Vu le film Smile 2 de Parker Finn (2024) avec Naomi Scott Ray Richardson Kyle Gallner Lukas Gage Dylan Gelula Rosemarie DeWitt Peter Jacobson Raul Castillo Miles Gutteriez-Riley
Six jours aprés le suicide de Rose Cotter, Joel,
maintenant infecté, tente de transmettre la malédiction à deux criminels
meurtriers, mais il tue par accident le témoin potentiel. La scène est
toutefois observée par Lewis Fregoli, un trafiquant de drogues, qui devient
alors involontairement l'hôte de la malédiction. Joel, maintenant débarrassé de
la malédiction, s'enfuit de la maison des criminels, mais se fait mortellement
happer par un camion pendant sa fuite. Smile 2, de Parker Finn, s'inscrit dans
la tradition récente des slashers conçus pour captiver une jeunesse en quête de
sensations immédiates. Hélas, comme son prédécesseur, ce film semble davantage
préoccupé par l'accumulation d'effets-chocs et de scènes sanglantes que par une
véritable construction narrative. L'idée initiale, qui aurait pu s'approfondir
pour explorer des thématiques psychologiques ou métaphysiques, se noie
rapidement dans un torrent de violence gratuite et de surenchère visuelle.
Là où les grands slashers classiques jouaient sur la
montée progressive du suspense, Smile 2 opte pour une stratégie
d'immédiateté : des meurtres choquants dès les premières minutes, suivis d'une
escalade quasi grotesque dans l'horreur. Cette approche prive le spectateur de
toute tension véritable, le poussant à la lassitude plutôt qu'à l'immersion. De
plus, le scénario souffre d'un manque criant de profondeur, enchaînant des
situations convenues et des dialogues souvent plats. Ce manque de subtilité
pourrait donner l’impression que l'on sous-estime l’intelligence du public,
même jeune.
Du côté de la réalisation, si quelques scènes se
démarquent par une esthétique soignée et des effets bien exécutés, elles ne
suffisent pas à compenser l'impression générale de redite et de vide
émotionnel. Les performances des acteurs oscillent entre le correct et le
caricatural, sans qu'aucun ne parvienne à véritablement marquer les esprits.
Smile 2
reflète une tendance regrettable du cinéma d'horreur moderne : la recherche du
choc immédiat au détriment d'une écriture solide et d'une montée en tension
digne de ce nom. Un film qui, malgré son succès financier probable, risque
d’être oublié aussi vite qu’il a été consommé.
NOTE : 4.30
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation et scénario : Parker Finn (en)
- Musique : Cristobal Tapia de Veer
- Direction artistique : Larry W. Brown
- Décors : Keri Lederman
- Costumes : Alexis Forte
- Photographie : Charlie Sarroff
- Montage : Elliot Greenberg
- Production : Marty Bowen, Wyck Godfrey, Isaac Klausner et Robert Salerno
- Sociétés de production : Paramount Pictures, Paramount Players et Temple Hill Entertainment
- Société de distribution : Paramount Pictures (États-Unis, France, Québec)
- Budget : 28 millions $
- Naomi Scott (VF : Joséphine Ropion ; VQ : Anna Elise Romagny) : Skye Riley
- Rosemarie DeWitt (VF : Julie Dumas ; VQ : Isabelle Leyrolles) : Elizabeth Riley
- Miles Gutierrez-Riley (VF : Geoffrey Loval) : Joshua
- Dylan Gelula (VF : Bérénice Bala ; VQ : Jessica Léveillée-Lemay) : Gemma
- Raúl Castillo : Darius Bravo
- Peter Jacobson (VF : Bernard Bollet ; VQ : François Sasseville) : Morris
- Ray Nicholson : Paul Hudson
- Lukas Gage (VF : Romain Altché ; VQ : Joakim Lamoureux) : Lewis Fregoli
- Kyle Gallner (VF : Jim Redler ; VQ : Frédéric Millaire-Zouvi): Joel
- Drew Barrymore (VF : Laura Préjean ; VQ : Aline Pinsonneault) : elle-même
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