mazurki

Mille ans avant Jésus-Christ, les Hébreux vivent sous le joug des Philistins. Aimé de la belle Dalila, Samson, un berger doté d'une force surhumaine, est très épris de la soeur de celle-ci, Semadar. Pour avoir tué un lion de ses mains, il obtient la main de sa bien-aimée. Au cours de la cérémonie de mariage, Samson, humilié par des railleries, provoque une bagarre au cours de laquelle Semadar et son père sont tués.

Cecil B. DeMille, maître incontesté des fresques épiques mêlant religion et péplum, livre avec Samson et Dalila (1949) une œuvre emblématique de son savoir-faire. Connu pour son goût du spectacle et son ambition visuelle, DeMille ne déçoit pas, offrant un film aux proportions grandioses, où chaque plan semble avoir bénéficié d'un soin méticuleux. Les moyens colossaux investis se devinent dans les décors somptueux, les costumes fastueux et les scènes de masse, véritables tableaux vivants qui plongent le spectateur dans l'antique Philistie.

Victor Mature incarne Samson, le héros invincible dont la force phénoménale réside dans ses cheveux. Mature, avec sa carrure imposante et son regard ténébreux, donne à son personnage une intensité brute. Sa performance, bien que parfois un peu figée, parvient à capturer l’essence du héros biblique, mi-homme mi-mythique, pris entre son destin tragique et ses passions humaines. À ses côtés, Hedy Lamar brille dans le rôle de Dalila. Belle et manipulatrice, elle incarne à la perfection l’ambition et la séduction destructrice, rendant son personnage aussi fascinant que redoutable.

Le film bénéficie également d’un casting de soutien remarquable. Angela Lansbury, alors jeune actrice, prête son talent au rôle de Semadar, ajoutant une touche de drame à la rivalité amoureuse autour de Samson. Et que dire de Russ Tamblyn, dans un rôle discret mais prometteur ? À seulement 13 ans, il fait ses premiers pas sur grand écran avant de devenir l’étoile montante que l’on retrouvera dans West Side Story.

L’histoire, tirée du Livre des Juges, s’appuie sur les codes classiques du péplum religieux : une lutte entre le bien et le mal, des dilemmes moraux, et une trahison inévitable. Si certains aspects du récit peuvent sembler datés aujourd’hui, ils sont transcendés par la mise en scène spectaculaire de DeMille. La destruction du temple des Philistins, point culminant du film, reste une scène mémorable, une véritable prouesse technique pour l’époque.

En dépit de son classicisme parfois excessif et de quelques longueurs, Samson et Dalila demeure une œuvre marquante du cinéma d’après-guerre. DeMille y conjugue habilement un sens aigu du spectacle et une lecture dramatique des textes sacrés, offrant au spectateur un voyage grandiose dans une époque révolue. Le film, porté par ses stars charismatiques et son ambition visuelle, reste un incontournable pour les amateurs de péplums et de récits bibliques.

NOTE ; 15.10

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