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samedi 9 novembre 2024

13.30 - VU LE FILM LUNDI DE EDMOND SECHAN (1980)


 Vu le film (sur Ina) Lundi de Edmond Séchan (1980) avec Bernard le Coq ,Françoise Dormer Pierre Etaix Pascale Roberts Daniel Croze Christian Capezzone Claude Tissot Jean Mossat Philippe Vacher Nicole Carrière Philippe Bianco Jean Marc Avocat Jeanine Berdin Marie Pierre Cascales

Lundi : Un homme se réveille au matin, allongé sur un banc, à proximité de la place Pigalle. Il ne s'est plus qui il est. Très inquiet, il commence à chercher. Il interroge les gens alentour pour voir si quelqu'un le connaît, sans succès. Son costume porte l'adresse d'un tailleur. Il s'y précipite, mais la boutique est fermée car c'est lundi. Commence alors une étrange journée...

Doublé avec ce film avec un Jour de la semaine dans le titre (Lundi) et Pigalle

Lundi, réalisé par Edmond Séchan, est une œuvre discrète mais touchante, qui capte avec justesse l’essence d’un quartier parisien et la tendresse d’un homme en quête de lui-même. Le film s’ouvre sur un personnage incarné avec finesse par Bernard Le Coq, qui, perdu au cœur de Pigalle, ne sait plus qui il est ni pourquoi il se retrouve sur un banc, désorienté. La poésie de l’errance et la quête d'identité se déploient alors, rythmées par des rencontres marquantes avec des figures de la rue, comme les habitués des bistrots, les artistes de cabaret et les prostituées, chacun apportant une pièce du puzzle qui forme l'identité de cet homme mystérieusement amnésique.

Le charme du film réside dans sa simplicité et son authenticité. À travers un scénario minimaliste et une mise en scène subtile, Séchan transforme Pigalle en un lieu chargé de souvenirs et de nostalgie, où chaque recoin raconte une histoire. La caméra explore les rues comme des passages d’un souvenir flou, et les visages des passants deviennent des indices, des miroirs du passé de cet homme qui ne cesse de questionner les inconnus autour de lui. Bernard Le Coq, dans un jeu à la fois fragile et sincère, transmet parfaitement la vulnérabilité de ce personnage, sa confusion douce et son envie de comprendre son propre passé.

Au-delà du simple drame de l’amnésie, Lundi est une invitation à s’arrêter un instant, à regarder ceux qui nous entourent et à redécouvrir la beauté cachée dans les petits instants. Loin de toute ambition prétentieuse, ce film trouve sa force dans sa simplicité et sa poésie, réussissant à capturer un moment de grâce dans le chaos ordinaire de la vie parisienne. La tendresse avec laquelle Séchan peint le portrait de ce quartier populaire, de ses bistrots aux lumières tamisées aux personnages hauts en couleur, nous laisse un sentiment doux-amer : celui d’une époque révolue, mais toujours vivante dans la mémoire des lieux et des gens.

Lundi est une balade mélancolique et délicate à travers les rues de Pigalle, un hommage à ceux qui cherchent des réponses dans le regard des autres. Séchan, avec une sensibilité rare, nous invite à voir la poésie là où elle se cache souvent le mieux, dans les rues oubliées d’un quartier qui ne dort jamais.

Une fois de plus on retrouve la fameuse Rue Navarrin où a habité Truffaut et accessoirement moi-même avec une visite au serrurier de la rue. Vu la date du film j’y habitais à cette époque

NOTE : 13.30


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